Résumé :
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Les efforts réalisés en matière de recherche, de prévention et d'intervention du sida se sont élargis aux minorités et aux femmes ces dernières années afin de remédier à l'augmentation du nombre d'infections détectées au sein de ces groupes. Pourtant, les méthodes de recherche traditionnelles (par ex. les échantillons randomisés d'une communauté) tendent à exclure les groupes les plus marginalisés tels que les immigrants sans papiers. Nous avons mené des interviews ethnographiques sur vingt et une Latino-Américaines récemment immigrées et sans papiers au sujet de leur comportement à risque lié au sida, du comportement à risque de leur partenaire, de leurs connaissances et attitudes en matière de sida, de leurs modes de communication et de leur prise de décision. Les résultats indiquent des taux bas de comportements à risque. L'usage du préservatif était néanmoins lui aussi très bas et le comportement du partenaire semblait aussi présenter des risques. Le processus d'immigration, qui constitue souvent une période de séparation obligatoire, peut empêcher les femmes de connaître en détails les comportements à risque de leurs partenaires. Les interviews ont été menées dans des organismes communautaires où les personnes interrogées étaient recrutées et aux domiciles des répondants dans le comté de Los Angeles. Les résultats démontrent qu'il est important de prendre en considération les effets de l'immigration, l'acculturation, le sexe ainsi que les dynamiques relationnelles au moment d'évaluer le risque au sein de cette population.
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