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Né en 1942, André Bouckaert est diplômé
docteur en médecine en 1966. En 1970, il défend une thèse
d'agrégation de l'enseignement supérieur ayant pour titre
"Sémiologie et diagnostic numérique des goîtres". Il
est chargé de cours en 1972 et devient professeur à la Faculté
de médecine de l'UCL en 1980.
Son enseignement et sa recherche ont porté principalement sur la
santé publique et la statistique médicale. De ce fait, il a
donné cours, pendant vingt-cinq ans aux pharmaciens, médecins
et gestionnaires d'hôpitaux.
Dans le domaine statistique, André Bouckaert était partisan
de l'incorporation de la pensée statistique à la science médicale,
à l'instar de la biochimie, mais de façon un peu différente,
puisque la biochimie est une tentative de description du monde, alors que
la statistique comme par exemple la chromatographie, est plutôt une
méthodologie,
Il souhaitait de même que tout recours à la statistique se
fasse dans le cadre d'un modèle conceptuel explicite dans lequel chaque
paramètre aurait une signification claire en termes biomédicaux.
En santé publique, outre un ouvrage de vulgarisation (La santé
des Belges, 1982), ses contributions ont porté sur la reformulation
du plan de lutte contre la tuberculose en Belgique francophone, à l'étude
du coût-bénéfice de la prévention de plusieurs
maladies (phénylcétonurie, hypothyroïdie congénitale,
thalassémie majeure) et enfin sur une première utilisation
de la carte à mémoire médicale (expérience de
Tournai).
Il accède à l'éméritat en 2000 et décède
deux ans plus tard.
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