Résumé :
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"Malgré les progrès des traitements chirurgicaux et oncologiques, les taux d’incidence et de survie à 5 ans (~50 %) liés aux cancers oraux (CO) ne se sont pas améliorés au cours des dernières décennies et demeurent un problème majeur de santé publique. 70 % sont encore diagnostiqués à un stade tardif (T3 ou T4), avec un délai de diagnostic moyen de 2 à 5 mois. La guérison et la survie des patients étant directement liées au stade de développement de la tumeur au moment du diagnostic, l’objectif de ce travail est d’analyser l’ensemble des déterminants liés au cancer oral et de proposer de nouvelles approches cliniques de diagnostic et de dépistage. De nouveaux modèles de dépistage, de formations et d’actions concrètes sont proposés pour mieux sensibiliser la population à la problématique mondiale majeure que constitue le CO. Les forces et faiblesses des études de dépistage du CO nécessitent d’être objectivement appréhendées, pour orienter efficacement les essais dans les établissements de soins primaires et les dynamiser, avec la perspective d’utiliser de nouvelles technologies émergentes qui peuvent aider à améliorer la précision discriminatoire de la détection des cas. La plupart des organisations nationales n’ont, jusqu’à présent, pas recommandé le dépistage massif de la population, en raison d’un manque de preuves scientifiques suffisantes quant à la réduction de la mortalité qui lui serait associée. Lorsque les ressources en soins de santé sont élevées, un dépistage individuel opportuniste est recommandé, bien que la faiblesse de la capacité diagnostique des cliniciens en première ligne soit alarmante."
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