Résumé :
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L’asphyxie périnatale demeure un problème de santé publique. Le but de l’étude était de déterminer son incidence, d’identifier les facteurs étiologiques et d’apprécier son évolution. Une étude descriptive et analytique a été réalisée entre janvier et juin 2015 dans le service de néonatologie du centre hospitalier et universitaire de Brazzaville. Le diagnostic de l’asphyxie périnatale a été retenu devant l’existence d’un événement obstétrical, un score d’Apgar inférieur à 7 à la cinquième minute et la présence de signes neurologiques. Sur 1437 nouveau-nés hospitalisés, 224 l’étaient pour une asphyxie périnatale, soit 15,6 %. Les mères étaient âgées de 20 à 29 ans (n = 98 [43,7 %]) et de 30 et 39 ans (n = 73 [32,6 %]). Cent quatre-vingt et une mères (80,8 %) ont réalisé au moins 4 consultations prénatales. L’accouchement a eu lieu dans un centre de santé (n = 221 [8,7 %]). L’événement obstétrical prédominant était une dystocie (n = 206 [92 %]), une éclampsie (n = 17 [7,1 %]). Le liquide amniotique était méconial dans tous les cas. Le score d’Apgar à la cinquième minute était inférieur ou égal à 3 (n = 91 [40,6 %]) et entre 4 et 6 (n = 133 [59,4 %]). Les nouveau-nés étaient au grade I de Sarnat : n = 36 (16 %), grade II : n = 139 (62 %) et grade III : n = 49 (22 %). Les symptômes prédominants étaient : les anomalies des réflexes archaïques 190 cas, l’hypotonie 185 cas et la gêne respiratoire 165 cas. L’évolution s’est faite vers un décès (n = 68 [30,4 %]). La sévérité de l’asphyxie périnatale nécessite que soient améliorées la qualité du suivi de la grossesse et la prise en charge de l’accouchement.
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