Résumé :
|
Seuls les êtres parlants peuvent mentir , et pourtant le langage chargé d’exprimer ce qu’un sujet ressent ou pense, ainsi que de communiquer des informations, suppose fondamentalement qu’il doive être adéquat avec ce qu’il exprime ou ce qu’il communique , l’échange langagier ne peut avoir de sens que sur le fond d’une confiance réciproque entre le locuteur et le destinataire concernant la véracité de ce qui est dit. Or, c’est la structure même du langage qui rend possibles et l’erreur et le mensonge. L’approche logique du paradoxe du menteur, l’approche linguistique, métaphysique et psychanalytique, devraient permettre d’éclairer les liens qui enserrent de manière inévitable la vérité, le mensonge et l’erreur. C’est précisément cette impossibilité de dénouer définitivement ces liens qui rend possible et nécessaire une prise de position éthique du sujet.
|