Résumé :
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En Belgique, la mort subite du nourrisson (MSN) est devenue la principale cause de décès chez les enfants de moins d'un an. Face à ce constat, des recherches ont été menées pour connaître les causes de ces décès inopinés. Malgré la multitude des études réalisées, le syndrome de la mort subite reste toujours inexpliqué. Toutefois, certains facteurs de risques ont été identifiés, tels la position ventrale, le tabagisme, une température trop élevée dans la pièce où dort l'enfant, etc. Ceci justifie que, depuis la fin des années 80, des campagnes d'information et de sensibilisation ont été organisées dans plusieurs pays. En Communauté française de Belgique, des recommandations ont été émises et plusieurs campagnes ont été réalisées, et ce, depuis 1994. Les effets de ces campagnes se sont traduits par une diminution de la mortalité par MSN. En effet, le taux de mortalité par MSN était, en 1989, de 1,8 décès pour mille naissances. Aujourd'hui, il est de 0,8 pour mille. Il est probable que cette diminution soit due à une meilleure connaissance des pratiques de prévention par les parents de nouveau-nés. Il semble donc que les campagnes d'information aient porté leurs fruits mais il reste, cependant, un excès de mortalité évitable. Face à ce constat, deux questions se posent. Premièrement les informations destinées aux parents d'enfants de moins d'un an sont-elles bien disséminées ? Deuxièmement, les informations sont-elles adaptées à toute la population ? C'est pour répondre à ces questions qu'à la demande du Pr A. Kahn et avec le financement du Fonds Houtman, l'équipe de recherche du Pr D. Piette de l'Université Libre de Bruxelles a mené une courte étude d'évaluation de la lisibilité des informations.
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