
Titre : | Intérêt d'une approche géostatistique pour analyser les disparités géographiques de la couverture vaccinale contre les papillomavirus humains en France (2021) |
Auteurs : | L. Ribassin-Majed, Auteur ; M. Pereira, Auteur ; C. Magneron, Auteur ; L. Levy-Bachelot, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique (Vol. 69 n°6, Novembre 2021) |
Article en page(s) : | pp. 321-328 |
Langues: | Français |
Catégories : | |
Résumé : |
"Position du problème
L'utilisation des méthodes géostatistiques reste rare dans le domaine de la santé. Afin d’évaluer l'utilité de l'approche géostatistique en épidémiologie, nous avons choisi d'appliquer ces méthodes à la couverture vaccinale contre les papillomavirus humains (HPV) en France. En effet, la couverture vaccinale contre les HPV reste faible en France et les disparités géographiques sont importantes. L'objectif de cette étude était d'identifier les facteurs socioécologiques qui peuvent expliquer ces variations géographiques. Méthodes Des données sociologiques, économiques et comportementales pour l'année 2016 ont été rassemblées (bases de données démographiques et de santé publique, web et réseaux sociaux) et ont été corrélées au taux de couverture vaccinale sur l'ensemble du territoire français. Des zones géographiques homogènes définies par des corrélations élevées pour des groupes de variables ont été sélectionnées. Dans chaque zone homogène, une analyse en composantes principales a été réalisée et une approche de modélisation géostatistique a permis d'estimer la couverture vaccinale contre le papillomavirus à l’échelle de la commune. Résultats Un modèle unique ne permet pas d'expliquer les variations spatiales de la couverture vaccinale en France. Dans les zones urbaines, un faible taux de couverture vaccinale est préférentiellement associé à des facteurs socioéconomiques défavorables (pauvreté, chômage, immigration). Dans les zones rurales, un faible taux de couverture vaccinale est préférentiellement associé à des facteurs socioculturels (catégories socioprofessionnelles, niveau scolaire, intérêt pour les médecines alternatives et le mouvement antivaccin). Deux zones géographiques secondaires ont été définies : Île-de-France et 12 départements du quart nord-est. En Île-de-France, l'association avec les facteurs économiques est retrouvée comme dans la zone urbaine dans son ensemble. La zone nord-est est un cas particulier car le taux de couverture vaccinale y est relativement élevé en dépit d'indicateurs économiques de pauvreté. Conclusion Ce modèle géostatistique permet d'identifier de nouvelles explications potentielles des disparités territoriales de la couverture vaccinale du vaccin contre le papillomavirus en France. Ces résultats pourraient permettre d'adapter ou de développer de futurs programmes de vaccination sur des territoires spécifiques en tenant compte des caractéristiques sociologiques, économiques et comportementales de la population." |
Catalogueur : | RESOdoc |
Exemplaires (1)
Cote | Code-barres | Support | Localisation | Disponibilité |
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RESO J.21 | RE65682417 | Bulletin | RESOdoc | Consultation sur place Disponible |