Résumé :
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Introduction : À l’heure où le tabac continue de tuer 73 000 personnes par an en France, la loi HPST reconnaît aux pharmaciens la possibilité de remplir des missions de santé publique. Remplissent-ils ces missions dans l’aide au sevrage tabagique ? Méthodes : Afin de répondre à cette question, une enquête décrivant les pratiques professionnelles dans ce domaine, les tests utilisés et la délivrance de substituts nicotiniques par les officinaux, a été réalisée en 2012, via un questionnaire en ligne, auprès d’un échantillon randomisé de 220 pharmaciens. Le questionnaire abordait notamment la typologie des officines enquêtées, le lieu de prise en charge pour l’aide au sevrage tabagique, les connaissances et applications des tests, la formation, le recours au médecin et enfin la délivrance des substituts nicotiniques. Résultats : Parmi les 133 officines répondantes, il ressortait que le conseil minimal ainsi que le test de Fagerström étaient deux outils couramment utilisés et que 82,7 % des pharmaciens conseillaient les substituts nicotiniques. Les pratiques étaient donc conformes aux recommandations bien que pointant également des difficultés liées à l’exercice officinal ainsi qu’à des connaissances parfois approximatives ou erronées sur la délivrance de substituts nicotiniques à certaines populations (coronariens, femmes enceintes ou allaitantes, adolescents). Discussion : Des améliorations sont possibles, telles que l’aménagement d’un lieu confidentiel pour la prise en charge des patients, un meilleur suivi des fumeurs, une volonté de formation ainsi qu’une progression des bonnes pratiques par les jeunes pharmaciens.
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