Résumé :
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"La question de la durabilité des interventions dans le domaine sanitaire, « sustainability of interventions » (Walugembe et al., 2019), a suscité un intérêt croissant chez les acteurs de terrain, les chercheurs, les décideurs et les bailleurs de fond, devenant un critère de qualité pour les projets mis en œuvre. Shediac-Rizkallah et Bone (1998) figurent parmi les premiers auteurs à avoir théorisé cette approche. Plus récemment, Moore et ses collaborateurs (Moore et al., 2017:5) proposent une définition de la durabilité qui se base sur l’ensemble de la littérature sur le sujet. D’après cette définition, la durabilité implique que les bénéfices sanitaires, le programme et/ou les changements (comportements, transformations sociales…) soient maintenus dans le temps. De plus, le caractère évolutif de ces éléments est mis en avant. Ces derniers s’adaptent et/ou se reconfigurent au gré des circonstances. Des cadres conceptuels ont été élaborés pour faciliter l’intégration de cette approche dans l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des interventions en promotion de la santé (Schell et al., 2013 ; Chambers et al., 2013 ; Shediac-Rizkallah & Bone, 1998). Le défi principal semble se situer au niveau des modalités de financements adoptées par les bailleurs de fonds, privilégiant souvent le court-terme (Schell, 2013 ; Shediac-Rizkallah & Bone, 1998). Au niveau des projets, la littérature démontre que d’autres dimensions favorisent la permanence des interventions, telles que l’implication des bénéficiaires, la capacité à s’adapter à un contexte changeant et à s’intégrer dans des systèmes existants."
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