Titre : | Stress au travail chez les personnels hospitaliers en France (2022) |
Auteurs : | Laetitia Rollin, Auteur ; Jean-François Gehanno, Auteur ; Ariane Leroyer, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique (Vol. 70 n°2, avril 2022) |
Article en page(s) : | pp. 59-65 |
Langues: | Français |
Catégories : | |
Résumé : |
"Objectifs
Décrire les contraintes psychosociales et la santé mentale des travailleurs hospitaliers et identifier les contraintes significativement associées à des troubles neuropsychiques, en particulier chez les soignants et les autres salariés hospitaliers. Méthode Les données collectées par l'observatoire national Evrest durant les consultations de santé au travail en 2018-2019 ont été utilisées. Les contraintes psychosociales et la santé mentale ont été décrites parmi les personnels hospitaliers soignants, les autres salariés hospitaliers et les travailleurs non hospitaliers. Résultats La population d'étude comprenait 1 251 travailleurs hospitaliers (843 soignants, 408 non soignants) et 25 129 autres travailleurs. L'intensité et le temps de travail (forte pression temporelle, dépasser les horaires normaux, sauter ou écourter un repas), les conflits de valeur (ne pas avoir les moyens de faire un travail de qualité, traiter trop vite une opération qui demanderait davantage de soin) étaient significativement plus rapportés par les soignants que par les non soignants (respectivement 50,8% vs 44,2%, 43,4% vs 32,5%, 47,2% vs 17,2%, 21,4% vs 16,4% and 41,5% vs 29,0%). La prévalence des troubles neuropsychiques n'était pas significativement différente entre les soignants (12,3%) et les non soignants (12,4%), mais était significativement plus importante que chez les autres travailleurs (7,3%). Chez les soignants, les facteurs significativement associés à la présence de troubles neuropsychiques étaient la forte pression temporelle (OR = 2,33 IC95% [1,35–4,04]), les difficultés pour concilier vie privée et vie professionnelle (OR = 2,95 [1,54–5,69]), l'absence de reconnaissance par l'entourage professionnel (OR = 1.89 [1.08–3.31]) et la peur de perdre son travail (OR = 2,98 [1,53–5,8]). Pour les autres travailleurs hospitaliers, il s'agissait des difficultés pour concilier vies privée et professionnelle (OR = 2,76 [1,04–7,30]), de manquer d'entraide (OR = 2,85 [1,24–6,53] et manquer de moyens pour faire un travail de qualité (OR = 3,42 [1,62–7,21]). Conclusions Les facteurs associés aux troubles neuropsychiques ne sont pas les mêmes chez les soignants et les autres travailleurs hospitaliers. Il ne s'agit pas non plus des facteurs les plus fréquemment rapportés. La description détaillée des facteurs selon le groupe de travailleurs peut être utilisée pour cibler les actions de prévention prioritaires en termes de risque psychosociaux." |
Catalogueur : | RESOdoc |
Exemplaires (1)
Cote | Code-barres | Support | Localisation | Disponibilité |
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RESO J.21 | RE65682273 | Bulletin | RESOdoc | Consultation sur place Disponible |