Résumé :
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La population, et en particulier les jeunes, sont exposes a un environnement obésogénique, comprenant des incitations fortes et répétées à consommer ; Les mesures d'incitation à adopter des comportements alimentaires favorables à la sante doivent être complétées par un ensemble d'autres mesures visant à réduire l'influence de l'environnement obésogénique ; L'impact du marketing alimentaire sur les préférences alimentaires des enfants et des adolescents, leurs comportements et leurs consommations, est établi et reconnu par la majorité des experts en France et à l'international ; Il existe donc un consensus national et international clair sur la nécessité de réglementer, de manière efficace, l'exposition des enfants au marketing des produits alimentaires peu sains ; En France, l'ampleur du marketing alimentaire pour des produits gras, sucres, sales en direction des enfants se maintient, en particulier à la télévision, et ce malgré les engagements à l'autorégulation des industries agroalimentaires et l'interdiction de la publicité pendant les programmes jeunesses des chaines publiques ; L'augmentation du temps passe sur Internet par les enfants et les adolescents laisse augurer d'une exposition bien plus massive aux publicités pour les produits gras, sucrés, salés, sans qu'il ne soit à ce jour possible de la mesurer. Santé publique France préconise de limiter les communications commerciales des produits classes D et E selon le Nutri-Score ainsi que les communications pour les marques associées a ces produits, en télévision et sur Internet pendant les tranches horaires qui sont le plus regardées par les enfants. Ces deux medias représentent 80 à 90% des investissements publicitaires alimentaires ; En complément de ces mesures prioritaires, Santé publique France propose que le dispositif des messages sanitaires soit adapté afin qu'il puisse jouer pleinement son rôle d'incitation comportementale en dissociant les messages sanitaires des annonces publicitaires elles-mêmes.
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