Résumé :
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Cet article s’inscrit dans la ligne thématique du présent numéro sur la visibilité des addictions, notamment dans l’espace public. Il s’inscrit également dans un contexte spécifique, celui de la ville de Lausanne en Suisse romande, et plus spécifiquement encore dans celui de la place de la Riponne. Située en plein centre-ville, cette place fait fréquemment les titres des journaux, pour des raisons liées à la consommation d’alcool et de drogues sur l’espace public ainsi qu’aux problèmes que cela génère pour le voisinage. Au regard de la couverture médiatique, il semble en effet que les préoccupations aient essentiellement trait au rassemblement sur cette place de personnes consommatrices et en situation de précarité, plus qu’à des considérations sur leur situation sociale, sur leur santé, ou sur des questions liées à leurs droits ou à la dignité humaine. Après une mise en contexte, il s’agira dans le présent texte de différencier brièvement le « visible » de la « visibilité ». Une fois ce panorama esquissé, nous nous intéresserons aux impacts de la visibilité médiatique de cette place – et des personnes qui la fréquentent – en termes de représentations et de débats publics sur les addictions.
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