Résumé :
|
Que ce soit les décideurs, les politiques ou les professionnels de terrain de la promotion de la santé, tous subissent une pression croissante pour justifier leurs actions par des données que l’on qualifie de « probantes », c’est-à-dire, au sens le plus couramment entendu, des données issues de recherches scientifiques rigoureuses, le plus souvent inspirées des essais cliniques contrôlés et randomisés*. Sans remettre en cause ce type de recherche dans d’autres champs, sa mise en oeuvre et l’utilisation des résultats qui en découlent sont fortement controversées dans le champ de la promotion de la santé. La complexité inhérente à la promotion de la santé, son soubassement pluridisciplinaire et ses valeurs, en particulier celles de participation et d’empowerment, rendent ces méthodes, qui impliquent de contrôler un certain nombre de facteurs, peu adaptées pour la recherche en promotion de la santé. Les résultats produits par ces recherches sont ainsi peu directement exploitables par les acteurs de terrain, notamment du fait de leur déconnexion du contexte dans lequel évoluent ces acteurs et les populations avec lesquelles ils travaillent. (Editorial)
|