LFLTR 1550 – REFLEX https://sites.uclouvain.be/reflex Le 1er blog pour mieux communiquer à l'université Fri, 04 Oct 2013 10:10:08 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.4.2 LFLTR 1550 – Les stéréotypes, le comique et l’ironie https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1550-les-stereotypes-le-comique-et-lironie/ https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1550-les-stereotypes-le-comique-et-lironie/#respond Tue, 09 Jul 2013 16:39:17 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=27153 Lire la suite ]]> (travail d’étudiant)

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Vivre sans idées reçues, sans lieux communs, sans stéréotypes ; écrire sans clichés n’est pas possible de nos jours et ne l’a jamais été.  Qu’ils soient bons ou mauvais, ou même les deux, les stéréotypes nous mènent la vie dure depuis bien longtemps.  D’aucuns disent qu’ils sont bons mais qu’il faut éviter d’en faire mauvais usage, d’autres soutiennent qu’ils sont mauvais et qu’il faudrait alors en faire bon usage. Souvent assimilés à une banalité, une répétition de faits déjà ancrés dans les esprits, les stéréotypes ont aussi une connotation péjorative. L’ironie, elle aussi, est dans les mœurs depuis bien longtemps. Cette forme de comique connaît elle aussi ses détracteurs et n’est pas toujours appréciée à sa juste valeur. Cette moquerie simple, mais parfois destructrice, se sert même quelquefois de clichés pour justifier son caractère drôle. Nous essayerons ci-dessous de voir quels liens unissent et séparent ces deux idées, tout d’abord en définissant au mieux chacune d’elles puis en mettant en exergue leurs ressemblances.

(…)

Le comique « fin » n’est pas nécessairement meilleur que le comique « grossier ». La plus grande différence est que le comique « fin » est basé uniquement sur le littéraire tandis que dans le comique « grossier » interviennent des traits extra-littéraires (comme le comique du geste, comique de grimaces, etc.).

(…)

L’ironie est en somme une discipline placée sous l’idée « d’une main de fer dans un gant de velours ». Elle devient comique quand elle implique un paradoxe et quand le locuteur montre un certain détachement par rapport à ses dires. Il y a toujours une moquerie dans l’ironie, une fausse candeur ; mais cela peut parfois être très destructeur. L’ironie est très subjective et personnelle, elle est faite de sous-entendus mais elle doit être partagée sinon elle reste fade. Pour que l’ironie soit de l’humour, il faut qu’il y ait plusieurs parties en présence et plusieurs qui le comprennent.

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Vivre sans idées reçues, sans lieux communs, sans stéréotypes#phrase incomplèteLe problème d'incomplétude vient du problème de #typographie : l'utilisation d'une virgule éviterait l'impression que la phrase n'est pas terminée ; écrire sans clichés n’est pas possible#posture #argumentationIl manque ici une modalisation : il s'agit d'une affirmation dont on ne connaît pas la source ni la portée. Il s'agit d'une affirmation présentée comme une vérité universelle... de nos jours#postureL'expression 'de nos jours' participe à l'impression moralisatrice et généralisante qui se dégage de cette phrase. et ne l’a jamais été#postureL'utilisation du 'jamais' renforce encore le côté généralisant du propos..  Qu’ils soient bons ou mauvais#terme incorrectOn ne peut pas parler de 'bons' ou 'mauvais' stéréotypes. Par contre, un stéréotype peut effectivement être 'positif' ou 'négatif'., ou même les deux, les stéréotypes nous #postureLa présence du 'nous', incluant l'auteur et son lectorat, ne convient pas à l'attitude neutre et distanciée que l'on attend dans ce type de travail. Voir la proposition de reformulation dans l'info-bulle suivantemènent la vie dure#registreIl s'agit d'une expression relativement familière. Sa présence est en lien avec le problème général de #posture. R Le phénomène des stéréotypes a toujours été complexe et difficile à approcher (par exemple) depuis bien longtemps#posture #registre #terme imprécisL'expression 'bien longtemps' est à la fois généralisante, peu précise et familière..  D’aucuns#sourceQui sont ces 'd'aucuns' ? disent qu’ils#cohésionMême si l'on peut deviner que ce 'ils' se rapporte aux stéréotypes, ce dernier renvoie, d'un point de vue syntaxique, à 'd'aucuns'. Ceci rend la phrase peu claire. R disent que ces stéréotypes... sont bons mais qu’il faut éviter d’en faire mauvais usage#contenu non pertinent #info manquanteQue signifierait 'faire mauvais usage d'un bon stéréotype' ?d’autres#sourceQui sont ces 'autres' ? soutiennent qu’ils sont mauvais et qu’il faudrait alors en faire bon usage#contenu non pertinent #info manquanteQue signifierait 'faire bon usage d'un mauvais stéréotype' ?. Souvent assimilés à#terme incorrectUn stéréotype n'est pas 'assimilé à une banalité'. Il serait plus correct de dire que les stéréotypes sont souvent R construits à partir de banalités etc. une#morphème gramm #ortho grammIl serait plus correct d'utiliser le pluriel R des banalités banalité, une#ponctuation #morphème grammSi l'objectif du scripteur est de définir la banalité comme une 'répétition de faits...', il serait plus clair de mettre ce propos entre parenthèses. S'il s'agit d'ajouter un élément, il conviendrait alors d'écrire R (ou) à une répétition de faits... répétition de faits déjà ancrés dans les esprits, les stéréotypes ont aussi#argumentationL'utilisation de 'aussi' sous-entend que ce qui précède n'est pas péjoratif. Or le rapport entre les différentes connotations du terme 'stéréotype' n'est pas clair... une connotation péjorative. L’ironie#ponctuation #connecteurUn nouveau concept est amené sans que l'on ait d'indice de balisage pour ménager la transition. Il s'agirait de créer un nouveau paragraphe et d'utiliser un connecteur plus explicite. R L'ironie, quant à elle, ..., elle aussi, est dans les mœurs#terme imprécis #registreR est une pratique répandue depuis bien longtemps#terme imprécis #registrecf. info-bulle plus haut. Cette forme de comique connaît elle aussi ses détracteurs et n’est pas toujours appréciée à sa juste valeur#postureIl y a ici un jugement personnel derrière l'expression 'à sa juste valeur' (le scripteur semble critiquer les détracteurs de l'ironie qui sous-estimeraient sa valeur).Cette#cohésionA quoi renvoie le 'cette' ? A l'ironie, qui serait alors définie comme une 'moquerie simple' ? moquerie simple#collocationQu'entend-on par 'moquerie simple' ? S'agit-il d'une définition de l'ironie ?, mais parfois destructrice#terme incorrect #postureIl s'agit d'un terme très fortement connoté, emphatique. , se sert même#posturePourquoi utiliser le modalisateur 'même' ? Pour renforcer l'emphase ? Dans quel but ? quelquefois de clichés pour justifier#terme incorrect #posture #contenu non pertinentIl est erroné de dire que la moquerie (une attitude, un phénomène) chercherait à 'justifier' quelque chose. En supposant que l'on serait d'accord sur le fond, on pourrait reformuler comme ceci : R Le caractère comique de cette moquerie réside parfois dans le recours aux clichés son caractère drôle#terme imprécis #collocationL'association 'caractère drôle' ne fonctionne pas comme une collocation 'standard' faisant sens. R son caractère comiqueNous essayerons ci-dessous#ponctuationLe scripteur semble conclure cette introduction. Sans doute un passage à la ligne permettrait-il de mieux comprendre la transition. de voir quels liens unissent et séparent#collocationOn ne peut pas dire que des 'liens séparent' deux choses. R et les éléments qui distinguent ces deux idées#cohésion #terme imprécisOn est un peu perdu : s'agit-il bien de comparer stéréotypes et ironie ? Le terme 'idées' n'est pas suffisamment précis non plus. R ces deux ressorts comiques, tout d’abord en définissant au mieux chacune d’elles puis en mettant en exergue leurs ressemblances#info manquanteLe début de la phrase évoque ce qui pourrait 'séparer' les deux notions ; or la phrase se termine en évoquant uniquement les ressemblances..

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Le comique « fin » n’est pas nécessairement meilleur que le comique « grossier ». La plus grande différence est que le comique « fin » est basé uniquement sur le littéraire tandis que dans le comique « grossier » interviennent des traits extra-littéraires (comme le comique du geste, comique de grimaces, etc.).

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L’ironie est en somme une discipline placée sous l’idée « d’une main de fer dans un gant de velours ». Elle devient comique quand elle implique un paradoxe et quand le locuteur montre un certain détachement par rapport à ses dires. Il y a toujours une moquerie dans l’ironie, une fausse candeur ; mais cela peut parfois être très destructeur. L’ironie est très subjective et personnelle, elle est faite de sous-entendus mais elle doit être partagée sinon elle reste fade. Pour que l’ironie soit de l’humour, il faut qu’il y ait plusieurs parties en présence et plusieurs qui le comprennent.

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LFLTR 1550 – Les descriptions dans les romans réalistes (2) https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1550_les-descriptions-dans-les-romans-realistes_2/ Thu, 02 May 2013 07:12:06 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=15423 Lire la suite ]]> Selon l’extrait de D. Kunz Westerhoff ci-dessous, quelles sont les fonctions attribuées aux descriptions dans le réalisme et particulièrement dans les romans ? Dans quelle mesure ces fonctions correspondent-elles aux notions d’effet de réel et d’illusion référentielle décrites par Barthes ? Explicitez votre réponse (taille maximum de la réponse : 1 page)

« (…) la littérature du XIXe siècle ne fait pas des événements historiques un simple arrière-plan, un décor de l’action fictionnelle. Elle les place au cœur des intrigues et interroge, à partir de la représentation des personnages, des rapports politiques et sociaux. Dans le roman, genre par excellence du réalisme, une forme s’impose plus particulièrement et prend un essor extraordinaire au XIXe s. : la description. Alors qu’elle avait un rôle secondaire, ornemental ou didactique, sous l’Ancien Régime, la description moderne devient le mode majeur de présentation du réel. Toutefois, il s’agit de différencier et d’historiciser diverses stratégies réalistes.
Chez Balzac, le réalisme vise à expliquer le monde social et à parvenir à un savoir total. Une dialectique s’instaure dès lors entre le particulier et le général. Les personnages, individus singuliers, ne sont décrits qu’à partir de leurs coordonnées spatio-temporelles, avec un grand luxe de détails concrets. Cependant, la description revêt une fonction symbolique : les personnages sont typifiés, les choses servent d’indice d’une catégorie de personnalités, d’une classe sociale, d’un milieu. Le narrateur balzacien accumule des éléments contradictoires, parce qu’il ne vise pas une vérité référentielle, mais une vraisemblance fondée sur des stéréotypes culturels et sur des causalités sociales. Dans ce monde fictionnel saturé de sens, tout fait signe. L’induction et la déduction sont également sollicitées pour saisir la globalité du contexte social : tout comme le scientifique peut reconstituer un squelette entier à partir d’un fragment, le romancier peut englober souverainement la réalité humaine à partir d’un détail significatif. Cette fonction d’indice attribuée aux objets jouera un rôle central dans l’apparition du genre policier, qui naît au milieu du XIXe siècle.
À l’inverse de ce réalisme « objectif », Stendhal met en œuvre un réalisme subjectif, qui se construit à partir des perceptions partielles des personnages. Ce n’est pas une totalité du savoir qui est visée, mais un idéal individuel largement héroïsé, fondé sur une vérité du sujet et de ses affects. Toute vérité objective échappe aux protagonistes, qui ne perçoivent les événements que de leur point de vue, naïf et limité, selon des focalisations narratives que le critique Georges Blin a nommées « restrictions de champ ». Dans La Chartreuse de Parme, la bataille de Waterloo n’est appréhendée que par les états perceptifs, hétérogènes et décousus, du héros : toutefois, l’immédiateté des sensations, l’absence d’unité logique et temporelle, la déliaison des actions narratives disent quelque chose de la chute de l’empire napoléonien, bien que ce ne soit pas sur le mode d’un savoir explicatif. Ainsi, une conception éminemment moderne du réel se met en place, fondée sur le hasard, l’accident, le fait particulier. Les fractures de l’Histoire rompent l’idéalisme d’un savoir objectif et universel. En lieu et place d’une omniscience narrative, c’est une conscience passive des sensations qui s’impose, où le réel se présente dans les défaillances du sens. (…) »

D. Kunz Westerhoff, « Histoire littéraire des XIXe – XXIe siècles », cours sur « L’effet de réel » du 16 mars 2007, Université de Lausanne, résumé disponible en ligne : http://www.unil.ch/fra/page43149.html

 

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Sous l’Ancien Régime, la description avait un rôle secondaire mais depuis le XIXe s. elle est placée au cœur des intrigues. Dans le roman, la description s’impose, elle devient le « mode majeur de présentation du réel »

Chez Balzac (réalisme « objectif »), les personnages sont décrits avec beaucoup de traits mais la description a une fonction symbolique : typifier les personnages. Il y a une accumulation d’éléments contradictoires car il ne recherche pas une vérité mais une vraisemblance. L’induction et la déduction sont importantes pour comprendre le contexte.

 

 

Dans le réalisme « subjectif », cela se construit à partir des perceptions partielles. Peu de descriptions, pas beaucoup de mode explicatif mais justement, le réel se « présente dans les défaillances du sens ».

Pour Barthes, les descriptions sont à la base des connotations insignifiantes d’un point de vue structural mais il se rend compte qu’elles contribuent à l’illusion référentielle, elles mettent en évidence la vraisemblance du récit. L’illusion référentielle c’est un référent sans signifié et donc le signe devient « je suis réel » ce qui donne lieu à l’effet de réel.  Tout cela pour poser les base de la vraisemblance du récit.

L’effet du réel peut aussi se retrouver dans un manque de descriptions car cela laisse place à l’imagination, le lecteur comble les manques en mettant en place un « réel fictif ».

Ces deux sortes de réalisme correspondent aux idées de Barthes.

 

 

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Sous l’Ancien Régime, la description avait un rôle secondaire mais depuis le XIXe s. elle est placée au cœur des intrigues. Dans le roman, la description s’impose, elle devient le ‘mode majeur de présentation du réel’.#sourceil n’est pas précisé que ce 'cadre théorique' est proposé par Kunz Westerhoff R 'D'après D. Kunz Westerhoff...'Chez Balzac (réalisme ‘objectif’), les personnages sont décrits avec beaucoup de traits#terme imprécis #registreL’expression complète est trop généralisante. De plus, 'beaucoup de' relève d'un registre moins soutenu que 'de nombreux', par exemple. R 'par le biais de nombreux traits, comme...' mais#connecteurLe 'mais' indique normalement une opposition alors qu'ici, les deux idées s’enchaînent simplement. L’idée d’opposition présente dans l’extrait de texte fourni et concrétisée par l’utilisation d’un 'cependant' renvoie à l’apparente contradiction entre la profusion de détails concrets et leur utilisation pour créer des types, des catégories symboliques. R 'et' la description a une fonction symbolique : typifier les personnages. Il y a#terme imprécis #connecteurCela manque de précision et il manque un connecteur ou un terme de reprise pour comprendre la logique qui fait passer le scripteur d’une idée à l’autre. R 'Ces éléments de description, accumulés, sont parfois contradictoires, car…' une accumulation d’éléments contradictoires car il ne recherche pas une vérité mais une vraisemblance. L’induction#connecteurRien n'indique comment l'on passe, dans le raisonnement, de l'idée précédente à cette nouvelle idée, ni le rapport que ces deux éléments d'information entretiennent. R 'De plus, l’induction et la déduction sont importantes… ' et la déduction sont importantes pour comprendre le contexte.

Dans le réalisme ‘subjectif’#info manquanteIl s'agit d'un autre type de réalisme, opposé au premier (celui de Balzac) ; il conviendrait de préciser qui sont ses représentants. R 'Dans le réalisme subjectif à la Stendhal, cela…'cela#cohésionL’élément auquel renvoie le 'cela' n’est pas clair : la compréhension du contexte ? la typification des personnages ? se construit à partir des perceptions partielles. Peu de descriptions, pas beaucoup de mode explicatif mais justement, le réel se ‘présente dans les défaillances du sens’.

Pour Barthes, les descriptions sont à la base#terme incorrectBelgicisme. R 'au point de départ' ou 'initialement' des connotations#terme incorrectBarthes évoque la description objective de détails ; on est donc bien dans la dénotation et non dans la connotation. insignifiantes d’un point de vue structural#terme imprécis #info manquanteQue veut-on dire par 'point de vue structural' ? mais il se rend compte qu’elles contribuent à l’illusion référentielle, elles#connecteurIl manque une connexion pour comprendre le rapport entre les différentes parties de cette (longue) phrase. R 'parce qu’elles...' mettent en évidence#terme incorrect #collocationR 'elles donnent au récit une vraisemblance' la vraisemblance du récit. L’illusion référentielle#ponctuationR 'L’illusion référentielle, c’est un référent…' c’est un référent sans signifié#contenu non pertinentCe n’est pas ainsi que l’on peut définir l’illusion référentielle. De plus, le scripteur n’explique pas ce qu’il entendrait par 'référent sans signifié'. et donc#connecteurLe rapport de sens proposé n'est pas pertinent. On ne comprend pas le lien de conséquence entre ce qui précède et ce qui suit. le signe devient ‘je suis réel’#syntaxe incongrue #info manquanteIl est pratiquement impossible de faire sens. ce qui donne lieu à l’effet de réel#tautologieOn ne fait que répéter ce qui a déjà été dit, sans expliquer..  Tout cela pour poser#phrase incomplèteIl n'y a ni sujet, ni verbe principal. les base de la vraisemblance du récit.

L’effet du réel peut aussi se retrouver dans un manque de descriptions car cela laisse place à l’imagination, le lecteur comble les manques en mettant en place un ‘réel fictif’.

Ces deux sortes de réalisme correspondent aux idées de Barthes#info manquanteRaisonnement implicite, manque de précision..

 

 

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LFLTR 1550 – Les descriptions dans les romans réalistes (1) https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1550_les-descriptions-dans-les-romans-realistes_1/ Thu, 25 Apr 2013 13:28:38 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=14403 Lire la suite ]]> Selon l’extrait de D. Kunz Westerhoff ci-dessous, quelles sont les fonctions attribuées aux descriptions dans le réalisme et particulièrement dans les romans ? Dans quelle mesure ces fonctions correspondent-elles aux notions d’effet de réel et d’illusion référentielle décrites par Barthes ? Explicitez votre réponse (taille maximum de la réponse : 1 page)

« (…) la littérature du XIXe siècle ne fait pas des événements historiques un simple arrière-plan, un décor de l’action fictionnelle. Elle les place au cœur des intrigues et interroge, à partir de la représentation des personnages, des rapports politiques et sociaux. Dans le roman, genre par excellence du réalisme, une forme s’impose plus particulièrement et prend un essor extraordinaire au XIXe s. : la description. Alors qu’elle avait un rôle secondaire, ornemental ou didactique, sous l’Ancien Régime, la description moderne devient le mode majeur de présentation du réel. Toutefois, il s’agit de différencier et d’historiciser diverses stratégies réalistes.
Chez Balzac, le réalisme vise à expliquer le monde social et à parvenir à un savoir total. Une dialectique s’instaure dès lors entre le particulier et le général. Les personnages, individus singuliers, ne sont décrits qu’à partir de leurs coordonnées spatio-temporelles, avec un grand luxe de détails concrets. Cependant, la description revêt une fonction symbolique : les personnages sont typifiés, les choses servent d’indice d’une catégorie de personnalités, d’une classe sociale, d’un milieu. Le narrateur balzacien accumule des éléments contradictoires, parce qu’il ne vise pas une vérité référentielle, mais une vraisemblance fondée sur des stéréotypes culturels et sur des causalités sociales. Dans ce monde fictionnel saturé de sens, tout fait signe. L’induction et la déduction sont également sollicitées pour saisir la globalité du contexte social : tout comme le scientifique peut reconstituer un squelette entier à partir d’un fragment, le romancier peut englober souverainement la réalité humaine à partir d’un détail significatif. Cette fonction d’indice attribuée aux objets jouera un rôle central dans l’apparition du genre policier, qui naît au milieu du XIXe siècle.
À l’inverse de ce réalisme « objectif », Stendhal met en œuvre un réalisme subjectif, qui se construit à partir des perceptions partielles des personnages. Ce n’est pas une totalité du savoir qui est visée, mais un idéal individuel largement héroïsé, fondé sur une vérité du sujet et de ses affects. Toute vérité objective échappe aux protagonistes, qui ne perçoivent les événements que de leur point de vue, naïf et limité, selon des focalisations narratives que le critique Georges Blin a nommées « restrictions de champ ». Dans La Chartreuse de Parme, la bataille de Waterloo n’est appréhendée que par les états perceptifs, hétérogènes et décousus, du héros : toutefois, l’immédiateté des sensations, l’absence d’unité logique et temporelle, la déliaison des actions narratives disent quelque chose de la chute de l’empire napoléonien, bien que ce ne soit pas sur le mode d’un savoir explicatif. Ainsi, une conception éminemment moderne du réel se met en place, fondée sur le hasard, l’accident, le fait particulier. Les fractures de l’Histoire rompent l’idéalisme d’un savoir objectif et universel. En lieu et place d’une omniscience narrative, c’est une conscience passive des sensations qui s’impose, où le réel se présente dans les défaillances du sens. (…) »

D. Kunz Westerhoff, « Histoire littéraire des XIXe – XXIe siècles », cours sur « L’effet de réel » du 16 mars 2007, Université de Lausanne, résumé disponible en ligne : http://www.unil.ch/fra/page43149.html

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Selon l’extrait de D. Kunz Westerfhoff, la description a pris un essor extraordinaire au XIXe siècle dans le réalisme et particulièrement dans les romans. Les fonctions attribuées aux descriptions sont multiples. [La fonction générale de la description moderne est « le mode majeur de présentation du réel ». Les descriptions acquièrent aussi des fonctions plus importantes telles qu’une fonction symbolique ou une fonction d’indice dans le genre policier].

Les descriptions, selon Barthes, ont la même fonction générale qui est décrite dans l’extrait, c’est-à-dire de représenter le réel. Les descriptions sont présentes pour donner une impression de réel. Barthes ne nie pas l’existence des fonctions primordiales de la description dans le réalisme car la description du réel est le fondement même du réalisme. Cependant, Barthes, au contraire de D. Kunz Westerhoff, [s’intéresse principalement aux descriptions qui n’apportent rien au récit, soit les détails insignifiants qui ne sont pas nécessaires au lecteur pour comprendre l’histoire]. Ses descriptions qui n’ont ni une fonction symbolique, ni une fonction d’indice, font partie de ce que Barthes nomme « l’effet du réel ».  Ses détails insignifiants, qui peuvent paraître inutiles, sont présents pour accentuer le réel dans l’histoire et ainsi, rendre le récit plus vraisemblable au lecteur.

Bien que D. Kunz Westerfhoff énumère dans cet extrait les fonctions primordiales de la description dans le réalisme, Barthes s’intéresse aux détails insignifiants qui ont pour fonction « l’effet du réel » et ainsi de rendre le récit plus crédible et plus réel au lecteur.

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Selon l’extrait de D. Kunz Westerfhoff, la description a pris un essor extraordinaire au XIXe siècle dans le réalisme et particulièrement dans les romans. Les fonctions attribuées aux descriptions sont multiples. La fonction générale de la description moderne est « le mode majeur de présentation du réel ». Les descriptions acquièrent aussi des fonctions plus importantes telles qu’une fonction symbolique ou une fonction d’indice dans le genre policier#contenu non pertinentLes fonctions évoquées dans la réponse ne sont pas exploitées de la même façon chez tous les auteurs. Or cette réponse laisse entendre, notamment, que 1. la fonction symbolique se retrouve partout, alors qu’elle est plutôt spécifique à des auteurs de la veine de Stendhal et que 2. la fonction d’indice ne se retrouve que dans le genre policier, alors qu’elle est à l’œuvre chez des auteurs comme Balzac..#info manquanteLa consigne est d’expliciter sa réponse et non simplement de citer. Il faut donc décrire, expliquer, illustrer les différentes fonctions.

Les descriptions, selon Barthes, ont la#contenu non pertinentIl n'y a pas qu'une fonction en jeu. même fonction générale qui#morphème gramm« que celle qui » est décrite dans l’extrait, c’est-à-dire de représenter le réel. Les descriptions sont présentes pour donner une impression de réel. Barthes ne nie pas l’existence des fonctions primordiales de la description dans le réalisme car la description du réel est le fondement même du réalisme#tautologieLe raisonnement tourne en rond..

Cependant, Barthes, au contraire de D. Kunz Westerhoff, s’intéresse principalement aux descriptions qui n’apportent rien au récit, soit les détails insignifiants qui ne sont pas nécessaires au lecteur pour comprendre l’histoire.#info manquanteOn n’explique pas réellement en quoi Barthes opère différemment de Kunz Westerhoff. Ses#morphème gramm« Ces » descriptions qui n’ont ni une fonction symbolique, ni une fonction d’indice, font partie de ce que Barthes nomme « l’effet du réel ». Ses#morphème gramm« Ces » détails insignifiants, qui peuvent paraître inutiles, sont présents pour accentuer le réel dans l’histoire et ainsi,#typographieCette virgule n'est pas pertinente. Il faut l'enlever. rendre le récit plus vraisemblable au lecteur.

Bien que#connecteur non pertinentLe /bien que/ suggère une contradiction. Cependant, l’opposition qui suit n’est pas claire : on évoque Kunz Westerhoff pour passer à Barthes. En commençant la phrase de cette façon, on attendrait plutôt ceci : « Bien que D. Kunz Westerhoff énumère (…), il… ». « Contrairement à D. Kunz Westerhoff, qui énumère (…), Barthes s’intéresse… » OU
« Tandis que D. Kunz Westerfhoo énumère (…), Barthes s’intéresse… »
D. Kunz Westerfhoff énumère dans cet extrait les fonctions primordiales de la description dans le réalisme, Barthes s’intéresse aux détails insignifiants qui ont pour fonction « l’effet du réel » et ainsi de rendre le récit plus crédible et plus réel au lecteur.#argumentation #info manquanteOn ne comprend pas ce qui oppose les deux approches : ici, le scripteur compare la démarche de deux auteurs (chercheurs) face à deux objets différents (les fonctions en présence chez l’un, le recours aux détails insignifiants chez l’autre. C’est un peu comme comparer des pommes et des poires… De plus, La distinction faite par l’auteur entre Balzac et Stendhal, particulièrement utile pour répondre à la question, n’est pas du tout évoquée.

 

 

 

 

 

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#source https://sites.uclouvain.be/reflex/description-des-tags/source/ Thu, 28 Feb 2013 17:24:11 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=4023 Lire la suite ]]> [tab:En théorie]

source_illu

Très souvent, on rencontre des productions où le scripteur énonce une vérité, un principe, un concept… sans préciser qui est l’auteur de ce propos. On ne peut donc pas distinguer les éléments de contenu repris et ceux qui relèveraient du raisonnement du scripteur, voire de son avis personnel.

Dans d’autres cas, le scripteur utilise des expressions (souvent des tournures impersonnelles) qui, même si elles permettent de penser qu’il n’est pas lui-même l’auteur du propos, restent trop générales et n’indiquent donc pas la source précisément (par exemple : « on », « certains auteurs », « il apparaît souvent que… », etc.).

Autre erreur fréquente : une source est bien mentionnée au début, mais au fur et à mesure du propos, d’autres éléments de contenu, issus d’autres sources, sont ajoutés sans pourtant que l’on évoque ces nouvelles sources.

NB
Quand une source est mentionnée mais qu’elle est erronée, on parlera plutôt de #contenu non pertinent, comme dans l’exemple ci-dessus, quand un commentateur attribue le vers à Monet [*money] au lieu de Verlaine (d’ailleurs, dans notre exemple, c’est bien parce que le scripteur initial n’a pas cité sa source qu’au moins un de ses lecteurs a mal attribué l’extrait !). Ce cas de figure est finalement proportionnellement plutôt rare .
Quand le problème porte sur les règles en vigueur pour citer correctement une source et/ou mentionner des références bibliographiques, on se dirigera vers la fiche #référencement.

Pourtant, plusieurs façons de mentionner la source sont envisageables :

  • « selon X, … » ou « d’après Y, … »
  • « X relève que… », « Y précise que… »,  « Z affirme par contre que… » *
  • « Les travaux de X apportent un argument supplémentaire… »,  « L’oeuvre de Y montre que… »
  • (citer la source entre parenthèses)
  • (citer la source en note de bas de page)

* Exemples d’autres verbes d’énonciation
mentionner, évoquer, dire, rapporter, indiquer, émettre l’hypothèse, envisager, souligner, soutenir, déclarer, prétendre, garantir, reconnaître, stipuler, signaler, révéler…
REM : ces verbes ne sont pas interchangeables (cf. le paragraphe ATTENTION ci-dessous) !

Toute la problématique de la citation des sources renvoie évidemment à celle du plagiat.

Voir aussi l’onglet « +++ »

ATTENTION !
En plus de citer/mentionner ses sources, il est essentiel d’être fidèle à leur posture et à leur degré de prise en charge de leur propos. En d’autres termes, si un auteur nuance son propos ou la portée de son propos (en utilisant tel verbe d’énonciation plutôt que tel autre, par exemple, ou encore en recourant à des modalisateurs >> voir à ce sujet la fiche #posture), il incombe au scripteur qui reprend ce propos de rendre cette nuance, d’une manière ou d’une autre.
Plus concrètement encore : si un auteur mentionne dans un article qu’il est « possible que X soit la cause de Y », il est erroné d’écrire, par exemple, « Cet auteur voit en X la cause de Y ».

Sources (photos sous licence Creative Commons) : Zéros SociauxMonet, La pluie

 

[tab:En pratique]

spot LFLTR 1550 – Les descriptions dans les romans réalistes (2)

Sous l’Ancien Régime, la description avait un rôle secondaire mais depuis le XIXe s. elle est placée au cœur des intrigues. Dans le roman, la description s’impose, elle devient le « mode majeur de présentation du réel »#source pas claireIl n'est pas précisé que ce 'cadre théorique' est proposé par Kunz Westerfhoff R 'Selon K. Westerhoff...'

 

Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)

 

[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]

[table]
Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
lunettes_small2, table radio_small2
incomplet, négligent – vite content
ambigu – imprécis, naïf – candide
non conforme

[/table]

[tab:+++]

88 clés

Fiche 11f – Source trop vague / Source non mentionnée

Fiche 11c – Citation mal intégrée / mal utilisée

Fiche 11d – Citation incomplète / inexacte / mal comprise

CCDMD

Comment savoir si on doit répondre de façon neutre, se baser sur un auteur ou donner son opinion ?

www

300 verbes pour introduire une citation (grosso modo : 300 synonymes du verbe « dire »)

Connaître la position de l’UCL au sujet du plagiat (une problématique sur laquelle il est essentiel de s’arrêter !)

Tester sa propre attitude face à cette question

Trouver des informations sur les bonnes pratiques à mettre en place (Université de Montréal)

Droits des images

[tab: GRR]

point d'interrogation détouré

  • Peut-on identifier facilement, pour chaque élément de contenu important, qui en est l’auteur ?
  • Les différents propos développés relèvent-ils tous de la même source / théorie, du même auteur ?
  • Peut-on faire facilement la différence entre mon propre raisonnement/avis, mes illustrations personnelles et les éléments théoriques ou les exemples « extérieurs » ?
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#terme_imprécis https://sites.uclouvain.be/reflex/description-des-tags/terme-imprecis/ Thu, 28 Feb 2013 17:09:28 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=3893 Lire la suite ]]> [tab:En théorie]

terme imprécis illuCette tendance à tenir un propos très (trop) général ou vague se rencontre extrêmement souvent.

Elle peut être problématique pour deux raisons :

  1. soit parce que le scripteur est censé aborder un concept clé de son propos et que le manque de précision nuit à la justesse du propos,
  2. soit parce que le scripteur accumule les approximations, au détriment de la compréhension générale du propos

Qu’observe-t-on le plus souvent ?

  • des verbes « creux », peu significatifs : « Il y a dix personnes dans l’équipe » (mieux : « L’équipe compte dix membres »)
  • des termes courants : voir l’exemple dans « En pratique » avec « personnes »
  • des termes génériques : « l’arbre » (plus précisément : « le chêne »)
  • des termes polysémiques : « l’hôte » (il peut s’agir de l’invité ou de celui qui reçoit)
  • des expressions ou pronoms indéfinis : « On relève chez certains auteurs… » (plus précisément : « J. Dupont relève chez Stendhal et Flaubert »)

NB
Pour la question des verbes « creux », nous renvoyons aussi au problème de #collocation.
Pour celle des expressions ou pronoms indéfinis, à celui de #info manquante ou #cohésion

Les vrais synonymes sont rares !
Comme on l’explique ici, deux termes peuvent être quasi synonymes mais se distinguer par un degré de généricité différent (« champignon » VS « pleurote »), la présence d’une connotation (« beau » VS « superbe »), leur appartenance à un registre différent (« voiture » VS « bagnole »).
Bien sûr, il est recommandé de veiller à ne répéter plusieurs fois le même terme dans une phrase ou un paragraphe. Cependant, il faudra toujours veiller à ce que le synonyme choisi (ou la périphrase) soit aussi pertinent que le terme initial !

Sources (illustrations sous licence Creative Commons) : Zéros Sociaux dauphinmarsouinorquerorqualbaleinebeluga

[tab:En pratique]
spotLFLTR 1120 – La confusion autour du terme « libertins »

Le terme ‘libertins’ est confus dans ce texte car il s’applique à deux genres de personnesL'expression 'genres de personnes', outre qu'elle relève d'un registre relativement familier, est très vague. R catégories de personnes OU groupes d'individus OU types de comportements... bien distincts voire différents. En effet est évoquée la ‘jeunesse débauchée de la noblesse’ dont le but est d’être opposé à l’ordre moral, à la tradition. Tandis que l’autre genre de personne évoquée est un groupe composés de certains philosophe dont le but ici est d’éviter le scandale dans leur liberté philosophique.
Finalement, la confusion provient des buts soutenus par les deux groupes distincts.

 Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)

[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]

[table class= »impression »]
Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
lunettes_small2, table radio_small2
ambigu – trop implicite, négligent – vite content
imprécis, naïf – candide
fastidieux

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88 clés

Fiche 4a – Mot vague ou équivoque

Fiche 4b – Mot pas assez spécifique

Fiche 4e – Mot employé confusément en même temps que d’autres

CCDMD

Des exercices interactifs sur la précision du vocabulaire (parmi un grand nombre d’autres exercices/tests du même type)

BDL

Pour enrichir son vocabulaire : des éponymes (noms communs construits sur la base de noms propres)

www

Termium : une base de données terminologique du Bureau de traduction canadien (possibilité de préciser sa recherche par domaines ; accès aux termes équivalents en anglais et en espagnol)

Accès à des lexiques et vocabulaires spécifiques (par domaines)

Un réflexe à acquérir (créez-vous un onglet de raccourci dans votre navigateur !) :
consulter le Trésor de la langue française informatisé

Un bon dictionnaire des synonymes réalisé par l’Université de Caën
(présentation claire ; synonymes/antonymes ; scores de « proximité » par rapport au mot-cible ; cliques)

Un lexique de termes littéraires

Le Grand dictionnaire terminologique

La Terminobanque (Fédération Wallonie-Bruxelles)

Chercher pour trouver (EBSI Montréal) – Travail écrit – Utilisation de verbes précis

 

[tab: GRR]

point d'interrogation détouré

  • Le terme que j’ai utilisé a-t-il une seule signification/acception ? Pourrait-il englober plusieurs idées, objets, notions ?
  • Le terme est-il spécifique du champ d’étude dans lequel nous nous trouvons ou peut-il servir dans d’autres contextes ?
  • Puis repérer plusieurs « avoir », « être » ou « faire » dans mon texte (à l’ordinateur, utiliser la fonction CTRL+f) ? Pourrais-je en remplacer certains par des verbes plus spécifiques ?
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#cohésion https://sites.uclouvain.be/reflex/description-des-tags/cohesion/ Thu, 28 Feb 2013 16:59:50 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=3773 Lire la suite ]]> [tab:En théorie]

cohésion_illuDans le cadre de REFLEX, les moyens que nous évoquons essentiellement pour assurer la cohésion textuelle au niveau des phrases et des paragraphes sont les connecteurs et les anaphores (voir ci-dessous). C’est pourquoi on les retrouve sous la catégorie « balisage » plutôt qu’à un niveau strictement syntaxique ou lexical.

Les connecteurs logiques (parfois appelés « expressions d’enchaînement ») sont des mots/groupes de mots qui permettent de faire la liaison entre des éléments du texte (syntagmes, phrases, paragraphes…), tout en indiquant le rapport de sens particulier qui relie les idées exprimées par ces éléments du texte. Par exemple, un rapport causal : Il n’est pas venu au concert sous prétexte que l’acoustique de la salle était mauvaise.

ATTENTION
Pour les cas où le scripteur a choisi un connecteur « non pertinent », nous renvoyons à la fiche correspondante. En effet, la fréquence de ce problème nous a poussés à le mettre en évidence par la création d’une étiquette et d’une fiche spécifiques.


L’anaphore
, quant à elle, est une technique de reprise de l’information, qui permet de mentionner à nouveau un élément du discours précédemment énoncé (l’antécédent ou le référent au sens plus large), mais d’une autre façon, plus ou moins fidèlement (ou précisément). Il peut s’agir d’une anaphore :

  • pronominale (pronom personnel, possessif, démonstratif, relatif…)
    J’ai quatre cousins. Ils sont tous plus âgés que moi. Leurs deux sœurs, qui sont plus jeunes, s’appellent Claire et Louise. Cette dernière est la benjamine de la famille.
    Paul est un virtuose du piano ; il en joue depuis l’âge de quatre ans.

  • lexicale (nom ou groupe nominal)
    Barack Obama est arrivé hier soir à Berlin. Le président des Etats-Unis fait en effet un voyage éclair en Europe.
    Paul est un virtuose du piano ; ce jeune prodige pratique l’instrument depuis l’âge de quatre ans.

Les procédés anaphoriques peuvent parfois être :

résomptifs : ils proposent ainsi une forme de synthèse
Ils ont fait un tour du lac Léman après avoir séjourné à Genève. Ces vacances n’auront duré que quatre jours
associatifs : ils font appel implicitement aux connaissances générales du lecteur
Isabelle a visité la Norvège. Les fjords l’ont particulièrement impressionnée.

NB
On parlera de cataphore quand l’élément auquel on renvoie (le référent) se trouve plus loin dans l’énoncé et est donc un conséquent plus qu’un antécédent, comme dans la phrase « Quand tu l’auras retrouvé, tu me rendras le livre que je t’ai prêté ».

Précisons que les problèmes de cohésion que nous mentionnons sous cette étiquette concerneront donc les cas de figure suivants :

  • le scripteur ne relie pas assez ses idées par des connecteurs logiques explicites
    = sous-articulation
  • le scripteur ne gère pas correctement les rapports (co-)référentiels entre les différents segments du texte ; il commet principalement des erreurs dans le choix et l’utilisation des anaphores.
    = articulation erronée (comme dans l’illustration de cette fiche)

Enfin, il ne faut pas oublier qu’il existe d’autres facteurs de cohésion textuelle, comme les récurrences et la progression thématiques (on se situe alors plutôt au niveau du raisonnement) ou encore l’organisation temporelle (marqueurs temporels, concordance des temps… qui relèvent alors plutôt de questions de syntaxe). Mais ce découpage reste partiellement arbitraire et il est vrai que les indices d’organisation temporelle fournissent eux aussi des balises au lecteur pour l’aider à comprendre la structure du propos.

Sources : The Adventures of Priscilla, Queen of the Desert – Zéros Sociaux

[tab:En pratique]

spotLROM 1311 – Des langues et des territoires (1)

La zone en rose correspond à l’Armorique. IlComme les termes 'zone' et 'Armorique' sont tous deux féminins, l'utilisation du pronom 'il' est erronée et gênante. Bien sûr, dans ce contexte, il n'y a pas réellement d'ambiguïté ou de mécompréhension possible, mais le lecteur doit néanmoins faire un effort de 'réparation' de l'erreur du scripteur. R La zone en rose correspond à l’Armorique. Ce territoire n’est pas concerné (par ces évolutions phonétiques) car il fut celtisé (...) n’est pas concerné par ces évolutions phonétiques car ce territoire fut celtisé par les bretons qui s’y sont installés lorsqu’ils furent chassés par les anglo-saxons.

Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)

 

spot LFLTR 1550 – Les descriptions dans les romans réalistes (2)

Chez Balzac (réalisme « objectif »), les personnages sont décrits avec beaucoup de traits mais la description a une fonction symbolique : typifier les personnages. (…) L’induction et la déduction sont importantes pour comprendre le contexte. Dans le réalisme « subjectif », celaL’élément auquel renvoie le 'cela' n’est pas clair : la compréhension du contexte ? la typification des personnages ? se construit à partir des perceptions partielles.

Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)

 

[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
[table class= »impression »]
Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
lunettes_small2, table radio_small2
illogique – incohérent, incompétent
ambigu – pas clair, négligent – vite content
trop implicite, (scolaire – immature)

[/table]

[tab:+++]

CCDMD

Explication de la notion de reprise de l’information et exemples des différents moyens de reprise

Fiches d’auto-correction

 

 

[tab: GRR]

point d'interrogation détouré

  • Ne pourrais-je pas ajouter un ou plusieurs connecteur(s) ?
  • Les connecteurs utilisés sont-ils pertinents ? (cf. #connecteur)
  • Quand j’utilise un pronom personnel, un déterminant possessif, un pronom relatif…, suis-je sûr qu’il a bien un et un seul référent possible ?
  • Les termes de reprise et leurs référents ne sont-ils pas trop éloignés pour que le lecteur identifie le lien qui les unit ?
  • Quand j’utilise une nouvelle formulation pour désigner un élément déjà évoqué, suis-je sûr que le lecteur verra clairement que je renvoie à ce premier élément ?
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#contenu_non_pertinent https://sites.uclouvain.be/reflex/description-des-tags/contenu-non-pertinent/ Sat, 23 Feb 2013 13:28:43 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=1813 Lire la suite ]]> [tab: En théorie]

contenu_illuLe qualificatif de ‘non pertinent’ peut être premièrement attribué aux passages où l’étudiant fournit des éléments d’information qui ne sont pas (assez / du tout) en rapport avec la question posée  (la consigne / la thématique / le cours…). Ce contenu n’est d’ailleurs pas toujours erroné en soi, mais ce n’est pas ce qui est attendu ou cela ne correspond pas à ce qui est annoncé préalablement.
Il s’agit donc principalement, dans ce cas, d’un problème d’adéquation entre la réponse et la question initiale et dès lors, souvent, de ‘bonne’ sélection de l’information parmi les connaissances du scripteur.

Ainsi, les problèmes de #détails inutiles ou certains cas de mauvaise #argumentation sont des cas particuliers de #contenu non pertinent.

Dans d’autres cas de figure, on pourra dire que le scripteur « se trompe » au sens premier du terme, ou que sa réponse est « fausse » car :

  • il confond des auteurs, personnages, périodes, principes, chiffres, concepts…

Dans l’illustration ci-dessus, par exemple, l’auteur confond Peter Pan et Robin des bois. En effet, le syndrome de Peter Pan renvoie normalement au refus ou à l’angoisse de devenir adulte.

  • il se trompe sur la ‘hiérarchie’ existant entre les concepts ; il présente explicitement comme essentiel un élément qui ne l’est pas, ou vice versa (on est ici proche du problème de #détails inutiles)
  • il établit des rapports (cause/conséquence, opposition, illustration…) qui ne sont pas corrects.
  • etc.

 

Sources (photos sous licence Creative Commons) : Zéros SociauxRobin des Bois

[tab:En pratique]

spotLFLTR 1550 – Les descriptions dans les romans réalistes (1)

La fonction générale de la description moderne est « le mode majeur de présentation du réel ». Les descriptions acquièrent aussi des fonctions plus importantes telles qu’une fonction symbolique ou une fonction d’indice dans le genre policier.# contenu non pertinentLes fonctions évoquées dans la réponse ne sont pas exploitées de la même façon chez tous les auteurs. Or cette réponse laisse entendre, notamment, que 1. la fonction symbolique se retrouve partout, alors qu’elle est plutôt spécifique à des auteurs de la veine de Stendhal et que 2. la fonction d’indice ne se retrouve que dans le genre policier, alors qu’elle est à l’œuvre chez des auteurs comme Balzac.

 

 

Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)

[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]

[table class= »impression »]
Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
lunettes_small2, table radio_small2
incorrect, incompétent
illogique – incohérent, naïf – candide
hors-sujet
ambigu

[/table]

[tab:+++]

88 clés

Fiche 14 – Explication ou justification inadéquate ou insuffisante

CCDMD

Comment :

 

 

[tab: GRR]
point d'interrogation détouré

  • Les informations que je fournis permettent-elles de répondre à la question ?
  • Les idées que j’apporte sont-elles bien en lien avec la thématique ?
  • Suis-je sûr qu’elles ne se contredisent pas entre-elles ?
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#info_manquante https://sites.uclouvain.be/reflex/description-des-tags/info-manquante/ Sat, 23 Feb 2013 12:03:24 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=1653 Lire la suite ]]> [tab: En théorie]

info manquante_illu

Il manque au lecteur un ou plusieurs éléments pour

  • être pleinement convaincu du raisonnement : le discours n’est pas assez élaboré (ce qui peut éventuellement renvoyer à un problème d’argumentation ou plus précisément encore de tautologie)
  • comprendre le tout sans un effort d’inférence : le lecteur doit parfois deviner des éléments pour produire du sens. On fait trop appel à ses connaissances supposées. Parfois, ces lacunes empêchent tout simplement de suivre le raisonnement ou de savoir ce dont parle le scripteur (ou encore pourquoi il en parle).

 

Sources (photos sous licence Creative Commons) :
Zéros Sociaux
soleilnuagecartegrenouille

[tab:En pratique]

spotLFLTR 1550 – Les descriptions dans les romans réalistes (1)

Selon l’extrait de D. Kunz Westerfhoff, la description a pris un essor extraordinaire au XIXe siècle dans le réalisme et particulièrement dans les romans. Les fonctions attribuées aux descriptions sont multiples. La fonction générale de la description moderne est « le mode majeur de présentation du réel ». Les descriptions acquièrent aussi des fonctions plus importantes telles qu’une fonction symbolique ou une fonction d’indice dans le genre policier.#info manquanteLa consigne est d'expliciter sa réponse et non simplement de citer. Il faudrait donc décrire, expliquer, illustrer les différentes fonctions. Même en consultant la suite de la réponse de l'étudiant (cf. analyse complète), on constate des lacunes : en effet, la distinction faite par l’auteur entre Balzac et Stendhal, particulièrement utile pour répondre à la question, ne sera pas du tout évoquée.

Consulter l’analyse complète (réponse complète et son analyse détaillée)

spotLROM 1221 – Analyser la variation phonétique (1)

Il s’agit d’une conversation plutôt informelle puisque le locuteur ne prononce pas certains phonèmesPréciser de quels phonèmes il s’agit., ce qui rend la prononciation plus facile et plus rapide.

Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)

spotLFLTR 1550 – Les stéréotypes, le comique et l’ironie

D’aucunsPréciser qui sont ces personnes (auteurs ?) qui donnent leur avis sur les stéréotypes. disent qu’ils [les stéréotypes] sont bons mais qu’il faut éviter d’en faire mauvais usage, d’autres Préciser qui sont ces personnes (auteurs ?) qui donnent leur avis sur les stéréotypes.soutiennent qu’ils sont mauvais et qu’il faudrait alors en faire bon usage.

Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)

[tab: « De quoi j’ai l’air ? »]
[table class= »impression »]
Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
lunettes_small2, table radio_small2
incompréhensible, négligent/vite content
incomplet/insuffisant, incompétent
illogique/incohérent

[/table]

[tab:+++]

88 clés

Fiche 9a – Développement insuffisant

Fiche 14 – Explication ou justification inadéquate ou insuffisante

CCDMD

Comment :

Fiche d’auto-correction : chaque élément du sujet de rédaction est-il traité ?

[tab: GRR]point d'interrogation détouré

  • Tous les éléments d’information nécessaires pour comprendre le raisonnement sont-ils présents ?
  • Tous les arguments nécessaires à l’élaboration du propos sont-ils présents ?
  • Ne pourrais-je pas fournir l’un ou l’autre exemple permettant de (mieux) comprendre le raisonnement / l’argumentation ?
  • Ai-je rendu réellement explicites tous les éléments que j’avais à l’esprit et qui me permettent de tirer une conclusion / d’amener un nouveau point / de justifier ce qui précède… ?
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