Résumé :
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Objectif Évaluer la rentabilité de l'oxymétrie de pouls par rapport à l'absence de surveillance périopératoire lors d'une chirurgie dans les pays à revenu faible. Méthodes Nous avons considéré l'utilisation d'oxymètres de pouls à poser et d'oxymètres de pouls portatifs chez des patients de tous âges ayant subi une opération chirurgicale importante dans des pays à revenu faible. À partir d'études antérieures, nous avons obtenu la mortalité de référence et l'efficacité des oxymètres de pouls pour réduire la mortalité. Nous avons considéré les coûts directs de l'achat et de l'entretien des oxymètres de pouls, ainsi que le coût de l'oxygène supplémentaire utilisé pour traiter les épisodes hypoxiques identifiés par oxymétrie. Les avantages pour la santé ont été mesurés en espérance de vie corrigée de l'incapacité (EVCI) évitée, et les avantages et les coûts ont été actualisés à 3% par an. Nous avons utilisé les seuils de rentabilité recommandés – à la fois de manière absolue et relative par rapport au produit intérieur brut (PIB) par habitant – afin d'évaluer si l'oxymétrie de pouls était une intervention de santé rentable. Pour tester la solidité de nos résultats, nous avons effectué des analyses de sensibilité. Résultats Avec les prix de 2013, les oxymètres à poser et les oxymètres portatifs présentaient des coûts annuels de 310 et 95 dollars, respectivement. En supposant que les deux types d'oxymètre ont une efficacité identique, un seul oxymètre utilisé pour 22 interventions par semaine permettait d'éviter 0,83 EVCI par an. Les oxymètres à poser et les oxymètres portatifs coûtaient 374 $ et 115 $ par EVCI évitée, respectivement. Pour tous les pays avec un PIB par habitant supérieur à 677 $, l'oxymètre portatif s'est avéré rentable s'il évitait seulement 1,7% des décès liés à l'anesthésie ou 0,3% de mortalité périopératoire. Conclusion L'oxymétrie de pouls est une intervention rentable pour les pays à faible revenu.
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