Résumé :
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Introduction : Les couvertures vaccinales (CV) les plus basses sont enregistrées en Afrique où les systèmes de santé ne prennent pas en compte les disparités géographiques. L’objectif de cette étude était d’identifier les déterminants sociaux de la CV de routine des enfants de 12 à 23 mois dans la région de Kaolack.Méthodologie : Une étude transversale, descriptive à visée analytique a été menée dans les quatre districts sanitaires de Kaolack. L’étude s’est déroulée du 1er au 30 juin 2014. Un sondage en grappes a été effectué. La collecte des données s’est faite grâce à un questionnaire confectionné, pré-testé et administré aux mères ou gardiennes d’enfants par des enquêteurs formés et supervisés. L’analyse bi-variée a été faite grâce au logiciel Epi Info 3.5.4.Résultats : L’échantillon comportait 849 mères ou gardiennes d’enfants. L’âge des mères ou gardiennes d’enfants était compris entre 15 et 70 ans avec un âge moyen de 26,8 ans (± 6,9). Plus de la majorité d’entre elles habitaient en milieu rural (73,3 %), étaient mariées (96,3 %), sans activités génératrices de revenus (79,7 %), alphabétisées (62,5 %) et avaient au moins quatre enfants (75,1 %). Parmi elles, 20,1 % connaissaient le calendrier vaccinal, 87,9 % pouvaient citer au moins une manifestation adverse post injection (MAPI), 63,3 % connaissaient les maladies cibles du PEV. Elles respectaient le calendrier vaccinal (91,3 %) et se rendaient à la structure sanitaire en cas de rendez-vous manqué (52,3 %). Seulement 39,1 % d’entre elles signalaient les MAPI et 59,7 % faisaient des soins à domicile.Celles qui habitaient en milieu rural et qui avaient des activités génératrices de revenus (AGR) connaissaient mieux le calendrier vaccinal (p < 0,05). Celles qui habitaient en milieu rural signalaient plus les MAPI (p < 0,05). Les enfants des mères instruites en français, habitant en milieu urbain et ayant des AGR, avaient de meilleures CV (p < 0,05).Conclusion : Les déterminants sociaux tels que l’éducation, l’économie et la gouvernance contribuent à l’amélioration de la couverture vaccinale des enfants de 12-23 mois.
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