Résumé :
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IntroductionLa santé néonatale demeure une préoccupation dans les pays à faible revenu. Ce travail vise à analyser le profil et le pronostic néonatal de l’asphyxie périnatale dans une structure sanitaire urbaine au sud du Sahara.Patients et méthodesIl s’agit d’une étude prospective transversale du 1er juin au 30 novembre 2013,portant sur les nouveau-nés à terme hospitalisés pour asphyxie périnatale, dans le service de pédiatrie médicale du centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles-de-Gaulle.RésultatsL’asphyxie périnatale a représenté 19,8 % des admissions. Le sex-ratio était de 1,6. Le liquide amniotique était anormal dans 61 cas (71,8 %). Les signes généraux étaient dominés par la détresse respiratoire et l’hyperthermie avec respectivement 65,9 % et 45,9 % des cas. Tous les nouveau-nés ont présenté des manifestations neurologiques dominées par les anomalies des reflexes archaïques (92,9 %), suivies de l’hypotonie (88,2 %) et des convulsions (35,3 %). Selon la classification de Sarnat, le stade 2 était dominant avec 45,9 %. Une insuffisance rénale souvent transitoire était notée chez 38 nouveau-nés (44,7 %) dont 26 (30,6 %) avaient une détresse neurologique de stade 2. Les troubles métaboliques étaient dominés par l’hypoglycémie (37,6 %) et l’hyperglycémie (28,2 %). Les échographies transfontanellaire et abdominale étaient anormales avec respectivement 17 (20 %) et 6 cas (7,1 %). Le taux de mortalité était de 6 (7,1 %) avec quatre nouveau-nés en insuffisance rénale.ConclusionL’asphyxie périnatale reste une pathologie grave. La mortalité élevée rappelle qu’il est impératif de renforcer la prévention par une préparation à une réanimation efficace et satisfaisante.
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