Résumé :
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En 1990, un programme d'intervention s'étalant sur une durée d'un an a débuté dans un internat pour jeunes garçons souffrant de troubles émotionnels et comportementaux. Ce programme a eu pour objectifs la négociation des changements concernant la politique assez laxiste de ces écoles en matière de tabagisme et également la réduction la consommation du tabac chez les pensionnaires (93% étaient fumeurs). Dans le cadre de ce programme, on a demandé à un échantillon constitué de 34 jeunes garçons âgés de 12 à 15 ans de répondre à un questionnaire afin de connaître la prévalence du tabagisme dans le milieu scolaire et à la maison. On leur a demandé ce qui, selon eux, pouvait les pousser à réduire ou même suspendre leur consommation de tabac (cette consommation s'élevait à 5-30 cigarettes/jour dans l'enceinte scolaire et à 5-40 cigarettes/jours à la maison, durant le week-end). A une exception près, tous consommaient plus de cigarettes pendant le week-end que durant la semaine. 3/4 des jeunes garçons ont déclaré avoir essayé d'arrêter de fumer et ont également dit que seul un programme de fitness pouvait les aider à suspendre leur consommation. Cette étude montre l'importance de la valeur sociale que les enfants attribuent à la cigarette et renforce l'idée, établie par d'autres recherches, selon laquelle il existe un lien très fort entre le tabagisme, l'identification au sein d'un groupe et le mode de vie de ce groupe.
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