Titre : | Estimation de l’impact du programme actuel de dépistage organisé du cancer colorectal (2020) |
Auteurs : | S. Barré, Auteur ; H. Leleu, Auteur ; A. Vimont, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique (Vol.68 n°3, Juin 2020) |
Article en page(s) : | pp. 171-177 |
Langues: | Français |
Catégories : | |
Résumé : |
Position du problème
Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent et le deuxième le plus mortel en France. Son dépistage présente un intérêt qui a été confirmé dans une méta-analyse Cochrane. Le programme national de dépistage organisé du cancer colorectal, en France, a été mis en place en 2009. Il s’adresse, tous les deux ans, aux personnes âgées de 50 à 74 ans à risque moyen et asymptomatiques. Il, repose, depuis 2015, sur le test immunologique de recherche de sang occulte dans les selles. Le taux de participation pour 2016–2017 était de 34 %, inférieur aux recommandations européennes. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’impact du programme au taux actuel et aux taux européens de 45 % et 65 %. Méthodes L’impact épidémiologique du programme a été estimé à partir des résultats d’un modèle de simulation individuelle adapté du modèle « Microsimulation Screening Analysis Colon model » calibré et transposé au contexte français. Une première analyse a été réalisée afin d’estimer l’impact individuel du dépistage et une seconde pour l’ensemble de la population éligible, aux différents taux de participation. Résultats La réalisation d’un test dans le cadre du programme est associée à une réduction du risque de développer un cancer colorectal au cours de la vie, de 24 % pour les hommes et de 21 % pour les femmes, et une réduction du risque de décéder du cancer colorectal, de 51 % et 43 % respectivement. Au niveau de participation actuel, le programme permet de réduire de 5 % l’incidence et de 14 % la mortalité par rapport à l’absence de dépistage organisé. L’incidence serait réduite de 3 % et 8 % additionnels pour des taux de participation, respectivement, de 45 % et 65 %. De façon similaire, la mortalité diminuerait de 8 % et 22 % additionnels. Conclusion Ces résultats confirment que dans la population à risque moyen, le dépistage organisé est une stratégie efficace pour la réduction du risque de cancer colorectal. Ils confirment également que l’atteinte des objectifs européens reste un enjeu clef pour améliorer l’efficacité du dépistage organisé. Une évolution des modalités de remises du test immunologique pourrait permettre d’atteindre ces objectifs de participation. |
Catalogueur : | RESOdoc |
En ligne : | https://sites.uclouvain.be/reso/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=1003163 |
Exemplaires (1)
Cote | Code-barres | Support | Localisation | Disponibilité |
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RESO J.21 | RE65681868 | Bulletin | RESOdoc | Consultation sur place Disponible |