Résumé :
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Cet article, basé sur 50 interviews approfondies, explique comment le personnel soignant gère ses émotions au fil du temps lorsqu'il est confronté à un conjoint, un parent ou un enfant qui souffre de dépression, de maniaco-dépression ou de schizophrénie. En tenant compte des points primordiaux dans la carrière commune du personnel soignant et des membres malades de la famille, notre analyse va plus loin que les études qui relient les émotions à des fréquences particulières, des rencontres passagères ou des événements anodins. Quatre points communs d'interprétation dans la relation soignant-soigné sont idéntifiés. Avant le diagnostic, les personnes interrogées font preuve d'anomie émotionnelle. Le diagnostic fournit une structure médicale qui éveille des sentiments d'espoir, de compassion et de solidarité. Se rendre compte que la maladie mentale puisse être une condition permanente fait naître des émotions de colère et de ressentiment très négatives. La reconnaissance finale du personnel soignant, en ce qui concerne le fait qu'il ne peut contrôler la maladie des membres de leur famille, lui permet d'être moins impliqué sans se sentir coupable. L'article conclue en promouvant la recherche qui comprend que les émotions au sein des groupes ou des organisations sont reliées à leurs propres histoires.
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