Résumé :
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En automne 1994, un sondage a été éffectué sur un échantillon représentatif de collégiens des classes d'anglais de deuxième et de quatrième année secondaire des écoles du centre du Texas (soit 1.072 élèves). Ce sondage portait sur le fait d'apporter des armes à l'école, et sur les facteurs liés à ce phénomène. On a comparé, à l'aide de l'analyse discriminante et de l'épreuve du khi-carré, les élèves qui avaient amené un pistolet à l'école une ou plusieurs fois au cours des 12 derniers mois à ceux qui ne l'avaient jamais fait. Le nombre d'armes à feu apportées à l'école a augmenté de 138% par rapport à des études réalisées sept ans auparavant dans la même région, avec les mêmes méthodes. La plupart des étudiants déclarent porter une arme par peur ou par colère. Ceux qui ont dit avoir amené une arme à l'école avaient subi un nombre très élevé de persécutions répétées sous différentes formes au cours des dernières années: le nombre d'agressions à l'école était de 589% plus élevé pour ces enfants, le nombre d'agressions extérieures à l'enceinte scolaire de 552% plus élevé, tandis que le nombre de tentatives de viols était de 576% supérieur, et le nombre de viols de 216% supérieur. Ils étaient également plus susceptibles que les autres de rencontrer régulièrement des situations dangereuses, avaient 17 fois plus de chances de consommer de la cocaïne sous forme de crack, étaient moins instruits quant à la prévention de la violence, ne connaissaient pas les moyens d'éviter les affrontements, et se sentaient obligés de se battre dans diverses situations. L'étude a permis de déterminer avec précision que 78,4% des enfants qui amenaient des armes à l'école le faisaient de façon régulière. Les experts concluent leur étude en soulignant que les campagnes destinées à prévenir la violence et la présence d'armes à feu à l'école devraient comporter certaines actions pour augmenter la sécurité d'une élite d'élèves vulnérables, tout en mettant à leur disposition une assistance psychologique qui leur permette de surmonter les difficultés émotionnelles liées aux persécutions qu'ils subissent, et cela dans le cadre de campagnes plus larges de prévention de la violence.
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