Résumé :
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Résumé Objectif Actualiser les caractéristiques cliniques et bactériologiques des nouveau-nés admis pour suspicion d’infection néonatale dans l’unité de néonatalogie du CHU de Cocody dix ans après les recommandations de l’ANAES. Méthode Étude prospective à visée descriptive effectuée de février à juillet 2010 et portant sur 352 nouveau-nés admis pour suspicion d’infection bactérienne. Résultats Les nouveau-nés outborn représentaient 42,6 % des cas (150 nouveau-nés) et étaient admis avant la 12e heure de vie (43,5 %). Le sex-ratio était de 1,4. Les facteurs de risque infectieux retrouvés étaient le liquide amniotique teinté ou fétide (26,1 %), le mauvais APGAR (23,5 %) et la fièvre maternelle (22,4 %). Les principaux signes cliniques étaient la détresse respiratoire (41,2 %), la fièvre (37,2 %) et la souffrance cérébrale (32,8 %). Le diagnostic d’infection bactérienne néonatale a été confirmé dans 22,7 % des cas. Les germes les plus fréquents dans le LCR ont été le Staphylococcus aureus (29,7 %) et le streptocoque B (22,2 %). Dans l’hémoculture, il s’agissait de S. aureus (54,2 %) et de Klebsiella sp. (16,9 %). L’association céphalosporine de 3e génération et aminoside a été l’antibiothérapie de première intention. À l’antibiogramme, nous n’avons retrouvé aucune résistance des souches isolées aux bêtalactamines et aux aminosides contrairement au Klebsiella sp. qui s’est révélé résistant aux bêtalactamines. Le taux de mortalité était de 11,6 %. Conclusion Les infections bactériennes du nouveau-né en milieu tropical présentent les caractéristiques suivantes : une prévalence élevée des infections à S. aureus témoin des efforts à réaliser au niveau de l’asepsie et l’hygiène hospitalière , la rareté, voire l’absence, de dépistage systématique du portage maternel au dernier trimestre de grossesse du streptocoque B et donc une absence de prophylaxie per-partum , une écologie bactérienne particulière qui devrait faire discuter le choix et la durée des antibiotiques notamment des aminosides en « monothérapie » qui semblent efficaces sur la plupart des germes de l’écologie locale.
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