Résumé :
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Objectif Évaluer la charge des maladies d'origine alimentaire au Japon, à l'aide de méthodes développées par le Groupe de travail de référence de l'OMS sur l’épidémiologie des maladies d’origine alimentaire (FERG). Méthodes Des avis d'experts et des statistiques sur les intoxications alimentaires pour l'année 2011 ont été utilisés pour identifier les trois principales causes des maladies d'origine alimentaire au Japon : à savoir les espèces Campylobacter, Salmonella et Escherichia coli entérohémorragique (ECEH). Nous avons procédé à des revues systématiques de la littérature anglaise et japonaise sur les complications causées par ces agents pathogènes, en faisant des recherches dans Embase (base de données bibliographiques de la société médicale du Japon) et Medline. Nous avons évalué l'incidence annuelle de la gastro-entérite aiguë à partir des données de surveillance disponibles, sur la base des probabilités estimées qu'une personne affectée ira consulter un médecin et sera diagnostiquée comme souffrant de gastro-entérite. Nous avons ensuite calculé les AVCI (années de vie corrigées du facteur incapacité) perdues en 2011, en utilisant les évaluations d'incidence ainsi que les coefficients de pondération de l'incapacité tirés des études publiées. Résultats En 2011, au Japon, les maladies d'origine alimentaire causées par les espèces Campylobacter, Salmonella et ECEH ont respectivement entraîné une perte estimée à 6 099, 3 145 et 463 AVCI. Ces charges estimées sont fondées sur la méthode de reconstruction de la pyramide de surveillance. Elles sont largement liées à la morbidité -plutôt qu'à la mortalité- et sont très supérieures à celles indiquées par les données de surveillance de routine. Conclusion Il est possible que les données de surveillance de routine reflètent des chiffres largement inférieurs à la réalité. La charge des maladies d'origine alimentaire au Japon est principalement liée à leurs complications secondaires. Les outils développés par le FERG semblent être utiles pour évaluer les charges des maladies et définir les priorités en matière de sécurité sanitaire des aliments.
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