On peut vérifier la pertinence des hypothèses posées pour
le calcul théorique en comparant les résultats ainsi obtenus (figure
1) avec ceux donnés par une modélisation par éléments finis. |
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Figure 1 : Résultat du calcul théorique
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Cette technique de calcul permet de résoudre numériquement
les équations locales du champ dans la machine. Elle est basée
sur une discrétisation de l'espace permettant l'intégration
numérique des équations de Maxwell. |
Note : Les figures 2 à 6 ont été obtenues
grâce au logiciel FLUX2D développé par la
société Cedrat.
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Figure 2 : Coupe de la machine étudiée
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On considère la machine dont une
coupe est représentée sur la figure 2. Les surfaces
en bleu et en magenta correspondent respectivement aux tôles
du stator et du rotor. Ces tôles sont constituées d'un
matériau ferromagnétique dont la perméabilité
relative est élevée tant que le champ n'a pas atteint
le niveau de saturation. Les zones représentées en bleu
turquoise correspondent à des zones ayant toutes d'un point
de vue magnétique, les mêmes propriétés
que celles l'air. Elles peuvent correspondre soit effectivement à
de l'air (dans l'entrefer notamment), soit à des conducteurs
en cuivre dans lesquels ne passerait aucun courant (cas des encoches
du rotor et de la plupart des encoches du stator) ou encore de l'axe
du motor (que l'on a supposé ici en acier amagnétique).
Enfin, les deux surfaces en rouge et en jaune correspondent aux deux
encoches contenant des conducteurs parcourus par un courant non nul.
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On ne considérera pas dans cette étude chacun
de ces conducteurs, sa section et sa position exacte (que l'on serait
d'ailleurs incapables de déterminer avec précision compte-tenu des
aléas introduits par le procédé de bobinage) mais on assimilera plutôt
ces deux encoches à des zones contenant un matériau dont les caractéristiques
magnétiques sont celles de l'air et parcourues par une densité de
courant j constante et égale à où N est le nombre
de spires de la bobine, I le courant qui y circule, S
la surface de l'encoche et k le coefficient de remplissage,
à savoir le rapport entre la surface total des conducteurs et celle
de l'encoche (k = si on désigne par c la section d'un conducteur).
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Figure 3 : Maillage aux environs de l'entrefer
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La surface d'étude a été
divisée en environ 6000 éléments dont la forme
doit être, pour avoir un bon maillage de l'espace, la plus proche
possible de celle d'un triangle équilatéral. Le maillage
est plus serré aux environs de l'entrefer (figure 3) et plus
lâche ailleurs (comme par exemple au niveau de l'axe ou sur
les parties extérieures du stator) pour limiter le nombre d'éléments.
A ces éléments sont associés environ 12000 points
(les noeuds) correspondant soit aux sommets des ces triangles, soit
aux centres de leurs cotés. C'est en chacun de ces points qu'est
calculé le potentiel vecteur
(défini par =
), qui pour un problème à deux dimensions comme celui-ci
n'a qu'une composante non nulle, sa composante A z orthogonale au plan de la figure.
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Figure 4 : Valeurs du potentiel vecteur
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La figure 4 représente
la valeur de ce potentiel vecteur en tout point de la machine. On
constate qu'il est négatif autour de l'encoche contenant des
conducteurs parcourus par des courants entrant dans le plan de la
figure et positif autour de l'autre encoche. Les lignes d'isovaleurs
du potentiel vecteur correspondent aux trajectoires suivies par le
flux magnétique. On constate bien que ce flux entoure les deux
encoches. |
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Figure 5 : Norme du champ H
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Si on observe
maintenant les valeurs du champ H, on voit sur la figure 5 que sa
norme est quasi nulle partout sauf dans l'entrefer. |
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Figure 6 : Représentation du vecteur H
dans l'entrefer H
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Sur la figure 6, on a
représenté enfin sous forme vectorielle, le champ
H calculé en tout point d'un cercle situé au milieu
de l'entrefer. On constate que cette représentation est assez
proche de celle obtenue par le calcul analytique
précédent (figure 1).
Les seules différences proviennent de la présence
des encoches tant au rotor qu'au stator qui déforment localement
le champ. |