Presque automatiquement, le jugement qu’un lecteur porte sur un écrit se transforme en une représentation de son auteur. Comme si, à l’instar de l’apparence physique, le style vestimentaire ou encore l’accent, les écrits d’une personne étaient les indicateurs de ce que l’auteur est en essence ou « en profondeur ».
Il s’agit d’une appréciation globale sur la personne qui sera parfois pertinente, parfois pas, mais pratiquement inévitable !
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Très souvent, on rencontre des productions où le scripteur énonce une vérité, un principe, un concept… sans préciser qui est l’auteur de ce propos. On ne peut donc pas distinguer les éléments de contenu repris et ceux qui relèveraient du raisonnement du scripteur, voire de son avis personnel.
Dans d’autres cas, le scripteur utilise des expressions (souvent des tournures impersonnelles) qui, même si elles permettent de penser qu’il n’est pas lui-même l’auteur du propos, restent trop générales et n’indiquent donc pas la source précisément (par exemple : « on », « certains auteurs », « il apparaît souvent que… », etc.).
Autre erreur fréquente : une source est bien mentionnée au début, mais au fur et à mesure du propos, d’autres éléments de contenu, issus d’autres sources, sont ajoutés sans pourtant que l’on évoque ces nouvelles sources.
NB
Quand une source est mentionnée mais qu’elle est erronée, on parlera plutôt de #contenu non pertinent, comme dans l’exemple ci-dessus, quand un commentateur attribue le vers à Monet [*money] au lieu de Verlaine (d’ailleurs, dans notre exemple, c’est bien parce que le scripteur initial n’a pas cité sa source qu’au moins un de ses lecteurs a mal attribué l’extrait !). Ce cas de figure est finalement proportionnellement plutôt rare .
Quand le problème porte sur les règles en vigueur pour citer correctement une source et/ou mentionner des références bibliographiques, on se dirigera vers la fiche #référencement.
Pourtant, plusieurs façons de mentionner la source sont envisageables :
* Exemples d’autres verbes d’énonciation
mentionner, évoquer, dire, rapporter, indiquer, émettre l’hypothèse, envisager, souligner, soutenir, déclarer, prétendre, garantir, reconnaître, stipuler, signaler, révéler…
REM : ces verbes ne sont pas interchangeables (cf. le paragraphe ATTENTION ci-dessous) !
Toute la problématique de la citation des sources renvoie évidemment à celle du plagiat.
Voir aussi l’onglet « +++ »
ATTENTION !
En plus de citer/mentionner ses sources, il est essentiel d’être fidèle à leur posture et à leur degré de prise en charge de leur propos. En d’autres termes, si un auteur nuance son propos ou la portée de son propos (en utilisant tel verbe d’énonciation plutôt que tel autre, par exemple, ou encore en recourant à des modalisateurs >> voir à ce sujet la fiche #posture), il incombe au scripteur qui reprend ce propos de rendre cette nuance, d’une manière ou d’une autre.
Plus concrètement encore : si un auteur mentionne dans un article qu’il est « possible que X soit la cause de Y », il est erroné d’écrire, par exemple, « Cet auteur voit en X la cause de Y ».
Sources (photos sous licence Creative Commons) : Zéros Sociaux – Monet, La pluie
[tab:En pratique]
LFLTR 1550 – Les descriptions dans les romans réalistes (2)
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
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Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
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incomplet, négligent – vite content
ambigu – imprécis, naïf – candide
non conforme
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Fiche 11f – Source trop vague / Source non mentionnée
Fiche 11c – Citation mal intégrée / mal utilisée
Fiche 11d – Citation incomplète / inexacte / mal comprise
Comment savoir si on doit répondre de façon neutre, se baser sur un auteur ou donner son opinion ?
300 verbes pour introduire une citation (grosso modo : 300 synonymes du verbe « dire »)
Connaître la position de l’UCL au sujet du plagiat (une problématique sur laquelle il est essentiel de s’arrêter !)
Tester sa propre attitude face à cette question
Trouver des informations sur les bonnes pratiques à mettre en place (Université de Montréal)
Droits des images
[tab: GRR]
Lorsque nous évoquons une posture problématique de la part du scripteur, nous envisageons principalement les lacunes suivantes :
1. Le manque de précision (portée / prise en charge)
Dans le cadre d’un discours universitaire, il est important d’être aussi nuancé que possible.
Cependant, on constate régulièrement, dans les productions d’étudiants, l’absence du ou des modalisateur(s) nécessaire(s) pour préciser au lecteur la portée du propos (voir ci-dessous pour des précisions sur le concept de modalisation).
Dire, par exemple, que « ce phénomène est extrêmement fréquent et serait particulièrement intéressant à analyser de façon plus approfondie » n’est pas équivalent à dire que « ce phénomène est fréquent et sera analysé de façon approfondie ».
De plus, on attend du scripteur qu’il soit clair par rapport à son degré de prise en charge de ce qu’il avance. En d’autres termes, assume-t-il, partiellement ou pleinement ce qu’il avance ? Si un scripteur évoque en réalité le propos (plus ou moins nuancé) de quelqu’un d’autre (auteur, professeur…) et que cela manque de clarté, il s’agit en fait plutôt d’une problème de #source. Mais s’il s’agit bien de son raisonnement/avis personnel, il convient de rendre cela explicite (par exemple : « J’estime dès lors qu’il serait sans doute prématuré de conclure que… »).
Utiliser, par exemple, des expressions assimilables à des « affirmations gratuites » (cf. #argumentation), comme « il est normal que… » ou « ceci prouve clairement que… », c’est manifester une prise en charge très personnelle du scripteur, n’admettant pas la remise en question.
Le problème de prise en charge peut se concrétiser par un « excès » (comme dans les exemples ci-dessus) ou, a contrario, par un « défaut » de prise en charge. Par exemple, il arrive que la consigne d’une question d’examen mentionne la nécessité de produire une analyse personnelle et/ou de donner son avis, mais que l’étudiant n’y réponde pas. La posture endossée n’est pas celle attendue. Par ailleurs, même si la consigne ne le précise pas explicitement, il ne faut pas perdre de vue que l’on attend généralement d’un étudiant universitaire qu’il puisse « faire sien » un contenu qu’il est censé avoir assimilé.
2. L’expression inopportune d’une certaine subjectivité
Parfois, le scripteur a explicitement « modalisé » sont discours, mais les techniques choisies ne sont pas pertinentes / sont mal utilisées. Le plus souvent, on constate que le texte est emprunt d’une subjectivité qui n’est cependant pas pertinente dans le cadre d’un discours universitaire car elle traduit un point de vue strictement personnel de l’auteur (point de vue qui a de bonnes chances de ne pas être partagé par son interlocuteur, notamment parce qu’il ne s’agit pas d’un point de vue argumenté).
Attention
Il est important de ne pas confondre « subjectivité » et « raisonnement ou avis personnel ». Si la consigne demande explicitement que l’étudiant fasse preuve d’un raisonnement original ou exprime son avis sur une question précise, cela ne dispense pas le scripteur de garder une posture objective.
Typiquement, voici ce que l’on retrouve dans des copies
* un discours emphatique / hyperbolique >> C’est l’élément le plus remarquable de son style, unique bien qu’il soit simplissime.
* des points d’exclamation >> Il n’est pas rare que des personnes interrogées refusent d’être enregistrées !
* un lexique marqué, connoté, subjectif >> un accent « bourrin » (même avec des guillemets) ; une expression douce à l’oreillle
On appelle modalisation l’ensemble des procédés qui, dans un discours, permettent de traduire le point de vue du locuteur (sa subjectivité, ses préférences, ses sensations). Toute modalisation exprime soit une certitude plus ou moins forte, soit une évaluation positive ou négative.
Parmi les procédés de modalisation, on retrouve donc :
Sources (illustrations sous licence Creative Commons) : Der Wanderer über dem Nebelmeer
[tab:En pratique]
LROM 1112 – Les accents régionaux
Une possible explication serait de dire que la société possède des stéréotypes et, par conséquent,comme beaucoup le savent#posture #argumentationIl s’agit d’une affirmation gratuite. R (supprimer)
, la région de Charleroi détient une mauvaise réputation due aux gangs et à l’insécurité qui y règne constamment#posture #argumentationIl y a à la fois une affirmation 'gratuite' et une généralisation (modalisation erronée) R … mauvaise réputation probablement générée par les récits fréquents, notamment dans les médias, évoquant la présence de gangs, par exemple, ou l’insécurité en général
. D’un autre côté, la région de la Provence est synonyme d’accueil, de chaleur voire de bien-être. Notre#source #postureOn n'est pas certain de savoir qui englobe le 'nous'. vision des différentes régions et leur appréciation prouve clairement#postureLe modalisateur 'clairement' engage le jugement personnel, non nuancé et non argumenté du scripteur R I
l semble donc que notre appréciation de différentes régions puisse avoir un impact réel sur la façon dont nous jugeons les pratiques langagières qu'on peut y observer respectivement.
qu’elles ont un impact réel sur la structure langagière.
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
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Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
,
hors-sujet, naïf – candide
ambigu – pas clair, prétentieux – snob
inapproprié – déplacé
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Fiche 16c – Ton trop familier ou personnel
Fiche 16d – Cherche trop à persuader – Tendancieux
Fiche 16e – Emploi abusif ou inopportun de métaphores, de formules poétiques, d’appels aux sentiments
Fiche 10f – Pas ou trop peu d’analyse personnelle / Empilage de références ou de citations
Comment savoir si on doit répondre de façon neutre, se baser sur un auteur ou donner son opinion ?
[tab: GRR]
Cette tendance à tenir un propos très (trop) général ou vague se rencontre extrêmement souvent.
Elle peut être problématique pour deux raisons :
Qu’observe-t-on le plus souvent ?
NB
Pour la question des verbes « creux », nous renvoyons aussi au problème de #collocation.
Pour celle des expressions ou pronoms indéfinis, à celui de #info manquante ou #cohésion
Les vrais synonymes sont rares !
Comme on l’explique ici, deux termes peuvent être quasi synonymes mais se distinguer par un degré de généricité différent (« champignon » VS « pleurote »), la présence d’une connotation (« beau » VS « superbe »), leur appartenance à un registre différent (« voiture » VS « bagnole »).
Bien sûr, il est recommandé de veiller à ne répéter plusieurs fois le même terme dans une phrase ou un paragraphe. Cependant, il faudra toujours veiller à ce que le synonyme choisi (ou la périphrase) soit aussi pertinent que le terme initial !
Sources (illustrations sous licence Creative Commons) : Zéros Sociaux – dauphin – marsouin – orque – rorqual – baleine – beluga
[tab:En pratique]
LFLTR 1120 – La confusion autour du terme « libertins »
Le terme ‘libertins’ est confus dans ce texte car il s’applique à deux genres de personnesL'expression 'genres de personnes', outre qu'elle relève d'un registre relativement familier, est très vague. R catégories de personnes OU groupes d'individus OU types de comportements...
bien distincts voire différents. En effet est évoquée la ‘jeunesse débauchée de la noblesse’ dont le but est d’être opposé à l’ordre moral, à la tradition. Tandis que l’autre genre de personne évoquée est un groupe composés de certains philosophe dont le but ici est d’éviter le scandale dans leur liberté philosophique.
Finalement, la confusion provient des buts soutenus par les deux groupes distincts.
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
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Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
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ambigu – trop implicite, négligent – vite content
imprécis, naïf – candide
fastidieux
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Fiche 4a – Mot vague ou équivoque
Fiche 4b – Mot pas assez spécifique
Fiche 4e – Mot employé confusément en même temps que d’autres
Des exercices interactifs sur la précision du vocabulaire (parmi un grand nombre d’autres exercices/tests du même type)
Pour enrichir son vocabulaire : des éponymes (noms communs construits sur la base de noms propres)
Termium : une base de données terminologique du Bureau de traduction canadien (possibilité de préciser sa recherche par domaines ; accès aux termes équivalents en anglais et en espagnol)
Accès à des lexiques et vocabulaires spécifiques (par domaines)
Un réflexe à acquérir (créez-vous un onglet de raccourci dans votre navigateur !) :
consulter le Trésor de la langue française informatisé
Un bon dictionnaire des synonymes réalisé par l’Université de Caën
(présentation claire ; synonymes/antonymes ; scores de « proximité » par rapport au mot-cible ; cliques)
Un lexique de termes littéraires
Le Grand dictionnaire terminologique
La Terminobanque (Fédération Wallonie-Bruxelles)
Chercher pour trouver (EBSI Montréal) – Travail écrit – Utilisation de verbes précis
[tab: GRR]
ARGUMENT n.m. 1. Raisonnement destiné à prouver à réfuter une proposition, et
par ext. Preuve à l’appui ou à l’encontre d’une proposition.
ARGUMENTATION n.f. (…) 2. Ensemble d’arguments tendant à une même conclusion.
(d’après le Petit Robert 2006)
Les objectifs et les techniques d’argumentation sont variés et nombreux ; nous ne pouvons donc ni les décrire de façon exhaustive, ni les résumer de façon pertinente dans le cadre d’une fiche. De plus, l’argumentation est une compétence qui se travaille et prend du temps à affiner.
Pour ce faire, vous pouvez vous référer aux cours prévus au sein de votre cursus universitaire (LROM 1321 ou LFLTR 1630, par exemple) ainsi qu’aux nombreux sites et ouvrages qui documentent abondamment la question. Vous trouverez un renvoi à ces ressources sous l’onglet « +++« .
Voici cependant plusieurs raisons qui font que l’argumentation des étudiants est souvent insatisfaisante :
La #tautologie, quant à elle, est également un problème d’argumentation parmi d’autres. Etant donné la grande fréquence de ce phénomène dans les copies d’étudiants, elle fait l’objet d’une description particulière dans une fiche spécifique.
Sources (photos sous licence Creative Commons) : Zéros Sociaux – diamant
[tab:En pratique]
LFLTR 1550 – Les descriptions dans les romans réalistes (1)
Quelles sont les fonctions attribuées aux descriptions dans le réalisme et particulièrement dans les romans ? Dans quelle mesure ces fonctions correspondent-elles aux notions d’effet de réel et d’illusion référentielle décrites par Barthes ?
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
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Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
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illogique – incohérent, incompétent
incorrect – faux, naïf – candide
, prétentieux
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Fiche 15 – Argument faible ou inconsistant
Un exemple d’argumentation réussie
Quelques notions utiles et conseils pratiques
Le manuel sur l’argumentation du cours LROM 1321
« Logique et argumentation en Sciences Humaines » (syllabus diffusé dans le cadre du cours LFLTR 1630)
Une fiche sur l’argumentation : voir les pages 1 à 8 + la page 11 (les autres pages reprennent des sujets de baccalauréat et leurs corrigés)
Pour aller encore plus loin, un « L’école de rhétorique », un site complet et dynamique pour approfondir ses compétences en rhétorique
Des considérations sur l’argumentation
Caroline SCHEEPERS, L’argumentation écrite, Bruxelles, De Boeck, 2013.
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En soi, le contenu (l’information, la précision, l’exemple fourni…) est correct et en lien avec le sujet ou la question posée. Pourtant, dans un souci d’efficience et de « respect » du lecteur, il serait plus pertinent de ne pas mentionner ces détails.
Rappelons que, dans le cadre d’études supérieures (a fortiori lorsqu’on se rapproche de leur terme), il est généralement plus important de pouvoir montrer que l’on a compris précisément la portée de la consigne ou de la question (et que l’on est par ailleurs capable de cibler l’information pertinente et de faire des choix), que de mettre en évidence le fruit d’un travail intense de mémorisation ou de recherche.
Souvent, l’étudiant cherche à « prouver » qu’il a passé de longues heures à étudier ou à faire des recherches (démarches qui peuvent bien sûr, dans les deux cas, être fructueuses !) alors que le corps enseignant attend davantage une preuve de sa compréhension et/ou de sa capacité à être pointu.
Bien sûr, les attentes à ce sujet peuvent être différentes selon les matières et les professeurs… ce qui n’empêche pas le scripteur de se poser régulièrement la question de savoir ce qui est prioritaire et ce qui est secondaire au sein du contenu qu’il est capable de fournir !
Sources (illustrations sous licence Creative Commons) : L’inutile à savoir – Carte – Graphique 1 – Graphique 2 – Graphique 3 – Graphique 4
[tab:En pratique]
LROM 1221 – Analyser la variation phonétique (2)
La phrase suivante possède les caractéristiques d’un usage informel, peu surveillé, qui va vers une simplification articulatoire (sourde-sonore ; fermée-ouverte ; postérieur-antérieur ; amuïssement et harmonisation vocalique)#détails inutilesCette énumération de traits ou phénomènes articulatoires, outre qu'elle est livrée 'en vrac' sans que l'on sache à quoi elle se rapporte, n'est pas nécessaire pour rendre compte d'un relâchement. par le biais de l’inertie des organes phonateurs.
Cette production est certainement le produit d’une variation diatopique (Liège) mais pourrait également être de niveau diastratique (basse classe sociale), diamésique (code phonologique) et diaphasique (oral et immédiat communicatif)#détails inutilesLe fait d’énumérer tous les traits articulatoires envisageables et tous les axes de variation est inutile et ne rend pas compte du phénomène de relâchement qui est observé..
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
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Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
,
hors-sujet, scolaire – immature
pas assez dense, naïf – candide
redondant
trop détaillé
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Fiche 12 – Idées essentielles / idées accessoires
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Le qualificatif de ‘non pertinent’ peut être premièrement attribué aux passages où l’étudiant fournit des éléments d’information qui ne sont pas (assez / du tout) en rapport avec la question posée (la consigne / la thématique / le cours…). Ce contenu n’est d’ailleurs pas toujours erroné en soi, mais ce n’est pas ce qui est attendu ou cela ne correspond pas à ce qui est annoncé préalablement.
Il s’agit donc principalement, dans ce cas, d’un problème d’adéquation entre la réponse et la question initiale et dès lors, souvent, de ‘bonne’ sélection de l’information parmi les connaissances du scripteur.
Ainsi, les problèmes de #détails inutiles ou certains cas de mauvaise #argumentation sont des cas particuliers de #contenu non pertinent.
Dans d’autres cas de figure, on pourra dire que le scripteur « se trompe » au sens premier du terme, ou que sa réponse est « fausse » car :
Dans l’illustration ci-dessus, par exemple, l’auteur confond Peter Pan et Robin des bois. En effet, le syndrome de Peter Pan renvoie normalement au refus ou à l’angoisse de devenir adulte.
Sources (photos sous licence Creative Commons) : Zéros Sociaux – Robin des Bois
[tab:En pratique]
LFLTR 1550 – Les descriptions dans les romans réalistes (1)
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
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Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
,
incorrect, incompétent
illogique – incohérent, naïf – candide
hors-sujet
ambigu
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Fiche 14 – Explication ou justification inadéquate ou insuffisante
Comment :
[tab: GRR]
Le scripteur utilise une combinaison inappropriée de termes, qui forment ce que l’on pourrait appeler une ‘locution incorrecte’ ou encore ‘collocation impropre’. Il s’agit en réalité d’un cas particulier de #terme incorrect : ici, les termes pris isolément ne sont pas erronés en soi mais c’est leur association qui ne fonctionne pas correctement.
Dans certains cas, l’incongruité vient du fait que l’un ou l’autre de ces termes, voire chacun des deux, se retrouve habituellement combiné à un autre mot pour former une unité de sens spécifique, pour désigner une notion précise.
PAR EXEMPLE
Les collocations ‘anorexie psychologique’ ou ‘manque d’appétit mental’ sont incongrues : elles sont tout à fait inhabituelles. Par contre, dans l’expression ‘anorexie mentale’ (qui, elle, est pertinente), les deux mots placés ensemble forment une étiquette technique, qui pourra être utilisé par le spécialiste pour désigner un trouble précis. C’est d’ailleurs sous cette appellation de « anorexie mentale » que le trouble correspondant est repris dans le DSM (l’ouvrage de référence qui répertorie et classifie les troubles mentaux et leurs critères diagnostiques) (d’après Wikipédia)
Dans d’autres cas, la nouvelle expression formée par la juxtaposition des termes est une unité syntaxiquement correcte mais sémantiquement confuse. La combinaison des sens des divers éléments de la collocation ne forme pas un tout clairement compréhensible et/ou spécifique (nouveau) et/ou pertinent.
PAR EXEMPLE
Des expressions telles que ‘chaos titanesque’, ‘linguistique morphologique’, ‘interprétation domestique’…
Les pléonasmes (« monter en haut », « un grand géant »…) peuvent également rentrer dans cette catégorie.
Quelques pléonasmes fréquents relevés sur CCDMD
NB
Certains pléonasmes sont plus admis que d’autres. Ainsi, les expressions ‘comme par exemple’ ou ‘s’avérer exact’ sont courantes et ne sont généralement pas sanctionnées. Par contre, ‘puis ensuite’, par exemple, peut être considéré comme un véritable pléonasme.
*ajouter en plus
*aperçu partiel
*première priorité
*bref résumé
*comme par exemple
*puis ensuite
*comparer ensemble
*s’avérer exact/vrai
*hasard imprévu
*tous sont unanimes
*il suffit simplement
*voire même
NB1
La co-occurrence (présence simultanée) de certains termes n’est pas toujours due au hasard. La combinaison « cause probable », par exemple, apparaît plus fréquemment que « cause plausible » ou « cause vraisemblable ».
NB2
Quand la collocation est fixe au point de ne pas permettre de variantes, on dira qu’il s’agit d’une expression (ou locution) figée, comme dans « passer son tour » (on ne pourrait pas dire « passer son premier tour » tandis qu’on pourrait se permettre de dire « cause très probable »)
Sources (photos sous licence Creative Commons) :
Zéros Sociaux – Magritte, Golconde
[tab:En pratique]
LROM 1360 – Le Roi se meurt (Ionesco)
Deux voix se distinguent : celle acceptant le roi comme cruelLe verbe 'accepter' ne se retrouve jamais suivi de la structure 'comme + adjectif' R décrivant le roi comme cruel
matérialisée par Marguerite et le médecin et celle niant la possibilité même de cruauté en lui.
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
LROM 1360 – Le Roi se meurt (Ionesco)
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
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Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
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incompréhensible, scolaire – immature
incorrect, incompétent
ambigu, naïf – candide
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Fiche 4c – Mot (ou expression) impropre ou inapproprié
Fiche 4e – Mot (ou expression) employé confusément en même temps que d’autres
Altérations d’expressions figées (par exemple : « faire partie intégrante » ou « sens dessus dessous »)
« Les voisins de le monde » : un outil en ligne pour vérifier avec quels termes un mot cible est habituelle associé de façon privilégiée.
NB
Le site recourt aux termes techniques « argument » pour désigner ce dont on parle et « prédicat » pour désigner ce qu’on en dit.
Par exemple, dans une phrase comme « Georges est professeur », « professeur » (l’attribut du sujet) est le prédicat : il attribue une qualité ou une relation à l’argument « Georges ».
Dictionnaire des collocations. Ce site est plus simple à utiliser que « Les voisins de le monde », mais moins complet et moins précis.
NB
Avant de chercher un mot, cliquer sur « adjectifs », « substantifs » ou « verbes »
Dictionnaire des cooccurrences
Logilangue – (Anglicismes et autres) usages incorrects
Parler français (richesse et difficultés de la langue française) – Expressions
Logilangue – Trouver le verbe à employer avec certains noms (plutôt à destination d’étudiants allophones !)
CCDMD – Jeux pédagogiques sur les constructions fautives
Dictionnaire combinatoire du français de Henri Zinglé et Marie-Louise Broeck-Zinglé (La Maison du Dictionnaire, Paris, 2003), disponible en BGSH sous la cote FP-321 H9 ZIN.
[tab: GRR]
Le scripteur répète une idée plusieurs fois, sous une (des) forme(s) plus ou moins différente(s), mais sans apporter quelque chose de neuf au raisonnement.
Pourtant, formellement et structurellement, le texte a l’apparence d’une définition, d’une explication, d’une argumentation (on retrouve notamment des parce que, car, c’est pourquoi, la raison en est que, etc.).
Il peut s’agir par exemple :
Dans le cas d’une argumentation, la tautologie constitue un argument faussement logique puisque les éléments de contenu (présentés comme nouveaux et sensés soutenir le propos) ne sont en réalité qu’une redite de l’idée de départ. Par exemple : « C’est un texte romantique car il présente les caractéristiques des textes romantiques ».
Le lecteur n’apprend rien de plus sur le sujet.
Sources (photos sous licence Creative Commons) : Zéros Sociaux – lunettes
[tab:En pratique]
La consonne se renforce en position forte (initiale ou post-consonantique), car elle bénéficie de plus d’énergie et on sait que la palatalisation peut avoir lieu en position forte : il y a donc bien un renforcement#tautologie En résumé, le scripteur dit 'la consonne se renforce ; il y a donc bien un renforcement'. consonantique lors de la palatalisation.
Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)
[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
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Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
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incomplet – insuffisant, incompétent
superficiel, naïf – candide
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Fiche 15a – Raisonnement circulaire
Un exemple d’argumentation réussie
Quelques notions utiles et conseils pratiques autour de l’argumentation
Une fiche sur l’argumentation : voir les pages 1 à 8 + la page 11, principalement)
Des considérations sur l’argumentation
Caroline SCHEEPERS, L’argumentation écrite, Bruxelles, De Boeck, 2013.
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