EGYP Bandeau Thesis

 

projet Le Livre de la Terre et le Livre des Cavernes. Étude philologique, iconographique et religieuse de deux compositions funéraires du Nouvel Empire
personne  Lena Pleuger
promoteurs Promoteurs : Claude Obsomer (UCLouvain), Christian Cannuyer (Université Catholique de Lille)
programme

These Lena

Le mystère de la course du soleil durant la nuit et de sa régénération quotidienne a fasciné les anciens Égyptiens, qui ont cherché à comprendre ce phénomène et à l’expliquer à travers différentes compositions funéraires, et ce, depuis l’Ancien Empire. À la XIXe dynastie, les parois du cénotaphe de Séthi Ier à Abydos offrent de nouvelles compositions funéraires. On y retrouve la première attestation connue du Livre des Cavernes et du Livre de la Terre qui orneront par la suite les parois de mêmes monuments. Ils semblent exprimer un récit théologique similaire, mais employant des moyens d’expression diffe´rents : le premier utilise le moyen du récit ordonné développé linéairement ; le second privilégie une expression graphique condensée centrée sur l’expression visuelle d’élevation. Mais en quoi ces deux compositions diffèrent-elles des autres compositions cosmographiques du Nouvel Empire ? En quoi ces différentes compositions s’inspirent-elles les unes des autres ? Il est évident que ces « livres funéraires » sont issus d’un même substrat théologique en constante évolution et profondément mystérieux par nature. Par conséquent, ont-ils encore un vrai sens, une vraie composition structurée ou sont-ils simplement le résultat d’une longue tradition dont la signification profonde s’est progressivement essoufflée ?

Il est également nécessaire d’approfondir la question de la langue. En effet, les textes funéraires sont particulièrement complexes à traduire car la compréhension des thématiques abordées n’est ni immédiate ni intuitive et demande des prérequis hors de notre logique. Les textes présentent un grand nombre d’erreurs, parfois si récurrentes qu’il est difficile de déterminer si elles sont vraiment des fautes ou si elles procèdent d’une volonté de cryptage des textes dont le contenu est destiné à rester mystérieux. Toutefois, il faut également se poser la question d’une éventuelle lacune de la part des anciens Égyptiens : est-ce que la signification de ces textes funéraires était encore réellement connue ou bien s’agissait-il seulement d’une reprise d’un fond commun théologique qui ne nous est parvenu que partiellement et qui n’était plus forcément bien compris à la XIXe dynastie ? Ou ce manque de compréhension est-il le reflet de nos propres limites en termes de compréhension de la langue égyptienne ? L’objectif est de discerner, grâce à l’analyse combinée des données iconographiques et textuelles, le propos théologique du Livre de la Terre et du Livre des Cavernes et de remettre en question la notion de « livres funéraires » très ancrée dans la littérature égyptologique.

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