SYNTAXE – REFLEX https://sites.uclouvain.be/reflex Le 1er blog pour mieux communiquer à l'université Fri, 14 Feb 2014 09:43:39 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.4.2 Quand la forme est partie, le sens danse… https://sites.uclouvain.be/reflex/39203/ https://sites.uclouvain.be/reflex/39203/#respond Fri, 14 Feb 2014 09:40:29 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=39203 Lire la suite ]]> Little_Gray_Mouse_-_Dancing_for_JoyUn prof qui corrige une copie d’examen d’un étudiant est souvent amené à se poser la question suivante : « est-ce qu’il n’a rien compris ou est-ce qu’il n’arrive pas à exprimer ce qu’il a compris ? ».

On dit que ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, mais toute l’approche de ce blog consiste à dire que l’inverse est souvent vrai : c’est parce qu’un étudiant se préoccupe de la forme de ses énoncés qu’il arrive à organiser ses idées et à mieux les communiquer.

 

Dans l’exemple suivant, on voit bien que lorsque la forme pose problème en général (orthographe, syntaxe, organisation du texte), le sens finit lui aussi par se dérober…

Il s’agit d’une réponse à une question de l’examen de janvier 2014 du cours LROM1311 qui demandait aux étudiants d’identifier les mécanismes à l’oeuvre dans une série d’évolutions sémantiques qui leur étaient présentées.

Les mécanismes qui sont à l’oeuvre dans ces évolutions sémantiques consistent en élargissements de sens#morphème_gramm #terme_imprécisR consistent en des extensions de sens ou plutôt procèdent par/constituent/s'appuient sur/etc. des extensions, #ortho_grammR dus aux connotations que l’on porte sur le signifié#collocation #terme_imprécisR aux connotations que l'on associe à un mot ; on ne 'porte' pas une connotation à un signifié du mot. C’est aussi souvent le cas#cohésionR De quoi parle-t-on ? à quoi renvoie le 'C'est'? par métonymie. Par ailleurs#connecteurR Le 'Par ailleurs' laisse entendre qu'on va introduire un autre type d'argument en faveur de la même thèse. Or, on passe à une toute autre idée. Il aurait fallu créer un nouveau paragraphe, ce genre d’évolutions sémantiques se retrouvent#ortho_grammR retrouve ; 'genre' s'accorde au singulier, il ne désigne pas une pluralité (comme 'la plupart de', 'la majorité de') assez souvent parmi#terme_imprécisR au sein des langues ; 'parmi' supposerait que 'ce genre d'évolution' est un membre de la catégorie des langues romanes (le français est classé parmi les langues romanes) les langues romanes. Par exemple, en français « travailler » vient du latin « tripalium » qui était#terme_imprécisR désignait ; 'tripalium' est un mot, ce n'est pas un instrument au départ un instrument de torture. Cela#cohésionR De quoi parle-t-on ? à quoi renvoie le 'Cela'? a ensuite été assimilé à « labeur physique éprouvant » que l’on ensuite assimilé#phrase_incomplèteR on a ensuite à l’idée de travail.

Cette réponse présente par ailleurs un problème général de raisonnement. Dire qu’une évolution sémantique est un « élargissement du sens » est quasiment une #tautologie (la plupart des évolutions sémantiques procèdent par extension de sens). L’#argumentation est inexistante car les affirmations ne sont pas étayées : l’étudiant ne montre pas pourquoi il peut dire que les exemples fournis dans la question correspondent à des élargissements ; il parle de métonymie, mais n’explique pas le lien avec les mécanismes d’évolutions sémantiques ; il donne un exemple à la fin de sa réponse mais ne montre pas en quoi il illustre son propos (en quoi constitue-t-il un indice de l’existence de « ce genre d’évolutions sémantiques » dans les langues romanes ?)

Certes, on pourrait dire que cet étudiant n’aurait sans doute pas obtenu une note très élevée pour cette question même s’il avait fait attention à mieux la formuler. Mais il aurait pu exprimer plus clairement les quelques éléments de réponse qu’il connaissait et ainsi gagner quelques points. Or ce ne sont parfois que quelques points qui séparent la réussite de l’échec. Et ce sera d’autant plus vrai lorsque l’on pourra réussir avec 10/20 !

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/39203/feed/ 0
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé https://sites.uclouvain.be/reflex/un-seul-etre-vous-manque-et-tout-est-depeuple/ https://sites.uclouvain.be/reflex/un-seul-etre-vous-manque-et-tout-est-depeuple/#respond Mon, 10 Feb 2014 10:19:39 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=39383 Lire la suite ]]> Sailing boat

Chères et chers abonnés,

Cela fait bien longtemps que vous n’avez plus reçu de message de ce blog. Et pour cause : la cheville ouvrière de l’équipe qui gère REFLEX a dû voguer vers d’autres rives professionnelles et il nous a fallu un peu de temps pour pallier son absence*.

Mais tel le phénix, REFLEX reprendra vie d’ici quelques jours et vous recevrez à nouveau régulièrement un message de notre part.

Longue vie à REFLEX et bonne année 2014 à toutes et tous !

 

*La norme de référence prescrit un usage transitif de pallier, alors qu’il existe un usage répandu de pallier avec une préposition (pallier à son absence), sans doute calqué sur des formes comme remédier à. Vu que cet usage est très répandu, il sera largement toléré dans bien des contextes où nul ne le repérera comme une erreur (de type #morphème_gramm) . Il se trouvera même sans doute des gens pour penser que vous avez commis une faute de français s’ils vous entendent dire, par exemple, « il faut pallier le manque de moyens ». Dans ces conditions, on peut considérer que l’emploi de l’une ou l’autre forme doit être fonction du #registre que l’on souhaite adopter.

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/un-seul-etre-vous-manque-et-tout-est-depeuple/feed/ 0
La chasse aux anacoluthes / le butin #3 (et fin) https://sites.uclouvain.be/reflex/la-chasse-aux-anacoluthes-le-butin-3-et-fin/ https://sites.uclouvain.be/reflex/la-chasse-aux-anacoluthes-le-butin-3-et-fin/#respond Tue, 29 Oct 2013 06:29:19 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=38593 Lire la suite ]]> Mettons fin au suspense (intenable, nous en sommes conscients !) : voici ce que nous réservaient les deux derniers articles présentant des ruptures de constructions.

réponse anacoluthe 3

Ici, effectivement, il y a une rupture de construction syntaxique, mais il est vrai qu’elle est « atténuée » par la présence du leur qui renvoie à ceux qui sont « déplacés », à savoir les Rohingyas. Mais ces derniers ne sont en réalité cités que dans le paragraphe précédent ; ce qu’on évoque dans la phrase précédente, par contre, ce sont les quartiers et les villages, pas les personnes…

Une proposition de reformulation ?
Déplacés de force, obligés de vivre dans des camps de fortune, les Rohingyas se voient même refuser l’accès à l’aide humanitaire.

réponse anacoluthe 4

Voilà, après ce quatrième exemple, l’anacoluthe ne devrait plus avoir de secrets pour vous !
Ici, le hasard de la mise en page renforce encore l’impression de rupture à la lecture puisque le passage à la ligne se fait après « sa mère ».

Une proposition de reformulation ?
Fils d’un cheminot et d’une femme de ménage, il entre au petit séminaire à 11 ans.

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/la-chasse-aux-anacoluthes-le-butin-3-et-fin/feed/ 0
La chasse aux anacoluthes / le butin #2 https://sites.uclouvain.be/reflex/la-chasse-aux-anacoluthes-le-butin-2/ https://sites.uclouvain.be/reflex/la-chasse-aux-anacoluthes-le-butin-2/#respond Mon, 28 Oct 2013 10:38:13 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=38563  

réponse anacoluthe 2

Bel exemple, classique, qui fait beaucoup penser à la non moins classique introduction de lettre de candidature pour un emploi, du type : « Diplômé en Langues et littératures romanes, votre annonce a attiré mon attention. »

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/la-chasse-aux-anacoluthes-le-butin-2/feed/ 0
La chasse aux anacoluthes / le butin #1 https://sites.uclouvain.be/reflex/la-chasse-aux-anacoluthes-le-butin-1/ https://sites.uclouvain.be/reflex/la-chasse-aux-anacoluthes-le-butin-1/#respond Thu, 24 Oct 2013 10:13:41 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=38443 Lire la suite ]]> réponse anacoluthe 1

On vous avait prévenu : celle-ci était facile à repérer.

Alors, comment reformuleriez-vous cette tournure un peu bancale ?

  • Problèmes de thyroïde : un ostéopathe conseille à son patient de changer de smartphone

Une petite adaptation de la ponctuation et la mention explicite du « patient » ont résolu le problème.

  • Souffrant de problèmes de thyroïde, un patient se voit conseiller par son ostéopathe de changer de smartphone

Bien sûr, c’est plus long et moins efficace comme titre d’article,
mais c’est grammaticalement correct et tout à fait clair.

  • une autre proposition ?
]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/la-chasse-aux-anacoluthes-le-butin-1/feed/ 0
Téméraire et chasseur à ses heures, les anacoluthes ne lui faisaient pas peur…* https://sites.uclouvain.be/reflex/temeraire-et-chasseur-a-ses-heures-les-anacoluthes-ne-lui-faisaient-pas-peur/ https://sites.uclouvain.be/reflex/temeraire-et-chasseur-a-ses-heures-les-anacoluthes-ne-lui-faisaient-pas-peur/#respond Wed, 23 Oct 2013 08:54:01 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=30053 Lire la suite ]]> Haddock anacoluthe

Des anacoluthes, tout le monde en fait sans s’en rendre compte, c’est une #rupture de construction syntaxique très fréquente à l’oral. Mais à l’oral, on peut clarifier en direct son propos s’il y a un doute sur le sens de ce que l’on dit et le contexte est suffisamment riche pour savoir à quoi on réfère. Tandis qu’à l’écrit, même si, globalement, on « voit ce que la personne a voulu dire », au mieux, ça « sonne bizarre » (à cause de la rupture syntaxique), au pire, c’est ambigu et l’on doit s’arrêter un instant pour comprendre qui fait quoi.

 

jumelles chasseToi aussi, deviens un chasseur d’anacoluthes !

Dans chacun de ces articles se cache une anacoluthe (involontaire). Sauras-tu les retrouver ?

 

*petit clin d’œil à l’article « L’attaque de l’anacoluthe géante »
sur Langue sauce piquante, le blog des correcteurs du Monde.fr

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/temeraire-et-chasseur-a-ses-heures-les-anacoluthes-ne-lui-faisaient-pas-peur/feed/ 0
J’aime pas le subjonctif (et je cite comme je peux) https://sites.uclouvain.be/reflex/j-aime-pas-le-subjonctif/ https://sites.uclouvain.be/reflex/j-aime-pas-le-subjonctif/#respond Thu, 17 Oct 2013 14:15:59 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=37873 Lire la suite ]]>  (dans la série : « t’es pas tout seul / la presse est avec toi »)

Ryanair

« Ryanair veut augmenter le prix des bagages
jusqu’à ce que ‘plus personne n’en prend’ »

Tel était le titre d’un article publié sur le site du magazine Trends Tendances, le 31 juillet dernier.

Un petit coup d’œil du côté du Soir nous permet de découvrir un article très proche de celui de Trends Tendance mais où le journaliste écrit, dans le chapeau : « Le patron de la compagnie aérienne irlandaise à bas coûts Ryanair, Michael O’Leary, veut augmenter le prix des bagages placés en soute jusqu’à ce que ‘plus personne n’en prenne‘. »
On comprend ainsi que les deux journalistes se sont probablement contentés de reprendre une dépêche de l’agence Belga (en la modifiant à peine) mais que celui du Soir a été plus attentif à la correction grammaticale de la traduction des propos de O’Leary.

La formulation de Trends Tendance a de quoi nous laisser perplexes, sans doute, mais elle nous permet surtout, en moins de dix mots, d’apprendre :

1. que les journalistes, pas plus que nous, ne sont à l’abri d’erreurs dans l’emploi des temps et modes verbaux (voir #temps/modes) : normalement, avec la conjonction jusqu’à ce que (qui introduit une action potentielle et pas encore réalisée), le subjonctif est de rigueur puisqu’il permet justement de marquer le caractère hypothétique ou potentiel de l’action exprimée par le verbe.

2. que les journalistes n’hésitent pas à mettre entre guillemets des propos qu’ils rapportent de façon un peu approximative (propos non vérifiés, mal traduits, résumés…) ; cela leur permet de faire plus court et plus clair, et de répondre ainsi aux exigences du genre journalistique.

Mais attention, ce n’est pas un exemple à suivre dans un travail universitaire : si on cite un texte, on ne le modifie pas, quitte à introduire la mention [sic] s’il contient une erreur (comme c’était le cas ici : sans doute s’agit-il d’une erreur de traduction ; on sait que le subjonctif n’existe pas en anglais) et que l’on veut préciser qu’elle est bien issue du texte original (et non produite par celui qui le cite). Et si l’on fournit une traduction de citation, justement, on le mentionne explicitement, tout en ajoutant de préférence le texte original en note, de manière à ce que le lecteur puisse effectivement avoir accès au texte source (voir #source).

(and last but not least…)

3. que le patron de Rynair est un vrai patron, un visionnaire qui ne manque jamais d’imagination, surtout lorsqu’il s’agit d’augmenter ses marges bénéficiaires…

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/j-aime-pas-le-subjonctif/feed/ 0
LFLTR 1550 – Les stéréotypes, le comique et l’ironie https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1550-les-stereotypes-le-comique-et-lironie/ https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1550-les-stereotypes-le-comique-et-lironie/#respond Tue, 09 Jul 2013 16:39:17 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=27153 Lire la suite ]]> (travail d’étudiant)

[tab: texte brut]

Vivre sans idées reçues, sans lieux communs, sans stéréotypes ; écrire sans clichés n’est pas possible de nos jours et ne l’a jamais été.  Qu’ils soient bons ou mauvais, ou même les deux, les stéréotypes nous mènent la vie dure depuis bien longtemps.  D’aucuns disent qu’ils sont bons mais qu’il faut éviter d’en faire mauvais usage, d’autres soutiennent qu’ils sont mauvais et qu’il faudrait alors en faire bon usage. Souvent assimilés à une banalité, une répétition de faits déjà ancrés dans les esprits, les stéréotypes ont aussi une connotation péjorative. L’ironie, elle aussi, est dans les mœurs depuis bien longtemps. Cette forme de comique connaît elle aussi ses détracteurs et n’est pas toujours appréciée à sa juste valeur. Cette moquerie simple, mais parfois destructrice, se sert même quelquefois de clichés pour justifier son caractère drôle. Nous essayerons ci-dessous de voir quels liens unissent et séparent ces deux idées, tout d’abord en définissant au mieux chacune d’elles puis en mettant en exergue leurs ressemblances.

(…)

Le comique « fin » n’est pas nécessairement meilleur que le comique « grossier ». La plus grande différence est que le comique « fin » est basé uniquement sur le littéraire tandis que dans le comique « grossier » interviennent des traits extra-littéraires (comme le comique du geste, comique de grimaces, etc.).

(…)

L’ironie est en somme une discipline placée sous l’idée « d’une main de fer dans un gant de velours ». Elle devient comique quand elle implique un paradoxe et quand le locuteur montre un certain détachement par rapport à ses dires. Il y a toujours une moquerie dans l’ironie, une fausse candeur ; mais cela peut parfois être très destructeur. L’ironie est très subjective et personnelle, elle est faite de sous-entendus mais elle doit être partagée sinon elle reste fade. Pour que l’ironie soit de l’humour, il faut qu’il y ait plusieurs parties en présence et plusieurs qui le comprennent.

[tab: correction]

Vivre sans idées reçues, sans lieux communs, sans stéréotypes#phrase incomplèteLe problème d'incomplétude vient du problème de #typographie : l'utilisation d'une virgule éviterait l'impression que la phrase n'est pas terminée ; écrire sans clichés n’est pas possible#posture #argumentationIl manque ici une modalisation : il s'agit d'une affirmation dont on ne connaît pas la source ni la portée. Il s'agit d'une affirmation présentée comme une vérité universelle... de nos jours#postureL'expression 'de nos jours' participe à l'impression moralisatrice et généralisante qui se dégage de cette phrase. et ne l’a jamais été#postureL'utilisation du 'jamais' renforce encore le côté généralisant du propos..  Qu’ils soient bons ou mauvais#terme incorrectOn ne peut pas parler de 'bons' ou 'mauvais' stéréotypes. Par contre, un stéréotype peut effectivement être 'positif' ou 'négatif'., ou même les deux, les stéréotypes nous #postureLa présence du 'nous', incluant l'auteur et son lectorat, ne convient pas à l'attitude neutre et distanciée que l'on attend dans ce type de travail. Voir la proposition de reformulation dans l'info-bulle suivantemènent la vie dure#registreIl s'agit d'une expression relativement familière. Sa présence est en lien avec le problème général de #posture. R Le phénomène des stéréotypes a toujours été complexe et difficile à approcher (par exemple) depuis bien longtemps#posture #registre #terme imprécisL'expression 'bien longtemps' est à la fois généralisante, peu précise et familière..  D’aucuns#sourceQui sont ces 'd'aucuns' ? disent qu’ils#cohésionMême si l'on peut deviner que ce 'ils' se rapporte aux stéréotypes, ce dernier renvoie, d'un point de vue syntaxique, à 'd'aucuns'. Ceci rend la phrase peu claire. R disent que ces stéréotypes... sont bons mais qu’il faut éviter d’en faire mauvais usage#contenu non pertinent #info manquanteQue signifierait 'faire mauvais usage d'un bon stéréotype' ?d’autres#sourceQui sont ces 'autres' ? soutiennent qu’ils sont mauvais et qu’il faudrait alors en faire bon usage#contenu non pertinent #info manquanteQue signifierait 'faire bon usage d'un mauvais stéréotype' ?. Souvent assimilés à#terme incorrectUn stéréotype n'est pas 'assimilé à une banalité'. Il serait plus correct de dire que les stéréotypes sont souvent R construits à partir de banalités etc. une#morphème gramm #ortho grammIl serait plus correct d'utiliser le pluriel R des banalités banalité, une#ponctuation #morphème grammSi l'objectif du scripteur est de définir la banalité comme une 'répétition de faits...', il serait plus clair de mettre ce propos entre parenthèses. S'il s'agit d'ajouter un élément, il conviendrait alors d'écrire R (ou) à une répétition de faits... répétition de faits déjà ancrés dans les esprits, les stéréotypes ont aussi#argumentationL'utilisation de 'aussi' sous-entend que ce qui précède n'est pas péjoratif. Or le rapport entre les différentes connotations du terme 'stéréotype' n'est pas clair... une connotation péjorative. L’ironie#ponctuation #connecteurUn nouveau concept est amené sans que l'on ait d'indice de balisage pour ménager la transition. Il s'agirait de créer un nouveau paragraphe et d'utiliser un connecteur plus explicite. R L'ironie, quant à elle, ..., elle aussi, est dans les mœurs#terme imprécis #registreR est une pratique répandue depuis bien longtemps#terme imprécis #registrecf. info-bulle plus haut. Cette forme de comique connaît elle aussi ses détracteurs et n’est pas toujours appréciée à sa juste valeur#postureIl y a ici un jugement personnel derrière l'expression 'à sa juste valeur' (le scripteur semble critiquer les détracteurs de l'ironie qui sous-estimeraient sa valeur).Cette#cohésionA quoi renvoie le 'cette' ? A l'ironie, qui serait alors définie comme une 'moquerie simple' ? moquerie simple#collocationQu'entend-on par 'moquerie simple' ? S'agit-il d'une définition de l'ironie ?, mais parfois destructrice#terme incorrect #postureIl s'agit d'un terme très fortement connoté, emphatique. , se sert même#posturePourquoi utiliser le modalisateur 'même' ? Pour renforcer l'emphase ? Dans quel but ? quelquefois de clichés pour justifier#terme incorrect #posture #contenu non pertinentIl est erroné de dire que la moquerie (une attitude, un phénomène) chercherait à 'justifier' quelque chose. En supposant que l'on serait d'accord sur le fond, on pourrait reformuler comme ceci : R Le caractère comique de cette moquerie réside parfois dans le recours aux clichés son caractère drôle#terme imprécis #collocationL'association 'caractère drôle' ne fonctionne pas comme une collocation 'standard' faisant sens. R son caractère comiqueNous essayerons ci-dessous#ponctuationLe scripteur semble conclure cette introduction. Sans doute un passage à la ligne permettrait-il de mieux comprendre la transition. de voir quels liens unissent et séparent#collocationOn ne peut pas dire que des 'liens séparent' deux choses. R et les éléments qui distinguent ces deux idées#cohésion #terme imprécisOn est un peu perdu : s'agit-il bien de comparer stéréotypes et ironie ? Le terme 'idées' n'est pas suffisamment précis non plus. R ces deux ressorts comiques, tout d’abord en définissant au mieux chacune d’elles puis en mettant en exergue leurs ressemblances#info manquanteLe début de la phrase évoque ce qui pourrait 'séparer' les deux notions ; or la phrase se termine en évoquant uniquement les ressemblances..

(…)

Le comique « fin » n’est pas nécessairement meilleur que le comique « grossier ». La plus grande différence est que le comique « fin » est basé uniquement sur le littéraire tandis que dans le comique « grossier » interviennent des traits extra-littéraires (comme le comique du geste, comique de grimaces, etc.).

(…)

L’ironie est en somme une discipline placée sous l’idée « d’une main de fer dans un gant de velours ». Elle devient comique quand elle implique un paradoxe et quand le locuteur montre un certain détachement par rapport à ses dires. Il y a toujours une moquerie dans l’ironie, une fausse candeur ; mais cela peut parfois être très destructeur. L’ironie est très subjective et personnelle, elle est faite de sous-entendus mais elle doit être partagée sinon elle reste fade. Pour que l’ironie soit de l’humour, il faut qu’il y ait plusieurs parties en présence et plusieurs qui le comprennent.

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1550-les-stereotypes-le-comique-et-lironie/feed/ 0
LROM 1112 – Deux types de manuscrits (1) https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1112_deux-types-de-manuscrits/ https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1112_deux-types-de-manuscrits/#respond Tue, 25 Jun 2013 13:46:03 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=23073 Lire la suite ]]> Comparez la nature et la fonction du manuscrit médiéval et du manuscrit moderne en tant qu’objets matériels. Citez et décrivez les approches critiques et philologiques qui s’appliquent respectivement à l’analyse de l’un et de l’autre.

[tab: copie brute]

La nature et la fonction des manuscrits médiéval et moderne sous l’angle matériel divergent. D’une part le manuscrit médiéval est anonyme,ainsi qu’un parchemin fragile, unique et périssable. D’autre part, le manuscrit moderne a un auteur défini qui détermine son procédé d’élaboration pour son texte. (…)

[tab: correction]

La nature et la fonction#ordre illogique #intro manquanteLe scripteur évoque conjointement nature et fonction mais ne parle pas de la fonction dans les lignes qui suivent. des manuscrits médiéval et moderne sous l’angle matériel#collocationR reprendre la locution utilisée dans la question, à savoir : 'en tant qu’objets matériels' OU ne rien mettre divergent. D’une part#ponctuationIl manque une virgule. le manuscrit médiéval est anonyme, ainsi qu’un parchemin fragile#rupture de constructionAnacoluthe R est anonyme et est un parchemin… OU est un parchemin anonyme, fragile…, unique et périssable. D’autre part#connecteur #contenu non pertinentLe scripteur utilise ici un connecteur qui a normalement pour fonction d’indiquer l’ordre des arguments, d’introduire un choix, de mettre en parallèle… et non réellement d’opposer deux éléments. De plus, il semble vouloir opposer le type de support et le type d’auteur, ce qui n’est pas pertinent., le manuscrit moderne a un auteur défini qui détermine son#morphème grammLe déterminant possessif est superflu puisqu'il sera présent dans 'son texte' R détermine lui-même le procédé… procédé d’élaboration pour#morphème grammR d'élaboration de son texte son texte. (…)

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1112_deux-types-de-manuscrits/feed/ 0
LROM 1311 – La standardisation des langues (1) https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1311_la-standardisation-des-langues_1/ Thu, 02 May 2013 08:39:12 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=15743 Lire la suite ]]> (a) Quelles sont les langues romanes vivantes (‘langue’ étant pris au sens de faisceau de dialectes apparentés) qui n’ont pas débouché sur une variété standard bien institutionnalisée ?

(b) Parmi toutes celles-ci, laquelle a le moins fait l’objet d’un travail de standardisation ?

(c) Pour quelles raisons, à votre avis, n’a pas eu lieu ce travail ?

[tab: copie brute]

Le rhéto-frioulan présente un groupe de variétés de langue qui peut se diviser en trois groupes : le romanche, le ladin et le frioulan. Ces groupes se situent dans des pays différents (Suisse pour le Romanche et Italie pour le ladin & frioulan. Ce facteur ne favorise pas la standardisation.

De plus, surtout pour le romanche, ces variétés sont assez morcelées (en Suisse, dans le canton des Grisons où on parle le romanche, il y a des zone italophone & germanophone entre les zones où on parle le romanche). Ce facteur ne favorise pas non plus la standardisation.

Ce morcellement est du aux différentes invasions et au dynamisme des dialectes vénète et lombard. Différents facteurs impliquent donc cette non-standardisation : le fait que cet ensemble de parlers se découpent en 3 groupes, que ces groupes se trouvent en de différents pays, et enfin le morcellement même de ces groupes qui ne présentent pas une étendue géographiquement homogène (exception du frioulan).

[tab: correction]

Le rhéto-frioulan présente#terme incorrectLe verbe être suffit. On observe ici sans doute un effet d'hyper-correctisme. R 'Le rhéto-frioulan est un groupe' un groupe de variétés de langue#ortho grammR 'variétés de langues' qui peut se diviser en trois groupes#terme imprécisIl convient d'éviter la confusion entre les différents types de regroupement évoqués. R 'qui peut lui-même se diviser en trois sous-groupes' : le romanche, le ladin et le frioulan. Ces groupes#terme incorrectCeci induit à nouveau une confusion possible. R 'Ces langues' se situent#terme incorrectA partir du moment où l'on utilise le bon terme comme sujet ('langues' au lieu de 'groupes'), le verbe approprié est différent. R 'sont parlées' ou éventuellement 'se répartissent' dans des pays différents (Suisse#morphème grammR 'en Suisse' pour le Romanche#typographieLes langues ne prennent pas de majuscule (on observe en plus une incohérence, puisque le scripteur a par ailleurs eu recours aux minuscules pour les langues). R 'le romanche' et Italie#morphème grammR 'en Italie' pour le ladin &#registre #morphème gramm #typographieL’esperluette n’est pas pertinente pour remplacer le 'et' dans un texte suivi. De plus, il manque un article pour 'frioulan'. frioulan#typographieIl faut fermer la parenthèse (ouverte après 'différents') après 'frioulan'.Ce facteur#cohésion #info manquanteLe facteur en question n’est pas formulé explicitement alors que le scripteur utilise un 'ce' comme si c’était le cas ne favorise pas la standardisation.

De plus, surtout pour le romanche#ordre illogique #cohésionPlacer l’incise ici crée une manque de clarté dans le propos. On mélange propos général et exemple particulier. R voir plus loin la reformulation complète de la phrase, ces variétés sont assez morcelées (en Suisse, dans le canton des Grisons où on parle le romanche, il y a des zones italophone &#registre #typographieL’esperluette n’est pas pertinente pour remplacer le 'et' dans un texte suivi. germanophone entre les zones où on parle le romanche).#tournure confuse #connecteurOn gagnerait en clarté à présenter explicitement le contenu des parenthèses comme un exemple de morcellement, dans une phrase indépendante. R ‘En ce qui concerne le romanche, par exemple, on constate qu’il est parlé en Suisse dans diverses zones du canton des Grisons, mais que ces zones sont séparées par des zones italophones et germanophones.’ Ce facteur#cohésionCe n'est pas suffisamment explicite, il faut préciser de quel facteur il s'agit (d'autant que la phrase qui précède était longue). R 'Ce morcellement' ne favorise pas non plus la standardisation.

Ce morcellement#ordre illogique #connecteurLe scripteur vient de ‘conclure’ en faisant le lien entre le morcellement et l’absence de standardisation, puis revient sur la description du morcellement. Il conviendrait de faire remonter ce paragraphe ou, au minimum, de le connecter à ce qui précède en précisant qu'il s'agit d'un ajout. R 'Précisons que le morcellement, dans ce cas, est dû aux...' est du#ortho lex #nouvelle orthoL'article 'du' ne prend pas d'accent tandis que le participe passé de devoir, oui. Même si l'on applique les nouvelles conventions orthographiques, où l'accent circonflexe sur le 'u' disparait systématiquement, cet accent est maintenu précisément sur le 'dû' de 'devoir' pour éviter la confusion de ces homonymes fréquents. R 'est dû aux' aux différentes invasions et au dynamisme des dialectes vénète et lombard. Différents facteurs#ponctuationOn arrive à la conclusion ; il serait plus pertinent de faire un passage à la ligne. impliquent donc cette#cohésionLe scripteur a évoqué la standardisation plus haut mais a ensuite reparlé du morcellement, ce qui rend l’utilisation du 'cette' erronée. non-standardisation : le fait que cet ensemble de parlers se découpent en 3 groupes, que ces groupes se trouvent#terme imprécisR 'sont localisés' ou 'se retrouvent' en de#morphème grammR 'sur' ou 'dans' (selon le verbe qui précède) différents pays, et enfin le morcellement même de ces groupes qui ne présentent pas une étendue géographiquement homogène#collocationR 'qui ne sont pas présents sur un territoire géographique(ment) homogène' (exception du #collocationR 'exception faite du...'frioulan).

 

]]>