[tab: copie brute]
Le manuscrit médiéval peut se définir comme étant une « transcription » des textes antiques par les clercs du Moyen-Age. Il ne correspond jamais à l’œuvre originale, celle-ci étant la plupart du temps disparue, car il est à la fois rempli d’erreurs involontaires (fautes, répétitions, blancs…) ou volontaires (clauses…) à l’initiative du copiste.
[tab: correction]
Le manuscrit médiéval peut se définir comme étant une « transcription » des textes antiques par les clercs du Moyen-Age. Il ne correspond jamais à l’œuvre originale, celle-ci étant la plupart du temps disparue, car il est à la fois rempli d’erreurs involontaires (fautes, répétitions, blancs…) ou volontaires (clauses#terme incorrectConfusion avec le mot R gloses
…) à l’initiative du copiste.
[tab: copie brute]
La nature et la fonction des manuscrits médiéval et moderne sous l’angle matériel divergent. D’une part le manuscrit médiéval est anonyme,ainsi qu’un parchemin fragile, unique et périssable. D’autre part, le manuscrit moderne a un auteur défini qui détermine son procédé d’élaboration pour son texte. (…)
[tab: correction]
La nature et la fonction#ordre illogique #intro manquanteLe scripteur évoque conjointement nature et fonction mais ne parle pas de la fonction dans les lignes qui suivent. des manuscrits médiéval et moderne sous l’angle matériel#collocationR reprendre la locution utilisée dans la question, à savoir : 'en tant qu’objets matériels' OU ne rien mettre
divergent. D’une part#ponctuationIl manque une virgule. le manuscrit médiéval est anonyme, ainsi qu’un parchemin fragile#rupture de constructionAnacoluthe R est anonyme et est un parchemin… OU est un parchemin anonyme, fragile…
, unique et périssable. D’autre part#connecteur #contenu non pertinentLe scripteur utilise ici un connecteur qui a normalement pour fonction d’indiquer l’ordre des arguments, d’introduire un choix, de mettre en parallèle… et non réellement d’opposer deux éléments. De plus, il semble vouloir opposer le type de support et le type d’auteur, ce qui n’est pas pertinent., le manuscrit moderne a un auteur défini qui détermine son#morphème grammLe déterminant possessif est superflu puisqu'il sera présent dans 'son texte' R détermine lui-même le procédé…
procédé d’élaboration pour#morphème grammR d'élaboration de son texte
son texte. (…)
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Dans les extraits qui suivent, un structuraliste mettra en place l’analyse des fonctions de Jakobson ici présentes. D’abord la fonction poétique présente dès le premier paragraphe lorsque Zola accélère la narration via une ponctuation plus importante et des phrases plus courtes pour allier fond et forme alors que Denise sent la surprise monter en elle.
(…)
Enfin, un esthéticien de la réception regardera quel est le travail du lecteur face au texte qu’il doit reconstruire, parachever et quels éléments mais aussi ceux qui lui sont internes permettent d’effectuer cette reconstruction.
[tab: correction]
Dans les extraits qui suivent, un structuraliste mettra en place l’analyse des fonctions de Jakobson ici présentes#tour trop complexeIl n'est pas nécessaire de préciser.. D’abord la fonction poétique présente dès le premier paragraphe lorsque Zola accélère la narration via une ponctuation plus importante et des phrases plus courtes pour allier fond et forme#info manquanteCela mérite un peu plus d’explication. alors que Denise sent la surprise monter en elle.#ponctuationAucun signe de ponctuation ne vient baliser la phrase, ce qui demande au lecteur un effort particulier pour suivre la progression des idées.
(…)
Enfin, un esthéticien de la réception regardera quel est le travail du lecteur face au texte qu’il doit reconstruire, parachever et quels éléments #phrase incomplèteIl manque probablement deux mots.
qui dépassent le texte mais aussi ceux qui lui sont internes#rupture de constructionOn commence avec la construction /regarder + interrogation indirecte/ pour enchaîner avec /regarder + COD/ permettent d’effectuer cette reconstruction#syntaxe incongrueLa fin de phrase est pratiquement impossible à interpréter (confusion éventuellement entre /permettent/ et /permettant/ ?!?). Il s’agit d’un exemple proche de #tournure confuse, à savoir une formulation très complexe mal gérée.R
quels sont les éléments qui R Il regardera également quels éléments, externes et internes au texte, permettent d’effectuer cette reconstruction.
]]>
On retrouvera sous cette étiquette tous les cas de syntaxe déficiente qu’on ne pourra pas qualifier plus précisément : pour résoudre le problème, il ne suffit pas d’ajouter un mot manquant, de modifier un morphème grammatical mal choisi, de rétablir le bon temps ou le bon mot, ni même de clarifier les référents d’une construction ambigüe… Soit il s’agit d’une présence massive et combinée de plusieurs de ces problèmes, soit le résultat est tellement incompréhensible que le diagnostic précis est impossible.
Sources (photos sous licence Creative Commons) : Besherelle – Facebook
[tab:En pratique]
LFLTR 1120 – La confusion autour du terme « libertins »
En effet est évoquée la ‘jeunesseL'inversion sujet/verbe combinée à l'emploi de la forme passive crée une forme non canonique et inattendue, qui rend la compréhension moins aisée (outre le fait qu'il manque une virgule après 'en effet') R En effet, il
(le terme 'libertins') évoque la jeunesse
débauché de la noblesse’ dont le but est d’être opposé à l’ordre moral, à la tradition.
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
LROM 1112 – Trois approches littéraires
Enfin, un esthéticien de la réception regardera quel est le travail du lecteur face au texte qu’il doit reconstruire, parachever et quels éléments mais aussi ceux qui lui sont internes permettent d’effectuer cette reconstructionLa fin de phrase est pratiquement impossible à interpréter (confusion éventuellement entre /permettent/ et /permettant/ ?!?). Il s’agit d’un exemple proche de #tournure confuse, à savoir une formulation très complexe mal gérée. R Il regardera également quels éléments, externes et internes au texte, permettent d’effectuer cette reconstruction..
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
[table class= »impression »]
Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
,
pas clair – ambigu, incompétent
incompréhensible, négligent
incorrect, (prétentieux)
[/table]
[tab:+++]
Des exemples de solécismes et anastrophes (considérés, s’il ne s’agit pas d’une licence poétique, comme des formulations syntaxiques incongrues)
[tab: GRR]
La plupart des cas d’incomplétude, chez des scripteurs experts, peuvent être imputés à de la simple distraction.
Cependant, on constate aussi un bon nombre de cas où il semble plutôt que le scripteur a perdu de vue le degré d’exigence du discours universitaire et s’autorise (plus ou moins consciemment) des formules simplifiées, moins explicites, plus expéditives, souvent plus proches de l’oral, comme dans l’exemple ci-dessous (c’est nous qui soulignons).
Tout refaire est une solution. Mais pas du tout évidente.
Sources (illustrations sous licence Creative Commons) : Sagrada Familia – Facebook
[tab:En pratique]
LROM 1112 – Trois approches littéraires
Enfin, un esthéticien de la réception regardera quel est le travail du lecteur face au texte qu’il doit reconstruire, parachever et quels éléments #phrase incomplèteIl manque probablement deux mots.
qui dépassent le texte mais aussi ceux qui lui sont internes.R
quels sont les éléments qui
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
LROM 1311 – Des langues et des territoires (2)
L’alsacien que ces trois langues sont… OU L’alsacien fait partie des langues germaniques ; le basque ne fait même pas partie (…) » type= »classic » ]faisant partie des langues germaniques, le basque ne faisant même pas»#phrase»L’usage partie des langues indo-européennes et le breton faisant partie, comme l’alsacien des langues germaniques. Exception faite#phrase incomplèteIl est difficile de faire sens et de comprendre comment les informations sur les différents dialectes sont articulées. pour le roussillonnais qui est un dialecte catalan.
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
[tab:De quoi j’ai l’air ?]
[table class= »impression »]
Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
,
pas clair, négligent – vite content
fastidieux, naïf
non conforme
[/table]
[tab:+++]
Fiche 7 – Phrase incomplète / pas une vraie phrase
[tab: GRR]
Qui dit concordance, suppose la présence de deux verbes coordonnés ou subordonnés. Les problèmes potentiels de concordance des temps et/ou modes entre ces deux verbes peuvent être organisés autour de trois questions principales (explications exhaustives et très claires sur le site de CCDMD)
1. Le verbe ou la construction verbale de la phrase principale ou la conjonction utilisée « attendent »-ils un mode spécifique ?
Je vois qu’il est heureux.
vs Je veux qu’il soit heureux.
vs Je crois qu’il est heureux. Je ne crois pas qu’il soit heureux. Je ne crois pas qu’il est heureux
Ici : nuance sémantique au niveau du degré de certitude et la question de la modalisation (cf. la fiche #posture)
Il est heureux même s’il est malade.
vs Il est heureux bien qu’il soit malade.
vs S’il n’était pas malade, il serait heureux.
2. Comment les actions se situent-elles chronologiquement par rapport au temps de l’énonciation ?
C’est-à-dire : y a-t-il antériorité, simultanéité ou postériorité par rapport au moment où l’auteur du texte se situe ?
S’il tond le dimanche, les voisins s’énervent
Ici, l’action de s’énerver a toujours lieu au moment de l’énonciation (et elle peut avoir commencé avant et se prolonger après celui-ci).
vs
S’il tond dimanche prochain, les voisins s’énerveront
Ici, l’action de s’énerver est nécessairement postérieure au moment de l’énonciation.
Exemple problématique dans une copie d’étudiant (c’est nous qui soulignons) :
Dans le chapitre 3, nous démontrerons la pertinence de cette hypothèse. Dans le chapitre 4, nous discutons une série d’interprétations alternatives.
3. Comment les actions se situent-elles les unes par rapport aux autres ?
C’est-à-dire : se succèdent-elles (et dans quel ordre) ou se recouvrent-elles temporellement ?
Si les « actions » ne sont pas simultanées, l’action du verbe subordonné est-elle antérieure ou postérieure à celle du verbe principal ?
Il triait ses déchet car sa femme le lui demandait.
vs Il triait ses déchets car sa femme le lui avait demandé.
Exemple problématique issu d’une copie d’étudiant (c’est nous qui soulignons) :
Monsieur X précise qu’il aurait aimé utiliser ce livre, mais qu’il rencontra un obstacle d’ordre pratique.
ATTENTION !
Il est essentiel, pour ne pas commettre d’erreurs de temps/modes, de ne pas se fier uniquement à ses habitudes ou à son intuition et ce, pour deux raisons :
En principe, l’indicatif et le subjonctif portent des valeurs différentes. L’indicatif expose (« indique ») des faits réels, une action accomplie, certaine… Tandis que le subjonctif est utilisé pour exprimer l’incertitude, l’éventualité, le jugement, le point de vue (« subjectif »), une action envisagée en pensée… Ceci est un principe global qui ne tient compte ni des évolutions syntaxiques et sémantiques, ni des nombreux cas particuliers (il suffit, pour s’en convaincre, de comparer les exemples ci-dessus) !
On constate que plusieurs règles de concordance, bien que toujours valables à l’écrit, admettent à l’oral des formes simplifiées. Ces variantes peuvent être si répandues que l’utilisation de la règle stricte peut même passer pour du pédantisme, voire pour une erreur ! Par exemple, quand la forme attendue est un subjonctif plus-que-parfait, cette dernière est très souvent remplacée par un subjonctif présent. Il aurait fallu que Claude fût plus persévérant pour y arriver sera ainsi probablement plutôt réalisé sous la forme Il aurait fallu que Claude soit plus persévérant pour y arriver.
Sources : Facebook – Bescherelle
[tab:En pratique]
LROM 1112 – Les accents régionaux
Celui-ci étudie les effets de la société sur la structure du langage et préconise que la société a#temps/modesAprès 'préconiser', il faut une subordonnée au subjonctif (même si, de toute façon, ce verbe n'est pas pertinent dans cette phrase) R ait
une réelle répercussion sur notre langage.
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée) (lien intégré vers AC)
[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
[table class= »impression »]
Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
,
non conforme, incompétent
ambigu, négligent
[/table]
[tab:+++]
Un ensemble extrêmement complet de fiches sur la concordance des temps
Le subjonctif après certaines locutions conjonctives
Les temps avec la conjonction « après que »
Des fiches sur Grammaire Reverso :
[tab: GRR]
Lorsque nous évoquons une posture problématique de la part du scripteur, nous envisageons principalement les lacunes suivantes :
1. Le manque de précision (portée / prise en charge)
Dans le cadre d’un discours universitaire, il est important d’être aussi nuancé que possible.
Cependant, on constate régulièrement, dans les productions d’étudiants, l’absence du ou des modalisateur(s) nécessaire(s) pour préciser au lecteur la portée du propos (voir ci-dessous pour des précisions sur le concept de modalisation).
Dire, par exemple, que « ce phénomène est extrêmement fréquent et serait particulièrement intéressant à analyser de façon plus approfondie » n’est pas équivalent à dire que « ce phénomène est fréquent et sera analysé de façon approfondie ».
De plus, on attend du scripteur qu’il soit clair par rapport à son degré de prise en charge de ce qu’il avance. En d’autres termes, assume-t-il, partiellement ou pleinement ce qu’il avance ? Si un scripteur évoque en réalité le propos (plus ou moins nuancé) de quelqu’un d’autre (auteur, professeur…) et que cela manque de clarté, il s’agit en fait plutôt d’une problème de #source. Mais s’il s’agit bien de son raisonnement/avis personnel, il convient de rendre cela explicite (par exemple : « J’estime dès lors qu’il serait sans doute prématuré de conclure que… »).
Utiliser, par exemple, des expressions assimilables à des « affirmations gratuites » (cf. #argumentation), comme « il est normal que… » ou « ceci prouve clairement que… », c’est manifester une prise en charge très personnelle du scripteur, n’admettant pas la remise en question.
Le problème de prise en charge peut se concrétiser par un « excès » (comme dans les exemples ci-dessus) ou, a contrario, par un « défaut » de prise en charge. Par exemple, il arrive que la consigne d’une question d’examen mentionne la nécessité de produire une analyse personnelle et/ou de donner son avis, mais que l’étudiant n’y réponde pas. La posture endossée n’est pas celle attendue. Par ailleurs, même si la consigne ne le précise pas explicitement, il ne faut pas perdre de vue que l’on attend généralement d’un étudiant universitaire qu’il puisse « faire sien » un contenu qu’il est censé avoir assimilé.
2. L’expression inopportune d’une certaine subjectivité
Parfois, le scripteur a explicitement « modalisé » sont discours, mais les techniques choisies ne sont pas pertinentes / sont mal utilisées. Le plus souvent, on constate que le texte est emprunt d’une subjectivité qui n’est cependant pas pertinente dans le cadre d’un discours universitaire car elle traduit un point de vue strictement personnel de l’auteur (point de vue qui a de bonnes chances de ne pas être partagé par son interlocuteur, notamment parce qu’il ne s’agit pas d’un point de vue argumenté).
Attention
Il est important de ne pas confondre « subjectivité » et « raisonnement ou avis personnel ». Si la consigne demande explicitement que l’étudiant fasse preuve d’un raisonnement original ou exprime son avis sur une question précise, cela ne dispense pas le scripteur de garder une posture objective.
Typiquement, voici ce que l’on retrouve dans des copies
* un discours emphatique / hyperbolique >> C’est l’élément le plus remarquable de son style, unique bien qu’il soit simplissime.
* des points d’exclamation >> Il n’est pas rare que des personnes interrogées refusent d’être enregistrées !
* un lexique marqué, connoté, subjectif >> un accent « bourrin » (même avec des guillemets) ; une expression douce à l’oreillle
On appelle modalisation l’ensemble des procédés qui, dans un discours, permettent de traduire le point de vue du locuteur (sa subjectivité, ses préférences, ses sensations). Toute modalisation exprime soit une certitude plus ou moins forte, soit une évaluation positive ou négative.
Parmi les procédés de modalisation, on retrouve donc :
Sources (illustrations sous licence Creative Commons) : Der Wanderer über dem Nebelmeer
[tab:En pratique]
LROM 1112 – Les accents régionaux
Une possible explication serait de dire que la société possède des stéréotypes et, par conséquent,comme beaucoup le savent#posture #argumentationIl s’agit d’une affirmation gratuite. R (supprimer)
, la région de Charleroi détient une mauvaise réputation due aux gangs et à l’insécurité qui y règne constamment#posture #argumentationIl y a à la fois une affirmation 'gratuite' et une généralisation (modalisation erronée) R … mauvaise réputation probablement générée par les récits fréquents, notamment dans les médias, évoquant la présence de gangs, par exemple, ou l’insécurité en général
. D’un autre côté, la région de la Provence est synonyme d’accueil, de chaleur voire de bien-être. Notre#source #postureOn n'est pas certain de savoir qui englobe le 'nous'. vision des différentes régions et leur appréciation prouve clairement#postureLe modalisateur 'clairement' engage le jugement personnel, non nuancé et non argumenté du scripteur R I
l semble donc que notre appréciation de différentes régions puisse avoir un impact réel sur la façon dont nous jugeons les pratiques langagières qu'on peut y observer respectivement.
qu’elles ont un impact réel sur la structure langagière.
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
[table]
Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
,
hors-sujet, naïf – candide
ambigu – pas clair, prétentieux – snob
inapproprié – déplacé
[/table]
[tab:+++]
Fiche 16c – Ton trop familier ou personnel
Fiche 16d – Cherche trop à persuader – Tendancieux
Fiche 16e – Emploi abusif ou inopportun de métaphores, de formules poétiques, d’appels aux sentiments
Fiche 10f – Pas ou trop peu d’analyse personnelle / Empilage de références ou de citations
Comment savoir si on doit répondre de façon neutre, se baser sur un auteur ou donner son opinion ?
[tab: GRR]
Lorsqu’on évoque une erreur dans le choix des termes, on envisage deux possibilités :
Il nous semble que le deuxième cas de figure est beaucoup plus fréquent que l’on ne l’imagine.
NB
Souvent, le lecteur peut deviner ce que le scripteur a voulu dire…Cependant, il s’agit bien d’une erreur qui doit être corrigée.
Différents types de confusions sont possibles…
ATTENTION
Quand un terme peut être qualifié de ‘incorrect’ par le simple fait que ce n’est pas celui qui, traditionnellement, doit être associé à un autre terme dans une expression (comme dans *rompre les ponts plutôt que couper les ponts), on parlera d’un problème de #collocation.
Sources (photos sous licence Creative Commons) : 110m haies – coeurs – fleurs – Zéros Sociaux
[tab:En pratique]
LROM 1112 – Deux types de manuscrits (2)
Le manuscrit médiéval peut se définir comme étant une « transcription » des textes antiques par les clercs du Moyen-Age. Il ne correspond jamais à l’œuvre originale, celle-ci étant la plupart du temps disparue, car il est à la fois rempli d’erreurs involontaires (fautes, répétitions, blancs…) ou volontaires (clausesConfusion avec le mot R gloses
…) à l’initiative du copiste.
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
LFLTR 1120 – La confusion autour du terme « libertins »
Le terme ‘libertins’ est confusLe terme 'confus' s'appliquerait mieux au mot 'raisonnement' ; on ne peut pas vraiment dire qu'un mot est confus. On est ici très proche du problème de #collocation.
dans ce texte car il s’applique à deux genres de personnes bien distincts voire différents.R le terme 'libertins' est ambigu...
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
[table class= »impression »]
Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
,
incorrect – faux, incompétent
pas clair, scolaire – immature
inapproprié – déplacé, (snob – prétentieux)
[/table]
[tab:+++]
REMARQUE
Les références présentes dans la section +++ de #terme imprécis pourront bien sûr également être
d’une grande utilité pour le problème de #terme incorrect.
Des paronymes courants inclus dans des exercices de repérages
– noms
– verbes
– adjectifs
– autres confusions lexicales
Le vocabulaire – Nuances sémantiques
>> Nous avons relevé les termes de la liste qui nous semblent faire souvent l’objet de confusions :
[table class= »impression »]
noms, verbes, adjectifs
problème – problématique, savoir – connaître, adepte – disciple
procédé – processus – procédure, clore – clôturer, intense – intensif
ébauche – esquisse, critiquer – dénigrer, systématique – systémique
errata – erratum, entériner – ratifier, conventionnel – traditionnel
opinion – avis, montrer – démontrer, deuxième – second
proposition – suggestion, paraître – apparaître, nouveau – neuf
raison – motif, lier – relier, adéquat – approprié – pertinent
but – objectif, baser – fonder, semblable – similaire
dilemme – alternative, , requis – nécessaire – exigé – voulu
, , analogue – homologue – identique
, , vrai – véritable – véridique
, , valable – valide
, , voici – voilà
[/table]
Liste alphabétique (à destination des milieux de l’éducation) reprenant des termes qui présentent des difficultés en français et proposant une formulation alternative
Explications des nuances contenues dans des paires de « quasi synonymes »
– novateur/innovateur
– presque/quasi
– draconien/drastique
– problème/problématique
– avenir/futur
– technique/technologie
– attractif/attrayant
– erreur/faute
– occasion/opportunité
– …
Précisions sur les différences de sens au sein de paires d’homophones « noms ou adjectifs/participes présents » (exemple : communiquant/communicant)
[tab: GRR]
Parfois, il s’agit « simplement » d’un problème de cohérence par rapport au plan annoncé :
il arrive souvent que le scripteur, au moment de rédiger le corps de son texte, perde de vue le plan qu’il avait envisagé ou s’en éloigne.
Dans d’autres cas (plus nombreux), le scripteur n’a pas vraiment réfléchi au schéma logique qui lui permettrait de présenter son propos de façon claire, progressive, pertinente. Dès lors, il rédige au fur et à mesure que les idées lui viennent à l’esprit. Il oublie ainsi que le lecteur, de son côté, ne peut pas toujours aisément deviner ou reconstruire les liens entre ces idées si ceux-ci ne sont pas explicites. Or, avant tout recours à d’autres indices de structuration (comme les connecteurs, par exemple), c’est l’ordre des informations qui va déterminer comment le lecteur comprend l’organisation du discours.
TRUC
Lorsqu’il s’agit de répondre à une question d’examen, surtout si celle-ci est complexe, il est généralement pertinent de suivre l’ordre des « sous-consignes » présentes dans la question (le professeur n’a probablement pas fourni ses consignes de façon aléatoire).
[tab:En pratique]
LROM 1112 – Deux types de manuscrits
La nature et la fonction des manuscrits médiéval et moderne sous l’angle matériel divergent. D’une part, le manuscrit médiéval est anonyme, ainsi qu’un parchemin fragile, unique et périssable. D’autre part, le manuscrit moderne a un auteur défini qui détermine son procédé d’élaboration pour son texte.Dans la première phrase (qui sert d'introduction), le scripteur évoque conjointement nature et fonction. Or il ne parle pas de la fonction dans les lignes qui suivent. De plus, il décrit concrètement un type de manuscrit tandis qu’il fait référence à la question de l’auteur et de l’élaboration du texte pour l’autre type.
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
LROM 1311 – La standardisation des langues (1)
Le rhéto-frioulan présente un groupe de variétés de langue qui peut se diviser en trois groupes : le romanche, le ladin et le frioulan. Ces groupes se situent dans des pays différents (Suisse pour le Romanche et Italie pour le ladin & frioulan. Ce facteur ne favorise pas la standardisation.
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
[table class= »impression »]
Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
,
illogique – incohérent, incompétent – superficiel
ambigu – pas clair, scolaire – immature
trop implicite
[/table]
[tab:+++]
Fiche 2a – Ossature logique d’un texte
Fiche 13b – Idée qui aurait dû venir plus tôt
Fiche 13c – On saute du coq à l’âne
Exercice de rédaction (notamment de plan)
Démarche du lecteur qui survole un texte pour repérer la progression des idées
[tab: GRR]
Les connecteurs logiques (parfois appelés ‟expressions d’enchaînement”) sont des mots/groupes de mots qui permettent de faire la liaison entre des éléments du texte (syntagmes, phrases, paragraphes…), tout en indiquant le rapport de sens particulier qui les unit.
Par exemple : « Il n’est pas très sportif. Pourtant, il a participé à un marathon » (ici : rapport de contradiction).
Ils relèvent dont des mécanismes permettant d’assurer la #cohésion et jouent un rôle clef dans l’organisation du texte dont ils soulignent les articulations (d’où l’expression ‟mots charnières”, parfois utilisée pour les désigner).
On constate très fréquemment, dans les écrits d’étudiants, des choix de « mots-liens » dont la signification ne correspond pas au rapport de sens qui devrait unir les idées qu’ils sont censés relier !
Différents types de rapport de sens sont possibles. En d’autres termes, le scripteur va choisir son connecteur en fonction de son but dans le discours :
REMARQUE
Parfois, le problème consiste simplement en une sous-utilisation des mots-charnières : le scripteur ne relie pas (ou pas assez) ses idées à l’aide de connecteurs logiques explicites. Le rapport entre ces idées n’apparaît donc pas clairement et demande au lecteur de deviner les liens qui unissent les différentes idées. Ce type de problème est mentionné sous l’étiquette plus générale #cohésion.
[tab:En pratique]
LROM 1112 – Deux types de manuscrits
La nature et la fonction des manuscrits médiéval et moderne sous l’angle matériel divergent. D’une part,#connecteurcf. ci-dessous le manuscrit médiéval est anonyme, ainsi qu’un parchemin fragile, unique et périssable. D’autre part#connecteurLe scripteur utilise ici un connecteur qui a normalement pour fonction d’indiquer l’ordre des arguments, d’introduire un choix, de mettre en parallèle… et non réellement d’opposer deux éléments. Or il semble vouloir opposer le type de support et le type d’auteur, ce qui, par ailleurs, n’est pas pertinent., le manuscrit moderne a un auteur défini qui détermine son procédé d’élaboration pour son texte.
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
[table class= »impression »]
Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
,
illogique – incohérent, incompétent
ambigu – pas clair, scolaire – immature
trop implicite
[/table]
[tab:+++]
Fiche 13a – Mauvais enchaînement / Un mot-lien (ou un mot-lien différent) serait nécessaire
Fiche 13d – Lien inadéquat entre les idées
Fiche d’auto-correction : les idées s’enchaînent-elles naturellement ?
Les organisateurs textuels : quelle est leur valeur ? lequel utiliser en fonction du sens que l’on veut donner ?
Les marqueurs de relation : coordonnants, subordonnants, prépositions
Quelques nuances sémantiques à ne pas perdre de vue : notamment pour « à nouveau / de nouveau », « deuxième / second », « par contre / en revanche », « voici / voilà »… mais aussi « parce que / puisque »
Une grille (parmi des dizaines d’autres présentes sur le net) conçue pour un collectif d’écoles, classant un grand nombre de connecteurs par objectifs.
Sur le même principe, un tableau d’expressions d’enchaînement
Un petit catalogue de mots-outils
[tab: GRR]