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Né à Oxford en 1915, Michel De Visscher est diplômé
docteur en médecine en 1939. Il se spécialise pendant 3 ans
en médecine interne dans le service de Louis Maldague
et s'engage dans la recherche. Elève de Joseph
P. Bouckaert à l'Institut de Physiologie à Louvain, il s'oriente
vers la physiologie de la thyroïde.
Agrégé de l'enseignement supérieur en 1946, il est
chargé de cours en 1948, titulaire de la chaire de pathologie générale,
et chef de clinique dans le service de Paul Lambin.
Il est promu professeur ordinaire en 1952.
Effectuant divers séjours à l'étranger et notamment
aux Etats-Unis en 1950, il y perçoit l'intérêt de l'utilisation
du radio-iode pour les études de la fonction thyroïdienne. C'est
le début de la grande aventure de l'exploration de la thyroïde
sous tous ses aspects par les recherches menées avec ses multiples
élèves et collaborateurs. Dans le domaine thyroïdien, il
se taille une renommée mondialement reconnue.
Après 1950, suite à l'apparition de nouveaux isotopes sur
le marché médical et à l'évolution de l'équipement
technique, les applications cliniques se développent. Ce sera l'origine
de la création d'un "Centre de Médecine nucléaire" en
1965. Celui-ci est confié à Christian Beckers en
1969.
L'unité de pathologie générale très active
dirigée par Michel De Visscher rejoint en 1974 l'Institut de Pathologie
Cellulaire et Moléculaire (ICP) dont son ami de longue date, Christian de Duve
(prix Nobel 1974) est l'initiateur.
Pour immortaliser sa mémoire, un auditoire porte son nom à
l'ICP.
Dans le cadre de son activité clinique, Michel De Visscher est nommé
chef de service d'endocrinologie et nutrition en 1973, réunissant une
équipe de collaborateurs aux horizons variés couvrant tous les
aspects de cette discipline. Il est émérite en 1980 et
André
Lambert lui succède.
De cet homme, les uns diront qu'il était "un homme racé",
d'autres "un gentilhomme au sens le plus complet du terme", d'autres encore
"the gentleman we appreciated for his elegance and his never failed courtesy".
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