Résumé :
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Objectif : L’objectif de l’article était d’étudier l’évolution, la létalité et la place de la césarienne par niveau de soins au Burkina Faso.Matériel et Méthode : Une étude rétrospective a été réalisée à partir des annuaires statistiques et des rapports des hôpitaux publics du Burkina Faso de 2000 à 2014. Une régression linéaire a permis d’analyser l’évolution de la césarienne, la létalité suite aux césariennes par les hôpitaux de district (HD), les Centres hospitaliers régionaux (CHR) et les Centres hospitaliers universitaires (CHU).Résultats : De 2000 à 2014, le nombre de césariennes réalisées dans les hôpitaux publics du Burkina Faso est passé d’environ 2 365 à 19 081 soit à peu près une multiplication du nombre de départ par 10. Cela représente une évolution d’un taux de 0,5 à 2 césariennes par 100 accouchements attendus. Cette évolution était linéaire. Entre 2000 à 2004, les CHU ont assuré la plus grande partie de ces césariennes, alors qu’à partir de 2007, les HD ont assuré la majeure partie des césariennes. La contribution des hôpitaux régionaux était presque constante en proportion, même si leur nombre était multiplié par 3. En 2014, les HD ont réalisé 52 % des césariennes, suivi des CHU (25 %) et des hôpitaux régionaux (23 %). L’analyse de la létalité suite à la césarienne a montré une évolution en dents de scie allant de 1 à 2 % avant 2008 et ensuite une régression pour atteindre 0,15 % en 2014. Cette même évolution de la létalité était notée au niveau de chaque type d’hôpital.Conclusion : Les résultats montrent l’augmentation du taux, de la qualité et du rapprochement de la place de la césarienne du domicile de la femme au Burkina Faso tout en réduisant la létalité à un niveau équivalent dans chaque type d’hôpital. Les politiques de décentralisation de l’offre des soins obstétricaux d’urgence, les approches de renforcement de la qualité de soins et de réduction du coût des soins en place ont probablement contribué à obtenir ces résultats.
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