Résumé :
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Objectif Examiner les tendances en matière de disparités socioéconomiques et de taux de mortalité des moins de cinq ans dans des zones rurales de Tanzanie entre 2000 et 2011.Méthodes Nous avons utilisé des données longitudinales sur les naissances, les décès, les migrations, le niveau d'instruction des mères et les caractéristiques des ménages provenant des systèmes de surveillance sanitaire et démographique d'Ifakara et de Rufiji. Nous avons estimé les ratios de risque (RR) à l’égard des associations entre la mortalité et le niveau d'instruction des mères ou la richesse relative des ménages à l'aide de modèles de régression à risques de Cox.Résultats Le taux de mortalité des moins de cinq ans est passé, à Ifakara, de 132,7 décès pour 1000 naissances vivantes (intervalle de confiance de 95%, IC: 119,3–147,4) en 2000 à 66,2 (IC 95%: 59,0–74,3) en 2011 et, à Rufiji, de 118,4 décès pour 1000 naissances vivantes (IC 95%: 107,1–130,7) en 2000 à 76,2 (IC 95%: 66,7–86,9) en 2011. Sur les deux sites confondus, en 2000–2001, le risque de décès des enfants de mères sans instruction était 1,44 fois plus élevé (IC 95%: 1,08–1,92) que pour les enfants de mères ayant reçu une instruction au-delà de l'école primaire. En 2010–2011, le RR était de 1,18 (IC 95%: 0,90-1,55). En revanche, les disparités de mortalité entre les quintiles les plus riches et les plus pauvres se sont aggravées à Rufiji, passant de 1,20 (IC 95%: 0,99–1,47) en 2000–2001 à 1,48 (IC 95%: 1,15–1,89) en 2010–2011, tandis qu'à Ifakara, ces disparités se sont amenuisées, passant de 1,30 (IC 95%: 1,09–1,55) à 1,15 (IC 95%: 0,95–1,39) sur la même période.Conclusion Si la survie des enfants s'est améliorée, des disparités persistent au niveau de la mortalité, ce qui laisse entendre que des politiques et des programmes visant à réduire la mortalité infantile et à lutter contre les disparités socioéconomiques sont nécessaires.
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