Résumé :
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"Depuis début 2020, début de la pandémie COVID-19, les médecins ont continué à déclarer des évènements indésirables associés aux soins (EIAS). Les patients ont également continué à participer aux enquêtes de satisfaction relatives à leur hospitalisation. À ce jour, aucune étude en France n’a mesuré les conséquences de la pandémie sur les EIAS et la satisfaction du patient. Nous avons étudié les caractéristiques des EIAS en lien avec la pandémie et mis en perspectives le ressenti des patients. Une étude qualitative et observationnelle rétrospective de la base REX et de la base e-satis MCO48 ont été conduites. L’étude quantitative de la base REX a été complétée par une analyse qualitative des déclarations. Les EIAS concernent plus souvent des hommes d’âge moyen 60 ans, les décès survenus intéressent des patients plus âgés, avec des pathologies plus complexes et dont la prise en charge est plus urgente. La nature des EIAS est différente en fonction de la période de déclaration : ceux déclarés lors de la première vague sont plus urgents, surviennent moins souvent au bloc opératoire qu’aux urgences et sont jugés moins évitables que ceux survenus lors de la deuxième période. Ces derniers se rapprochent plus des EIAS survenant habituellement. La mise en place de barrières efficaces, notamment au sein des équipes, a permis de réduire l’impact de la deuxième vague sur la survenue de ces évènements, le rôle de la communication apparaît essentiel. Le score global de satisfaction des patients et ceux relatifs aux prises en charge médicales et paramédicales ont augmenté, ce résultat pouvant être le reflet de la solidarité des patients envers les soignants. L’attitude de résilience active de la part de tous les acteurs a été un élément majeur dans la gestion des risques lors de cette crise, et il est essentiel de capitaliser sur ces processus collaboratifs pour l’avenir."
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