RAISONNEMENT – REFLEX https://sites.uclouvain.be/reflex Le 1er blog pour mieux communiquer à l'université Thu, 24 Apr 2014 09:47:23 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.4.2 De quoi t’as l’air ? #2 Euh… un peu naïf, peut-être ? https://sites.uclouvain.be/reflex/de-quoi-tas-lair-2/ https://sites.uclouvain.be/reflex/de-quoi-tas-lair-2/#respond Mon, 15 Sep 2014 08:21:24 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=30663 #tautologie
#tournure confuse
#détails inutiles
#registre
#posture
#terme imprécis
#contenu non pertinent
#ordre illogique
#source
#collocation

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/de-quoi-tas-lair-2/feed/ 0
De quoi t’as l’air ? #1 Euh… un peu snob, peut-être ? https://sites.uclouvain.be/reflex/de-quoi-tas-lair-1/ https://sites.uclouvain.be/reflex/de-quoi-tas-lair-1/#respond Mon, 15 Sep 2014 07:59:37 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=30473 #tournure confuse
#détails inutiles
#registre
#argumentation
#posture
#collocation

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/de-quoi-tas-lair-1/feed/ 0
Une tautologie est une tautologie https://sites.uclouvain.be/reflex/une-tautologie-est-une-tautologie/ https://sites.uclouvain.be/reflex/une-tautologie-est-une-tautologie/#respond Mon, 24 Mar 2014 22:55:38 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=39773 Lire la suite ]]> RousseauLorsqu’on lit un écrit formel informatif ou argumentatif, on s’attend à ce que l’auteur de ce texte communique ses idées de la façon la plus directe et la plus lisible possible. Contrairement à ce qui se passe dans une conversation entre amis, le contrat de communication entre l’auteur et le lecteur suppose que la forme soit au service de l’efficacité de la transmission du message .

C’est la raison pour laquelle, dans ce type d’écrit, on cherche à éviter les redondances inutiles et à faire progresser l’information de façon systématique (tout en évitant l’omission d’informations indispensables qui créerait des sauts dans le raisonnement). Il s’agit donc d’éviter par exemple les explications tautologiques comme celle qui suit, extraite d’un travail de séminaire :

« Ainsi, dans ses nouvelles orientations, la lecture est actuellement perçue comme un processus de langage actif, dynamique, interactif, communicatif et qui construit du sens. De fait, le mécanisme de lecture est à présent envisagé tel un processus actif et dynamique à l’inverse d’un phénomène linéaire ou statique. »

Sachant que ce qui est interactif est nécessairement actif et non linéaire, que ce qui est dynamique est nécessairement non statique et que ce qui est communicatif construit nécessairement du sens, on pourrait se contenter d’écrire que « la lecture est actuellement perçue comme un processus langagier dynamique, interactif et communicatif ». Il est utile ensuite de développer cette idée en expliquant ce qui caractérise un processus dynamique et interactif et de l’étayer en montrant ce qui permet de dire que la lecture est bel et bien dynamique et interactive. Répéter la phrase en la reformulant légèrement peut donner l’illusion qu’on en a donné une explication… mais cela ne permet pas de communiquer ses idées efficacement.

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/une-tautologie-est-une-tautologie/feed/ 0
En matière de lexique, le diable (rouge) est dans les détails https://sites.uclouvain.be/reflex/en-matiere-de-lexique-le-diable-rouge-est-dans-les-details/ https://sites.uclouvain.be/reflex/en-matiere-de-lexique-le-diable-rouge-est-dans-les-details/#respond Mon, 24 Mar 2014 22:34:47 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=39593 Lire la suite ]]> Comme en cette année de coupe du monde de football, le ballon rond fait incontestablement recette, REFLEX se met aussi à parler football.

Vandewalle

Enfin presque…

En octobre dernier, Philippe Vande Walle, ancien gardien de l’équipe nationale belge de football, a été remercié par la RTBF où il officiait comme chroniqueur pour avoir diffusé un message sur twitter, qualifié par la presse de « raciste ».

« Bakkali Diable Rouge… »J’sais pas encore »!!!… Ça commence à me pomper l’air!!!!Des »Purs Belges »(Meunier,Vossen) viennent en rampant »…

Autrement dit, pour ceux qui auraient du mal à comprendre ces paroles laconiques : « ça m’énerve qu’un joueur comme Bakkali (qui a la double nationalité) hésite entre l’équipe nationale belge et l’équipe nationale marocaine alors qu’il y a d’autres joueurs (Meunier, Vossen) qui sont de « purs belges » et qui ne demandent qu’à porter les couleurs de la Belgique »

Selon le communiqué de la RTBF, les propos tenus dans ce message sont « contraires aux valeurs que la radio et télévision publique entend défendre » ; ils sont aussi « inacceptables » et « inadmissibles » selon l’article publié dans Le Soir du 6 octobre 2013 pour rendre compte de l’événement.

Chacun jugera sur base de sa morale personnelle s’il estime les propos de Vande Walle admissibles ou non. En revanche, ce dont on peut discuter ici, c’est du caractère raciste de ces propos. Vande Walle s’en est d’ailleurs ému dans un autre message : « Je ne suis en AUCUN cas raciste!!!!!C’est le « principe » choix qui m’interpelle. » Il précisera par ailleurs dans la presse toujours pour se défendre de cette accusation : « Ma fille sort avec un Turc et je suis encore allé manger un couscous le week-end dernier. Donc, franchement, me taxer de racisme, c’est totalement faux  » (Le Soir du 7 octobre 2013). Si le raisonnement prête à sourire (je connais des mangeurs de pizzas qui n’apprécient guère les Italiens…) et n’est pas très valide sur le plan de l’argumentation, il reste qu’on peut se demander si le qualificatif « raciste » est adéquat.

En réalité, rien dans les propos de Ph. Vande Walle ne peut être qualifié de raciste, comme l’a d’ailleurs souligné le Mrax quelques jours plus tard. Par ces propos, Vande Walle témoigne sans doute d’une certaine xénophobie et surtout d’une vision essentialiste de la nationalité : son message suggère que, pour lui, être belge, ce n’est pas une question administrative, c’est une question de sang, de propriétés intrinsèques à l’individu ; ce qui fait qu’indépendamment de votre nationalité officielle, vous pouvez être un vrai belge, un « pur belge », selon que vous possédez ou non lesdites propriétés (ce qui du coup pourrait vous donner certains privilèges, comme par exemple celui d’intégrer l’équipe nationale). Cela relève d’une idéologie nationaliste, mais pas du « racisme » au sens strict qui, selon le TLFI, suppose une hostilité envers une race jugée inférieure. Ph. Vande Walle semble croire qu’il existe des identités nationales, des nationalités en soi, mais il n’a pas posé l’existence de races.

Dans un éditorial commentant cette affaire, Béatrice Delvaux déclarait dans Le Soir (8 octobre 2013): « Les mots ont un sens. Ils ne s’utilisent pas n’importe comment, n’importe où. » Pourtant, elle reprenait à son compte la qualification de « racisme » utilisée auparavant par les journalistes du Soir.

En accusant Ph. Vande Walle de racisme dans un sens très lâche, les journalistes se sont en quelque sorte trompés de cible et n’ont pas pointé les véritables enjeux de ses propos. Ce qui lui a permis par ailleurs de répondre facilement aux critiques en affirmant qu’il n’était pas raciste, puisqu’en réalité ce n’était pas là que se situait le problème. Oui, « les mots ont un sens » et ceci nous montre à nouveau l’importance de les choisir de façon précise en tenant compte de leurs nuances sémantiques, surtout lorsqu’il s’agit de porter une accusation ou d’essayer de décrire un phénomène complexe. À bon entendeur…

 

  Photo © Belga

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/en-matiere-de-lexique-le-diable-rouge-est-dans-les-details/feed/ 0
Quand la forme est partie, le sens danse… https://sites.uclouvain.be/reflex/39203/ https://sites.uclouvain.be/reflex/39203/#respond Fri, 14 Feb 2014 09:40:29 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=39203 Lire la suite ]]> Little_Gray_Mouse_-_Dancing_for_JoyUn prof qui corrige une copie d’examen d’un étudiant est souvent amené à se poser la question suivante : « est-ce qu’il n’a rien compris ou est-ce qu’il n’arrive pas à exprimer ce qu’il a compris ? ».

On dit que ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, mais toute l’approche de ce blog consiste à dire que l’inverse est souvent vrai : c’est parce qu’un étudiant se préoccupe de la forme de ses énoncés qu’il arrive à organiser ses idées et à mieux les communiquer.

 

Dans l’exemple suivant, on voit bien que lorsque la forme pose problème en général (orthographe, syntaxe, organisation du texte), le sens finit lui aussi par se dérober…

Il s’agit d’une réponse à une question de l’examen de janvier 2014 du cours LROM1311 qui demandait aux étudiants d’identifier les mécanismes à l’oeuvre dans une série d’évolutions sémantiques qui leur étaient présentées.

Les mécanismes qui sont à l’oeuvre dans ces évolutions sémantiques consistent en élargissements de sens#morphème_gramm #terme_imprécisR consistent en des extensions de sens ou plutôt procèdent par/constituent/s'appuient sur/etc. des extensions, #ortho_grammR dus aux connotations que l’on porte sur le signifié#collocation #terme_imprécisR aux connotations que l'on associe à un mot ; on ne 'porte' pas une connotation à un signifié du mot. C’est aussi souvent le cas#cohésionR De quoi parle-t-on ? à quoi renvoie le 'C'est'? par métonymie. Par ailleurs#connecteurR Le 'Par ailleurs' laisse entendre qu'on va introduire un autre type d'argument en faveur de la même thèse. Or, on passe à une toute autre idée. Il aurait fallu créer un nouveau paragraphe, ce genre d’évolutions sémantiques se retrouvent#ortho_grammR retrouve ; 'genre' s'accorde au singulier, il ne désigne pas une pluralité (comme 'la plupart de', 'la majorité de') assez souvent parmi#terme_imprécisR au sein des langues ; 'parmi' supposerait que 'ce genre d'évolution' est un membre de la catégorie des langues romanes (le français est classé parmi les langues romanes) les langues romanes. Par exemple, en français « travailler » vient du latin « tripalium » qui était#terme_imprécisR désignait ; 'tripalium' est un mot, ce n'est pas un instrument au départ un instrument de torture. Cela#cohésionR De quoi parle-t-on ? à quoi renvoie le 'Cela'? a ensuite été assimilé à « labeur physique éprouvant » que l’on ensuite assimilé#phrase_incomplèteR on a ensuite à l’idée de travail.

Cette réponse présente par ailleurs un problème général de raisonnement. Dire qu’une évolution sémantique est un « élargissement du sens » est quasiment une #tautologie (la plupart des évolutions sémantiques procèdent par extension de sens). L’#argumentation est inexistante car les affirmations ne sont pas étayées : l’étudiant ne montre pas pourquoi il peut dire que les exemples fournis dans la question correspondent à des élargissements ; il parle de métonymie, mais n’explique pas le lien avec les mécanismes d’évolutions sémantiques ; il donne un exemple à la fin de sa réponse mais ne montre pas en quoi il illustre son propos (en quoi constitue-t-il un indice de l’existence de « ce genre d’évolutions sémantiques » dans les langues romanes ?)

Certes, on pourrait dire que cet étudiant n’aurait sans doute pas obtenu une note très élevée pour cette question même s’il avait fait attention à mieux la formuler. Mais il aurait pu exprimer plus clairement les quelques éléments de réponse qu’il connaissait et ainsi gagner quelques points. Or ce ne sont parfois que quelques points qui séparent la réussite de l’échec. Et ce sera d’autant plus vrai lorsque l’on pourra réussir avec 10/20 !

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/39203/feed/ 0
Tu n’es pas tout seul… (car il y en a d’autres) https://sites.uclouvain.be/reflex/tu-nes-pas-tout-seul-car-il-y-en-a-dautres/ https://sites.uclouvain.be/reflex/tu-nes-pas-tout-seul-car-il-y-en-a-dautres/#respond Mon, 30 Sep 2013 15:29:14 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?p=213 Lire la suite ]]> Oui, un prof est fréquemment tenté de s’exclamer, au détour d’une copie ou d’un travail :

« Ah ben oui, évidemment, c’est malin ! »

Dans un souci de précision, le même prof qualifiera le passage de #tautologie, ce qui te donnera peut-être le sentiment qu’il s’agit d’une affection rare et très grave, difficile à diagnostiquer et à soigner.

Détrompe-toi : d’autres que toi souffrent d’une tendance à « tautologiser » !

tautologie_wikipedia

Avec un peu de pratique, tu verras, toi aussi tu seras rapidement capable repérer les plus belles tautologies chez les autres. Et, qui sait, tu pourrais même apprendre à corriger tes propres perles avant qu’il ne soit trop tard !

Si le concept te fait rire / te passionne, n’hésite pas à rejoindre le Tautology Club.

Tu voudrais un exemple issu d’une copie d’examen ?
>> consulte l’analyse complète pour la question sur la palatalisation du cours LROM 1222
(Linguistique française II : approche historique)

Enfin, sache que REFLEX te serait infiniment reconnaissant si tu lui transmettais les exemples découverts au hasard de tes lectures, de tes recherches sur Internet, de la découverte de statuts tautologisants sur Facebook … N’hésite pas à les soumettre en commentaire ci-dessous !

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/tu-nes-pas-tout-seul-car-il-y-en-a-dautres/feed/ 0
LFLTR 1550 – Les stéréotypes, le comique et l’ironie https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1550-les-stereotypes-le-comique-et-lironie/ https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1550-les-stereotypes-le-comique-et-lironie/#respond Tue, 09 Jul 2013 16:39:17 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=27153 Lire la suite ]]> (travail d’étudiant)

[tab: texte brut]

Vivre sans idées reçues, sans lieux communs, sans stéréotypes ; écrire sans clichés n’est pas possible de nos jours et ne l’a jamais été.  Qu’ils soient bons ou mauvais, ou même les deux, les stéréotypes nous mènent la vie dure depuis bien longtemps.  D’aucuns disent qu’ils sont bons mais qu’il faut éviter d’en faire mauvais usage, d’autres soutiennent qu’ils sont mauvais et qu’il faudrait alors en faire bon usage. Souvent assimilés à une banalité, une répétition de faits déjà ancrés dans les esprits, les stéréotypes ont aussi une connotation péjorative. L’ironie, elle aussi, est dans les mœurs depuis bien longtemps. Cette forme de comique connaît elle aussi ses détracteurs et n’est pas toujours appréciée à sa juste valeur. Cette moquerie simple, mais parfois destructrice, se sert même quelquefois de clichés pour justifier son caractère drôle. Nous essayerons ci-dessous de voir quels liens unissent et séparent ces deux idées, tout d’abord en définissant au mieux chacune d’elles puis en mettant en exergue leurs ressemblances.

(…)

Le comique « fin » n’est pas nécessairement meilleur que le comique « grossier ». La plus grande différence est que le comique « fin » est basé uniquement sur le littéraire tandis que dans le comique « grossier » interviennent des traits extra-littéraires (comme le comique du geste, comique de grimaces, etc.).

(…)

L’ironie est en somme une discipline placée sous l’idée « d’une main de fer dans un gant de velours ». Elle devient comique quand elle implique un paradoxe et quand le locuteur montre un certain détachement par rapport à ses dires. Il y a toujours une moquerie dans l’ironie, une fausse candeur ; mais cela peut parfois être très destructeur. L’ironie est très subjective et personnelle, elle est faite de sous-entendus mais elle doit être partagée sinon elle reste fade. Pour que l’ironie soit de l’humour, il faut qu’il y ait plusieurs parties en présence et plusieurs qui le comprennent.

[tab: correction]

Vivre sans idées reçues, sans lieux communs, sans stéréotypes#phrase incomplèteLe problème d'incomplétude vient du problème de #typographie : l'utilisation d'une virgule éviterait l'impression que la phrase n'est pas terminée ; écrire sans clichés n’est pas possible#posture #argumentationIl manque ici une modalisation : il s'agit d'une affirmation dont on ne connaît pas la source ni la portée. Il s'agit d'une affirmation présentée comme une vérité universelle... de nos jours#postureL'expression 'de nos jours' participe à l'impression moralisatrice et généralisante qui se dégage de cette phrase. et ne l’a jamais été#postureL'utilisation du 'jamais' renforce encore le côté généralisant du propos..  Qu’ils soient bons ou mauvais#terme incorrectOn ne peut pas parler de 'bons' ou 'mauvais' stéréotypes. Par contre, un stéréotype peut effectivement être 'positif' ou 'négatif'., ou même les deux, les stéréotypes nous #postureLa présence du 'nous', incluant l'auteur et son lectorat, ne convient pas à l'attitude neutre et distanciée que l'on attend dans ce type de travail. Voir la proposition de reformulation dans l'info-bulle suivantemènent la vie dure#registreIl s'agit d'une expression relativement familière. Sa présence est en lien avec le problème général de #posture. R Le phénomène des stéréotypes a toujours été complexe et difficile à approcher (par exemple) depuis bien longtemps#posture #registre #terme imprécisL'expression 'bien longtemps' est à la fois généralisante, peu précise et familière..  D’aucuns#sourceQui sont ces 'd'aucuns' ? disent qu’ils#cohésionMême si l'on peut deviner que ce 'ils' se rapporte aux stéréotypes, ce dernier renvoie, d'un point de vue syntaxique, à 'd'aucuns'. Ceci rend la phrase peu claire. R disent que ces stéréotypes... sont bons mais qu’il faut éviter d’en faire mauvais usage#contenu non pertinent #info manquanteQue signifierait 'faire mauvais usage d'un bon stéréotype' ?d’autres#sourceQui sont ces 'autres' ? soutiennent qu’ils sont mauvais et qu’il faudrait alors en faire bon usage#contenu non pertinent #info manquanteQue signifierait 'faire bon usage d'un mauvais stéréotype' ?. Souvent assimilés à#terme incorrectUn stéréotype n'est pas 'assimilé à une banalité'. Il serait plus correct de dire que les stéréotypes sont souvent R construits à partir de banalités etc. une#morphème gramm #ortho grammIl serait plus correct d'utiliser le pluriel R des banalités banalité, une#ponctuation #morphème grammSi l'objectif du scripteur est de définir la banalité comme une 'répétition de faits...', il serait plus clair de mettre ce propos entre parenthèses. S'il s'agit d'ajouter un élément, il conviendrait alors d'écrire R (ou) à une répétition de faits... répétition de faits déjà ancrés dans les esprits, les stéréotypes ont aussi#argumentationL'utilisation de 'aussi' sous-entend que ce qui précède n'est pas péjoratif. Or le rapport entre les différentes connotations du terme 'stéréotype' n'est pas clair... une connotation péjorative. L’ironie#ponctuation #connecteurUn nouveau concept est amené sans que l'on ait d'indice de balisage pour ménager la transition. Il s'agirait de créer un nouveau paragraphe et d'utiliser un connecteur plus explicite. R L'ironie, quant à elle, ..., elle aussi, est dans les mœurs#terme imprécis #registreR est une pratique répandue depuis bien longtemps#terme imprécis #registrecf. info-bulle plus haut. Cette forme de comique connaît elle aussi ses détracteurs et n’est pas toujours appréciée à sa juste valeur#postureIl y a ici un jugement personnel derrière l'expression 'à sa juste valeur' (le scripteur semble critiquer les détracteurs de l'ironie qui sous-estimeraient sa valeur).Cette#cohésionA quoi renvoie le 'cette' ? A l'ironie, qui serait alors définie comme une 'moquerie simple' ? moquerie simple#collocationQu'entend-on par 'moquerie simple' ? S'agit-il d'une définition de l'ironie ?, mais parfois destructrice#terme incorrect #postureIl s'agit d'un terme très fortement connoté, emphatique. , se sert même#posturePourquoi utiliser le modalisateur 'même' ? Pour renforcer l'emphase ? Dans quel but ? quelquefois de clichés pour justifier#terme incorrect #posture #contenu non pertinentIl est erroné de dire que la moquerie (une attitude, un phénomène) chercherait à 'justifier' quelque chose. En supposant que l'on serait d'accord sur le fond, on pourrait reformuler comme ceci : R Le caractère comique de cette moquerie réside parfois dans le recours aux clichés son caractère drôle#terme imprécis #collocationL'association 'caractère drôle' ne fonctionne pas comme une collocation 'standard' faisant sens. R son caractère comiqueNous essayerons ci-dessous#ponctuationLe scripteur semble conclure cette introduction. Sans doute un passage à la ligne permettrait-il de mieux comprendre la transition. de voir quels liens unissent et séparent#collocationOn ne peut pas dire que des 'liens séparent' deux choses. R et les éléments qui distinguent ces deux idées#cohésion #terme imprécisOn est un peu perdu : s'agit-il bien de comparer stéréotypes et ironie ? Le terme 'idées' n'est pas suffisamment précis non plus. R ces deux ressorts comiques, tout d’abord en définissant au mieux chacune d’elles puis en mettant en exergue leurs ressemblances#info manquanteLe début de la phrase évoque ce qui pourrait 'séparer' les deux notions ; or la phrase se termine en évoquant uniquement les ressemblances..

(…)

Le comique « fin » n’est pas nécessairement meilleur que le comique « grossier ». La plus grande différence est que le comique « fin » est basé uniquement sur le littéraire tandis que dans le comique « grossier » interviennent des traits extra-littéraires (comme le comique du geste, comique de grimaces, etc.).

(…)

L’ironie est en somme une discipline placée sous l’idée « d’une main de fer dans un gant de velours ». Elle devient comique quand elle implique un paradoxe et quand le locuteur montre un certain détachement par rapport à ses dires. Il y a toujours une moquerie dans l’ironie, une fausse candeur ; mais cela peut parfois être très destructeur. L’ironie est très subjective et personnelle, elle est faite de sous-entendus mais elle doit être partagée sinon elle reste fade. Pour que l’ironie soit de l’humour, il faut qu’il y ait plusieurs parties en présence et plusieurs qui le comprennent.

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lfltr-1550-les-stereotypes-le-comique-et-lironie/feed/ 0
LROM 1221 – Analyser la variation phonétique (2) https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1221-analyser-la-variation-phonetique-2/ https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1221-analyser-la-variation-phonetique-2/#respond Tue, 09 Jul 2013 16:05:45 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=27043 Lire la suite ]]> La phrase suivante a été prononcée par un locuteur liégeois :
« à cause des rideaux, il y a peu de lumière qui entre dans la maison ». [a.kos.dE.Ri.do.ja.p2t.ly.mjER.kja~t.da~.la.me :zO~]

Etablissez pour cette phrase une prononciation en français de référence. Faites ensuite la liste des divergences entre la prononciation fournie et celle de référence, et décrivez articulatoirement chacune de ces divergences (en regroupant les variantes de manière raisonnée). Finalement, évaluez si cette prononciation appartient à un usage formel ou informel, et dites pourquoi.

[tab: copie brute]

La phrase suivante possède les caractéristiques d’un usage informel, peu surveillé, qui va vers une simplification articulatoire (sourde-sonore ; fermée-ouverte ; postérieur-antérieur ; amuïssement et harmonisation vocalique) par le biais de l’inertie des organes phonateurs.

Cette production est certainement le produit d’une variation diatopique (Liège) mais pourrait également être de niveau diastratique (basse classe sociale), diamésique (code phonologique) et diaphasique (oral et immédiat communicatif).

[tab: correction]

La phrase suivante possède les caractéristiques d’un usage informel, peu surveillé, qui va vers une simplification articulatoire (sourde-sonore ; fermée-ouverte ; postérieur-antérieur ; amuïssement et harmonisation vocalique)#détails inutilesCette énumération de traits ou phénomènes articulatoires, outre qu'elle est livrée 'en vrac' sans que l'on sache à quoi elle se rapporte, n'est pas nécessaire pour rendre compte d'un relâchement. par le biais de l’inertie des organes phonateurs.

Cette production est certainement le produit d’une variation diatopique (Liège) mais pourrait également être de niveau diastratique (basse classe sociale), diamésique (code phonologique) et diaphasique (oral et immédiat communicatif)#détails inutilesLe fait d’énumérer tous les traits articulatoires envisageables et tous les axes de variation est inutile et ne rend pas compte du phénomène de relâchement qui est observé..

 

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1221-analyser-la-variation-phonetique-2/feed/ 0
LROM 1221 – Analyser la variation phonétique (1) https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1221-analyser-la-variation-phonetique/ https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1221-analyser-la-variation-phonetique/#respond Tue, 09 Jul 2013 05:57:19 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=26673 Lire la suite ]]> La phrase suivante a été prononcée par un locuteur liégeois :
« à cause des rideaux, il y a peu de lumière qui entre dans la maison ». [a.kos.dE.Ri.do.ja.p2t.ly.mjER.kja~t.da~.la.me :zO~]

Etablissez pour cette phrase une prononciation en français de référence. Faites ensuite la liste des divergences entre la prononciation fournie et celle de référence, et décrivez articulatoirement chacune de ces divergences (en regroupant les variantes de manière raisonnée). Finalement, évaluez si cette prononciation appartient à un usage formel ou informel, et dites pourquoi.

[tab: copie brute]

Il s’agit d’une conversation plutôt informelle puisque le locuteur ne prononce pas certains phonèmes, ce qui rend la prononciation plus facile et plus rapide.

[tab: correction]

ll s’agit d’une conversation plutôt informelle puisque le locuteur ne prononce pas certains phonèmes#info manquantePréciser de quels phonèmes il s’agit., ce qui rend la prononciation plus facile et plus rapide.

]]>
https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1221-analyser-la-variation-phonetique/feed/ 0
LROM 1311 – La standardisation des langues (1) https://sites.uclouvain.be/reflex/analyses-completes/lrom-1311_la-standardisation-des-langues_1/ Thu, 02 May 2013 08:39:12 +0000 http://sites.uclouvain.be/reflex/?page_id=15743 Lire la suite ]]> (a) Quelles sont les langues romanes vivantes (‘langue’ étant pris au sens de faisceau de dialectes apparentés) qui n’ont pas débouché sur une variété standard bien institutionnalisée ?

(b) Parmi toutes celles-ci, laquelle a le moins fait l’objet d’un travail de standardisation ?

(c) Pour quelles raisons, à votre avis, n’a pas eu lieu ce travail ?

[tab: copie brute]

Le rhéto-frioulan présente un groupe de variétés de langue qui peut se diviser en trois groupes : le romanche, le ladin et le frioulan. Ces groupes se situent dans des pays différents (Suisse pour le Romanche et Italie pour le ladin & frioulan. Ce facteur ne favorise pas la standardisation.

De plus, surtout pour le romanche, ces variétés sont assez morcelées (en Suisse, dans le canton des Grisons où on parle le romanche, il y a des zone italophone & germanophone entre les zones où on parle le romanche). Ce facteur ne favorise pas non plus la standardisation.

Ce morcellement est du aux différentes invasions et au dynamisme des dialectes vénète et lombard. Différents facteurs impliquent donc cette non-standardisation : le fait que cet ensemble de parlers se découpent en 3 groupes, que ces groupes se trouvent en de différents pays, et enfin le morcellement même de ces groupes qui ne présentent pas une étendue géographiquement homogène (exception du frioulan).

[tab: correction]

Le rhéto-frioulan présente#terme incorrectLe verbe être suffit. On observe ici sans doute un effet d'hyper-correctisme. R 'Le rhéto-frioulan est un groupe' un groupe de variétés de langue#ortho grammR 'variétés de langues' qui peut se diviser en trois groupes#terme imprécisIl convient d'éviter la confusion entre les différents types de regroupement évoqués. R 'qui peut lui-même se diviser en trois sous-groupes' : le romanche, le ladin et le frioulan. Ces groupes#terme incorrectCeci induit à nouveau une confusion possible. R 'Ces langues' se situent#terme incorrectA partir du moment où l'on utilise le bon terme comme sujet ('langues' au lieu de 'groupes'), le verbe approprié est différent. R 'sont parlées' ou éventuellement 'se répartissent' dans des pays différents (Suisse#morphème grammR 'en Suisse' pour le Romanche#typographieLes langues ne prennent pas de majuscule (on observe en plus une incohérence, puisque le scripteur a par ailleurs eu recours aux minuscules pour les langues). R 'le romanche' et Italie#morphème grammR 'en Italie' pour le ladin &#registre #morphème gramm #typographieL’esperluette n’est pas pertinente pour remplacer le 'et' dans un texte suivi. De plus, il manque un article pour 'frioulan'. frioulan#typographieIl faut fermer la parenthèse (ouverte après 'différents') après 'frioulan'.Ce facteur#cohésion #info manquanteLe facteur en question n’est pas formulé explicitement alors que le scripteur utilise un 'ce' comme si c’était le cas ne favorise pas la standardisation.

De plus, surtout pour le romanche#ordre illogique #cohésionPlacer l’incise ici crée une manque de clarté dans le propos. On mélange propos général et exemple particulier. R voir plus loin la reformulation complète de la phrase, ces variétés sont assez morcelées (en Suisse, dans le canton des Grisons où on parle le romanche, il y a des zones italophone &#registre #typographieL’esperluette n’est pas pertinente pour remplacer le 'et' dans un texte suivi. germanophone entre les zones où on parle le romanche).#tournure confuse #connecteurOn gagnerait en clarté à présenter explicitement le contenu des parenthèses comme un exemple de morcellement, dans une phrase indépendante. R ‘En ce qui concerne le romanche, par exemple, on constate qu’il est parlé en Suisse dans diverses zones du canton des Grisons, mais que ces zones sont séparées par des zones italophones et germanophones.’ Ce facteur#cohésionCe n'est pas suffisamment explicite, il faut préciser de quel facteur il s'agit (d'autant que la phrase qui précède était longue). R 'Ce morcellement' ne favorise pas non plus la standardisation.

Ce morcellement#ordre illogique #connecteurLe scripteur vient de ‘conclure’ en faisant le lien entre le morcellement et l’absence de standardisation, puis revient sur la description du morcellement. Il conviendrait de faire remonter ce paragraphe ou, au minimum, de le connecter à ce qui précède en précisant qu'il s'agit d'un ajout. R 'Précisons que le morcellement, dans ce cas, est dû aux...' est du#ortho lex #nouvelle orthoL'article 'du' ne prend pas d'accent tandis que le participe passé de devoir, oui. Même si l'on applique les nouvelles conventions orthographiques, où l'accent circonflexe sur le 'u' disparait systématiquement, cet accent est maintenu précisément sur le 'dû' de 'devoir' pour éviter la confusion de ces homonymes fréquents. R 'est dû aux' aux différentes invasions et au dynamisme des dialectes vénète et lombard. Différents facteurs#ponctuationOn arrive à la conclusion ; il serait plus pertinent de faire un passage à la ligne. impliquent donc cette#cohésionLe scripteur a évoqué la standardisation plus haut mais a ensuite reparlé du morcellement, ce qui rend l’utilisation du 'cette' erronée. non-standardisation : le fait que cet ensemble de parlers se découpent en 3 groupes, que ces groupes se trouvent#terme imprécisR 'sont localisés' ou 'se retrouvent' en de#morphème grammR 'sur' ou 'dans' (selon le verbe qui précède) différents pays, et enfin le morcellement même de ces groupes qui ne présentent pas une étendue géographiquement homogène#collocationR 'qui ne sont pas présents sur un territoire géographique(ment) homogène' (exception du #collocationR 'exception faite du...'frioulan).

 

]]>