Résumé :
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ObjectifDifférentier l'exposition au virus chikungunya, récemment introduit, de l'exposition au virus de la dengue et à d'autres pathogènes endémiques en Haïti.MéthodesNous avons procédé à une analyse multiplex à l'aide de billes pour détecter les réponses de l'immunoglobuline G (IgG) à un antigène recombinant du virus chikungunya, à deux particules pseudo-virales de la dengue et à trois antigènes recombinants de Plasmodium falciparum. La plupart des échantillons de sang (217) analysés ont été prélevés de façon longitudinale sur chacun des 61 enfants, entre 2011 et 2014, et 127 autres ont été prélevés sur un échantillon transversal d'enfants en 2014.RésultatsDans la cohorte longitudinale, aucun des 153 échantillons prélevés entre 2011 et 2013 n'affichait de réponse positive de l'IgG à l'antigène du virus chikungunya, mais 78,7% (48/61) de ceux prélevés en 2014 étaient en revanche positifs. Dans l'échantillon transversal, des réponses positives ont été relevées chez 96 enfants (75,6%), avec une prévalence similaire dans tous les groupes d'âge. Sur ce même échantillon, des réponses à l'antigène du paludisme n'ont été détectées que chez huit enfants (6,3%) mais la prévalence globale des réponses de l'IgG aux antigènes du virus de la dengue était de 60,6% (77/127) et augmentait progressivement avec l'âge. L'analyse géographique a révélé que la prévalence des réponses de l'IgG au virus du chikungunya et à l'une des particules pseudo-virales de la dengue diminuait à mesure que le site d'échantillonnage s'éloignait de la ville de Léogâne en direction de l'océan.ConclusionLes preuves sérologiques indiquent que la propagation du virus du chikungunya en Haïti a été rapide et intense. L'analyse multiplex à l'aide de billes s'est avérée être une plate-forme sérologique appropriée pour contrôler simultanément la séroprévalence de plusieurs pathogènes
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