Résumé :
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La notion d’autonomie est historiquement reliée à celle de liberté. Partant de ce fondement, l’article présenté ici vise à mettre à jour les évolutions contemporaines de cette notion dans le champ de la santé malgré une formalisation tendant à figer sa représentation. Au sein du courant humaniste, la liberté sépare l’Homme du divin, dans le courant anglo-saxon, elle permet à l’individualité d’émerger. Ces deux conceptions ont conjointement permis à l’autonomie de devenir une notion centrale de l’éducation thérapeutique depuis les premiers combats des associations de patients pour le respect des droits (notamment de la liberté) des patients. Au-delà de cet ancrage historique, les recherches scientifiques montrent que les usages de l’autonomie du patient sont plus largement diversifiés au sein de la relation professionnel-de-santé / patient / maladie. Cette diversité révèle d’ailleurs le paradoxe de la considération de cette autonomie comme la finalité en soi de l’éducation thérapeutique dans les textes, lorsque c’est l’observance aux recommandations scientifiques médicales qui est visée dans les faits.
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