Résumé :
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La plupart des sans domicile fixe (SDF) n’ont que très peu recours à la médecine et ce, malgré l’existence de pathologies très lourdes. Nombres de soignants et de chercheurs attribuent cette situation à la fréquence de troubles psychiatriques dans cette population. Toutefois, une enquête ethnographique menée dans le centre d’hébergement d’urgence de Nanterre montre que cette non-observance des soins peut s’expliquer par beaucoup d‘autres facteurs. Les conditions de vie dans la rue (difficulté pour satisfaire les besoins primaires, alcoolisme …) , les représentations des SDF et la nature des institutions de soins sont autant de freins à la compliance. Les soignants sont habitués à un schéma médical précis, et, le plus souvent , leurs attentes ne coïncident pas avec les projets de vie des SDF. Il en résulté une incompréhension entre les deux parties qui aboutit à un déficit de soins.
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