Résumé :
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ObjectifQuantifier les disparités entre les populations autochtones et non autochtones d'Australie en ce qui concerne l'incidence de l'hépatite B et estimer l'impact potentiel d'un programme de vaccination contre l'hépatite B destiné aux adultes autochtones non immunisés.MéthodesÀ l'aide des données nationales sur les nouveaux cas d'hépatite B signalés entre 2005 et 2012, nous avons estimé le taux d'incidence ainsi que les ratios des taux pour les personnes autochtones et les non autochtones et les avons comparés, en procédant à des ajustements pour tenir compte des sous-signalements. L'impact potentiel d'un programme de vaccination contre l'hépatite B destiné aux adultes autochtones non immunisés a été déterminé à l'aide d'un modèle de simulation de Monte Carlo par chaînes de Markov.RésultatsSur les 54 522 cas d'hépatite B signalés entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2012, 1953 concernaient des personnes qui avaient récemment contracté la maladie. Le taux de signalement des hépatites B aiguës était nettement plus élevé pour les Australiens autochtones que pour les non autochtones. Le taux pour 100 000 habitants, tous âges confondus, était respectivement de 3,6 (156/4 368 511) et de 1,1 (1797/168 449 302) pour les autochtones et les non autochtones. Le ratio des taux de signalement standardisés selon l'âge était de 4,0 (intervalle de confiance de 95%: 3,7-4,3). Si 50% des adultes autochtones non immunisés (soit 20% de l'ensemble des adultes autochtones) étaient vaccinés, dans le cadre d'un programme sur 10 ans, 527 à 549 nouveaux cas d'hépatite B aiguë pourraient être évités.ConclusionD'importantes inégalités sanitaires persistent entre les Australiens autochtones et non autochtones en ce qui concerne l'hépatite B évitable par la vaccination. Un programme de vaccination destiné aux adultes autochtones pourrait avoir un impact considérable sur la prévention des cas d'hépatite B aiguë, avec un nombre relativement faible de personnes à vacciner pour éviter l'apparition de nouveaux cas.
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