Résumé :
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"Le développement du pouvoir d’agir - ou empowerment – constitue l’un des principes fondamentaux de la promotion de la santé (Cyril et al., 2016 ; Woodall et al., 2010). Il devrait être l’un des critères principaux de succès des interventions mises en œuvre (Aujoulat, 2007). Orienté vers l’action, il contribue à améliorer l’état de santé et le bien-être des populations (Wiggins, 2011). Les démarches préconisées au nom de ce principe sont particulièrement pertinentes pour les populations exposées aux inégalités sociales de santé, du fait de certaines caractéristiques économiques et/ou de genre et/ou culturelles. Ces populations manquent en effet d’emprise sur les ressources dont elles ont besoin pour assurer leur bien-être (Ninacs, 2003). L’empowerment, individuel ou collectif, consiste avant tout, dans le champ de la santé, à acquérir davantage de contrôle et de maîtrise - ou de pouvoir - sur sa vie et sa santé. Le processus qui conduit à l’empowerment est complexe et peut se situer à plusieurs niveaux : individuel, organisationnel et communautaire. Dans une interaction dynamique, les changements s’effectuent tant au niveau des personnes, que des communautés, des organisations, des systèmes et des environnements (Woodall et al., 2010). Il s’agit pour les individus et groupes d’acquérir une plus grande capacité interne (Cyril et al., 2016) et de dépasser certains obstacles externes (Cyril et al., 2016). Le pouvoir d’agir n’est pas octroyé, il s’agit de créer les conditions pour que les individus et les communautés puissent développer leurs ressources et ainsi augmenter leur pouvoir d’agir (Woodall et al., 2010). Le rôle des acteurs de la promotion de la santé est de soutenir ce processus, c’est-à-dire d’aider les individus et communautés à identifier les obstacles et à les surmonter (Cattaneao & Chapman, 2010 ; Woodall et al., 2010)."
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