Résumé :
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IntroductionL’objectif de ce travail est de déterminer les principaux facteurs de risque associés aux infections nosocomiales dans une unité de néonatologie polyvalente à Tlemcen.MéthodesLes critères du CDC d’Atlanta pour les enfants de moins de 12 mois sont utilisés pour une étude cas-témoins portant sur une cohorte de nouveau-nés admis entre 2009 et 2010, en vu appréhender les facteurs de risque.RésultatsSur un total de 2786 nouveau-nés admis, 472 décès, 97 épisodes infectieux sont enregistrés, soit une densité d’incidence de 6,27 pour 1000jours d’hospitalisation, une incidence cumulée de 33,7 pour 1000, un sex-ratio de 0,9. Les septicémies représentent le site prédominant (76 %). Les facteurs de risque retrouvés sont la prématurité (p=0,002), le bas poids de naissance (p<10-3), la présence de voie veineuse périphérique, l’oxygénothérapie. Ainsi, le risque d’infection nosocomiale lié à la prématurité sévère est plus élevé (OR=11,26 , p<10-3). Le risque de décès est plus élevé en cas d’infection nosocomiale (OR=7 et p<10-3). La durée d’hospitalisation est significativement plus prolongée chez les cas (p<10-3).ConclusionL’infection nosocomiale constitue une sur-morbidité importante en néonatologie, un risque majeur de mortalité et une cause de surcoûts, liés au prolongement des séjours. La prévention de ces infections nécessite une réorganisation du service de néonatologie selon la norme nationale (programme national de périnatalité), la lutte contre la prématurité et l’application des règles d’hygiène élémentaire.
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