Résumé :
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Cet article détermine la relation entre la perception des risques d'accidents domestiques par les parents, et des variables familiales, socioculturelles et situationnelles. Les informations ont été recueillies grâce à une enquête par téléphone à touches réalisée chez 1200 ménages pris au hasard dans une région métropolitaine du sud-est, et ayant un enfant d'âge préscolaire. Pour déterminer le degré de perception des risques, on s'est basé sur la théorie des sciences sociales et sur l'épidémiologie des accidents de l'enfance. Parmi les mesures à items multiples, on retrouve les notions de gravité et de probabilité pour les accidents et les dangers. Lorsque l'on considère la perception de chaque risque séparément, les parents sous-estiment certains dangers et risques et en surestiment d'autres, et ceux dont les enfants ont été récemment victimes d'un accident font preuve d'une meilleure perception des risques en général. Si l'on considère la perception des risques comme des échelles additionnées, les variables sociodémographiques et le comportement de sécurité des parents ne représentent pas des signes significatifs. Des facteurs socioculturels comme le fait d'avoir déjà eu un enfant blessé, le stress des parents, le fait d'avoir un ménage conscient des risques, et le fait de considérer son enfant comme actif et difficile sont liés à des échelles additionnées de perception des risques, avec quelques interactions selon l'origine des parents. Certaines découvertes illustrent le rôle des caractéristiques situationnelles et socioculturelles des personnes interrogées dans la recherche sur la perception des risques.
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