Résumé :
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L'avance en âge s'accompagne, on le sait de peurs multiples. La peur d'entrer en institution en fait durablement partie. Pourquoi cette peur est-elle si tenance ? Pourquoi résiste-t-elle à l'évolution globale, apparente et parfois réelle des institutions ? Sans doute parce qu'elle est alimentée par l'institution elle-même : sans limites, toute puissante et peu crédible. Au terme d'une dernière mise en demeure, l'entrée en institution est alors vécue comme un non-choix qui entraîne une détérioration de l'estime et de l'image de soi. On doit donc réinventer l'institution pour retrouver de la liberté. Plusieurs repères ou exigences peuvent aider : exigences d'ouverture, de dimension, de technicité professionnelle, de qualité et de niveau de formation des personnels, d'intégration dans un environnement social et de capacité à offrir des services à formes multiples. Même si le coût est élevé. Sans cela, on continuera à accepter l'inacceptable.
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