Résumé :
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Une clinique de promotion de la santé en médecine générale a été créée en 1983 dans la périphérie d'Oxford comptant environ 12000 patients. Le comportement tabagique des patients a été analysé avant et après la fréquentation de cette clinique. Deux ans et six mois après l'ouverture de la clinique, 1470 patients avaient été invités et 1384 (94%) l'avaient fréquentée. Chaque patient avait reçu des infirmières des indications très claires concernant l'arrêt de tabac. En 1987, 1172 personnes parmi ces patients ont reçu des questionnaires par correspondance. 931 personnes (79,4%) ont renvoyé leur questionnaire complété. Parmi les personnes qui se disaient fumeuses lors du contrôle, 57 (31,1%) disaient avoir arrêté leur consommation de cigarettes, mais 22 (12,2%) d'entre elles avaient changé pour d'autres formes de tabac. Sur les 748 patients qui avaient déclaré lors du contrôle de santé qu'ils ne fumaient pas, 19 (2,5%) déclaraient qu'ils s'étaient mis à fumer. Dans la population étudiée, il y avait une réduction nette de 38 personnes (3,2%) dans le groupe des fumeurs et une réduction de 14 (1,2%) dans le groupe des personnes fumant toutes les sortes de tabac. Plusieurs rapports sur les actions pour l'arrêt du tabagisme décrivent la proportion des fumeurs de cigarettes qui arrêtent de fumer des cigarettes, mais ne tiennent pas compte de la consommation d'autres formes de tabac, ni des non-fumeurs qui se sont mis à fumer. Peut-être ce type d'étude a-t-il mené à une vision trop optimiste des bénéfices des stratégies anti-tabac dans le cadre de la pratique de médecine générale.
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