Résumé :
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ObjectifÉvaluer la couverture sanitaire universelle pour des adultes de 50 ans ou plus, atteints de maladie chronique, en Afrique du Sud, en Chine, dans la Fédération de Russie, au Ghana, en Inde et au Mexique.MéthodesÀ partir de l'étude de l’OMS sur le vieillissement et la santé des adultes dans le monde (SAGE), nous avons obtenu des données sur 16 631 participants, âgés de 50 ans ou plus, chez qui au moins une maladie chronique a été diagnostiquée. L'accès à des soins chroniques de base et les difficultés financières ont été évalués, et des analyses par régression logistique ont permis de déterminer l'influence d’avoir une assurance maladie et l'influence de vivre en milieu rural ou urbain.RésultatsLa part pondérée des participants bénéficiant d'un accès à des soins chroniques de base varie entre 20,6% au Mexique et 47,6% en Afrique du Sud. Les taux d'accès sont inégalement répartis et en défaveur des personnes pauvres, sauf en Afrique du Sud, où les soins de santé primaires sont gratuits pour tous. Le fait d'habiter en milieu rural n'a pas d'incidence sur cet accès. La proportion des participants ayant dû assumer des dépenses directes catastrophiques pour leur dernière consultation ambulatoire s'établit entre 14,5% en Chine et 54,8% au Ghana. Dans la plupart de ces pays, les difficultés financières sont plus fréquentes chez les personnes pauvres, mais elles affectent toutes les tranches de revenus. Les assurances maladie améliorent généralement l'accès aux soins mais offrent une protection insuffisante contre les difficultés financières.ConclusionAucun des pays étudiés ne permet à plus de la moitié des participants atteints de maladie chronique d’accéder aux soins chroniques de base. Dans la majorité de ces pays, les personnes pauvres sont moins susceptibles de bénéficier de soins et plus exposées aux difficultés financières. Néanmoins, l'inégalité en termes d'accès aux soins n'est pas entièrement déterminée par le niveau de développement économique ou par la couverture d'assurance. Les réformes à venir des systèmes de santé devraient viser à améliorer la qualité des services et à favoriser une supervision plus démocratique des soins de santé.
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