BÂTIMENTS EXEMPLATIFS

Le bâtiment RENSON

Le Berlaymont

Le musée d'art contemporain du Grand-Hornu (MAC's)

 

Le bâtiment RENSON

 


© CSTC

Renson Waregem
Industriezone 2 Vijverdam
Maalbeekstraat, 10
8790 Waregem

 

Lauréat de l'Award de l'Energie en 2003.

Ce nouveau bâtiment de bureaux de la société RENSON est situé à Waregem. Il abrite les bureaux de cette société belge spécialisée dans la ventilation et produisant, entre autre, des protections solaires à lamelles orientables.


Conçu par l'architecte Jo Crépain, le bâtiment de bureau est adossé à une des unités de production, ce qui a influencé sa conception. C'est ainsi que le bâtiment s'organise en L, le long de l'unité de production et est vitré sur les deux côtés ouverts (Sud-Est et Sud-Ouest).
Le Bâtiment RENSON est intéressant à bien des égards ; il se veut vitrine de ses produits et bâtiment sain. Dés le début du projet, RENSON voulait maîtriser le climat interne de l'immeuble d'une manière naturelle plutôt qu'avec des systèmes de conditionnement d'air. C'est ce qu'ils ont fait avec l'intégration d'une ventilation naturelle et de brise-soleil.


Une bonne ventilation naturelle des locaux a été possible grâce à l'intervention, dés la phase embryonnaire du projet, d'équipes spécialisées. L'absence du traditionnel faux-plafond permet de rendre accessible une grande partie de la masse thermique du bâtiment, limitant ainsi les risques de surchauffe durant les mois d'été.
La façade sud-ouest est complètement vitrée et ne possède pas de système particulier de protection solaire. La façade Sud-Est est quant à elle, munie de protections solaires à lamelles orientables en aluminium anodisé. Ces lamelles, de type Icarus IC300 et Icarus IC360, commercialisées par la firme Renson, sont commandées manuellement de l'intérieur par les utilisateurs, par bloc de 3 éléments. L'inclinaison de ces lamelles peut varier de manière à réguler la quantité de lumière pénétrant dans le local.
Deux locaux de ce bâtiment ont été modélisés et analysés sous ciel artificiel de manière à caractériser l'influence de la lumière et à comparer ces résultats à ceux mesurés sur place.
Les résultats obtenus sous ciel artificiel et mesurés in situ sont semblables. Il ressort de ces mesures que les lamelles métalliques telles qu'installées sur le bâtiment RENSON assurent une réflexion de la lumière vers l'arrière du local. Ceci se marque principalement lorsque les lamelles sont horizontales. Lorsque les lamelles sont inclinées de 0° à 45°, elles jouent alors plus un rôle de protection solaire en réfléchissant le rayonnement solaire vers l'extérieur.

Le Berlaymont


  Le Berlaymont est un Bâtiment muni d'une double façade ventilée à lamelles. La peau extérieure est constituée de lamelles vitrées inclinables. La peau intérieure en retrait se compose d'éléments en double vitrage classique.
   


Inclinaison d'un bloc de lamelles (secteur)

 


Lamelles horizontales - inclinaison 90°


Lamelles en position de pénétration lumineuse - inclinaison 110°


Vue intéreure depuis un local de bureau

Les lamelles sont composées de 2 feuilles de verre qui enserrent un film multicouche. Ce film micro perforé présente du côté extérieur une face blanche de manière à mieux réfléchir la lumière. Du côté intérieur, les lamelles présentent une face noire de manière à permettre la vue vers l'extérieur.
Les lamelles sont organisées en cadre de 2m de large sur 3,3m de haut, chaque cadre contenant 6 éléments superposés.
Les cadres sont organisés en ensembles de secteurs. Chacun de ceux-ci comprenant 3 cadres solidaires entre eux au niveau de la commande des lamelles.


La rotation des lamelles se fait par secteur (au total 433) et est assurée par un moteur (au total 748) commandé par une unité centrale.
Le contrôle des lamelles se fait en fonction de:
- la position du soleil (date et heure) ;
- la position des lamelles sur la façade (orientation et hauteur) ;
- les informations recueillies par les capteurs météorologiques placés sur le toit (vent, éclairement, pluie et température).


Les lamelles sont inclinées selon ces paramètres, et font fonction soit d'ombrage (de 0° à 60°) soit de réflecteur pour augmenter la pénétration lumineuse (110°).
Pour chaque secteur, l'angle du soleil et les masques solaires ont été calculés comme une fonction du temps. C'est sur base de ce calcul que l'inclinaison des lamelles est déterminée. Le positionnement des lamelles se faisant de manière à les incliner perpendiculairement aux rayons du soleil pour l'ombrage. Le mouvement de rotation n'étant possible que par palier de 10°, le positionnement est perpendiculaire aux rayons du soleil à 5 degrés.
Sous des conditions de ciel couvert, les valeurs de FLJ varient fortement selon l'inclinaison des lamelles. Lorsque les lamelles sont inclinées à 110°, le FLJ augmente de 33% par rapport a l'inclinaison de 90° et de 100% par rapport à une inclinaison de 0°.
Sous ciel clair, lorsque l'inclinaison des lamelles est réglée perpendiculairement au rayon du soleil, la diminution d'éclairements mesurés est d'environ 30% (Tv = 70%).

 

 

Le Musée d'art contemporain (MAC's)

 

 


Façade sud : vitrage translucide placé en retrait de la façade existante


Façade sud : vue depuis l'extérieur


Salle pont


Salle pont


Salle carrée


Les liaisons entre les salles font le lien avec l'extérieur

Le MAC's, Musée des Arts Contemporain de la communauté Française de Belgique, conçu par l'architecte Pierre Hebbelinck, est un projet qui s'inscrit dans la ruine d'un site industriel en friche. Cette ruine, l'ancien charbonnage du Grand Hornu, équivalent Belge des Salines Royales d'Arc et Senans de C.N. Ledoux, est un ensemble architectural de style néo-classique.


Le projet consistait en la rénovation d'un bâtiment constituant l'ancienne "maison des ingénieurs" et la construction de deux nouvelles salles appelées la salle "pont" et la salle "carrée".
L'architecte et le maître de l'ouvrage désiraient favoriser au maximum la pénétration de la lumière naturelle tout en apportant une grande protection des œuvres, que ce soit une protection contre les rayons ultraviolets ou contre l'effraction.


Les quatre grandes salles disposées les unes derrières les autres présentent des orientations différentes. Elles ont toutes été étudiées sous ciel (mirror box) et soleil artificiels, afin de déterminer le dispositif d'éclairage naturel répondant le mieux au contraintes et au besoins pour chacune d'elle. L'architecte a pris le parti de traiter différemment les salles d'exposition et les espaces de liaison entre ces salles ; les salles d'exposition sont introverties et ne possèdent pas de lien direct avec l'extérieur alors que les espaces de liaison font le lien entre le musée et l'extérieur par la présence de baies offrant une vue vers l'extérieur, afin que le visiteur puisse se localiser dans le site.


L'éclairage artificiel installé a aussi fait l'objet de recherches poussées afin de le rendre le plus complémentaire possible à l'éclairage naturel dont profitent les différentes salles ; les luminaires sont tous cachées et la couleur des parois a été étudiée de manière à uniformiser au maximum la répartition de la lumière, qu'elle soit naturelle ou artificielle.


Les deux premières salles, situées dans la " maison des ingénieurs ", profitent d'une façade classée orientée au sud. Les apports d'éclairage direct étaient donc fort importants et il n'était pas question de modifier cette façade. L'architecte a donc pris le parti de construire une seconde peau, située en retrait de la façade existante et constituée d'un vitrage translucide hautement diffusant, qui stoppe ainsi tout rayonnement direct qui pourrait pénétrer dans la salle.
La troisième salle, appelée la " salle pont ", est éclairée par deux lanterneaux longitudinaux qui ne sont interrompus que par une seule poutre, de fonction structurelle. La lumière obtenue est donc une lumière rasante qui longe les deux parois.
La dernière salle, dite la " salle carrée ", profite de la lumière naturelle obtenue par des sheds de section rectangulaire orientés au nord.

Notons aussi que l'horaire d'allumage et d'extinction de l'éclairage artificiel est établi en fonction des saisons, ce qui permet une diminution des consommations d'éclairage artificiel en été.

 

site internet du MAC's : www.mac-s.be

 

 

 Architecture et Climat - Place du Levant, 1-1348 Louvain-La-Neuve