Témoignages d’anciens étudiants

Ayant suivi un cours de psychologie donné par Jean Florence au début de mes études en Histoire, c’est par lui que j’ai entendu parler du Centre d’études théâtrales pour la première fois en 2005 et il a tout de suite suscité mon intérêt. J’ai pourtant poursuivi ma formation en m’orientant ensuite vers un master en philosophie et effectué ma première expérience professionnelle comme chargée de missions et de communication au sein d’une fondation qui aide les personnes dyslexiques. Attirée par le théâtre depuis l’adolescence, j’y donnais notamment des ateliers d’expression verbale et corporelle pour des enfants dys. Est alors apparu le besoin de renforcer mes connaissances et mon expérience des arts de la scène que je n’avais jusque là pratiqué qu’en amateur et exploré qu’en fan de littérature dramatique. Le Master en Arts du spectacle m’est alors apparu comme la formation idéale pour compléter mon cursus, puisque je n’avais pas le désir d’intégrer une école de théâtre et de devenir comédienne ou metteure en scène professionnelle. Il me semble que la spécificité de ce Master se trouve dans cette offre qui s’adresse à des profils très diversifiés et qui permet de s’immerger dans le secteur des arts de la scène selon plusieurs axes: littéraires, dramaturgique, historique, gestion, enseignement, etc. J’ai eu beaucoup de plaisir à suivre les cours durant ces deux années qui m’ont donné une excellente connaissance du paysage culturel passé et présent. Les stages effectués au cours du Master ont débouché pour ma part sur une offre d’emploi au sein d’une institution culturelle (Théâtre Océan Nord) où j’ai occupé les postes de relations publiques et de médiation culturelle durant 5 ans. Aujourd’hui, c’est vers l’enseignement que je souhaite me diriger, exploitant ainsi l’Agrégation pour l’enseignement secondaire supérieur que j’ai également obtenue à la suite de mon Master.

Daphné Anciaux

Je suis comédienne, j’ai fait l’INSAS à Bruxelles. J’ai travaillé 15 ans en tant que comédienne avant d’entamer le Master en Arts du Spectacle au Centre d’Etudes Théâtrales.
Je m’y suis inscrite alors que je travaillais souvent à l’étranger. J’ai décidé d’étaler ma formation sur 4 ans, les contraintes géographiques m’empêchant de faire plus vite.
Cette situation m’a permis en fait de travailler en profondeur les questions et les travaux qui nous étaient demandés. J’avais déjà des acquis de par ma pratique, mes lectures, les spectacles vus … mais il me manquait une vision plus globale.
En me questionnant sur l’évolution du théâtre tant au niveau de l’écriture dramatique, des esthétiques, de l’architecture, de l’histoire, l’enseignement du CET m’a permis d’asseoir mes connaissances sur un socle solide, contribuant ainsi à clarifier des connaissances empiriques que j’avais glanées ici et là au cours de mon parcours.
J’ai commencé également à appréhender les textes avec des outils concrets d’analyse que je ne possédais pas avant et que j’utilise aujourd’hui dans mon travail.
Le plaisir de découvrir, de comprendre, d’analyser se partage avec un groupe assez restreint d’étudiants et des Professeurs, passionnants. Cet enseignement contribue à donner des outils de compréhension du monde dans lequel on évolue, à forger un état d’esprit, à développer une curiosité.
Ces années ont été pour moi studieuses, certes, exigeantes en temps, en concentration et en travail, mais elles ont fait naître des possibles en ouvrant des espaces nouveaux d’exploration de mon métier.

Agnès Guignard

J’ai accédé à la formation au CET, grâce à la Valorisation des Acquis d’Expérience (VAE), après quatre ans de travail comme comédienne, à Genève, et deux ans de formation à l’école internationale de théâtre LASSAAD, à Bruxelles.

J’ai choisi de suivre ce Master parce que ma formation et mon parcours étaient jusqu’alors centrés sur le jeu et la pratique du théâtre. J’avais envie d’un apport plus théorique, d’acquérir une vision globale du théâtre, au niveau historique, théorique et textuel. J’avais également envie d’approcher l’écriture, qu’elle soit artistique ou académique, ce que j’avais peu fait jusque là.

Cette formation au CET m’a apporté des connaissances approfondies pour penser le théâtre et la pratique contemporaine (étude de textes, histoire de la pensée théâtrale, outils de structures dramaturgiques, études de différents parcours de metteur.euse.s en scène et scénographes). Je pense y avoir acquis d’importants outils pour structurer la pensée, organiser un discours ou décortiquer un texte, et de manière plus large, pour envisager une œuvre théâtrale dans sa globalité (univers visuel, cohérence dramaturgique, texte et production). Ces outils me sont utiles aujourd’hui notamment dans mon travail d’écriture, au niveau de la conception de la structure d’un texte, ainsi que dans la recherche et le traitement d’information. J’ai acquis un certain vocabulaire qui permette d’exprimer au mieux mes intentions, lors de la conception et la réalisation d’un projet.

Justine Ruchat

Je suis diplômée d’un Master en Arts du spectacle ainsi que d’une Agrégation en Arts du spectacle depuis septembre 2016.
Avant d’entamer le Master en Arts du spectacle, j’ai poursuivi un baccalauréat en Philosophie auquel j’ai intégré une mineure en Sociologie-Anthropologie.
C’est à la suite de nombreuses années en kot-à-projets « artistiques » entre autre l’Improkot et le Kapcontes, que j’ai décidé de professionnaliser cette voie de la création.
Le Master en Arts du spectacle a su répondre à mes attentes. D’une part une intense réflexion qu’elle soit dramaturgique, esthétique, scénographique et d’autre part une visée pratique : la communication vers un public, l’idée d’un partage.
Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce master c’est cet équilibre entre une réflexion académique pointue et une volonté de sortir hors-les-murs.
Parmi les cours théoriques, et ceux plus pratiques qui nous préparaient au monde du travail, se trouvaient aussi des cours où nos nous pouvions pousser nos réflexions et les mettre en pratique sur un plateau de théâtre, à travers la réalisation de maquette ou grâce à des échanges privilégiés lors de workshops.
Actuellement, c’est surtout mon agrégation qui m’est utile.
Dans mon travail, j’ai la chance de pouvoir donner des coachings d’improvisation théâtrale.

Mathilde Legrand

En 2007, alors que j’étais en 3e baccalauréat Romanes à Namur, j’ai entendu parler pour la première fois du master en Arts du spectacle du CET. Très intéressée par le théâtre et le milieu culturel, je souhaitais cependant obtenir mon master en romanes. J’ai ensuite choisi d’enseigner quelques années. En parallèle, j’ai cofondé une asbl socio-culturelle. Après plusieurs intérims comme enseignante, l’opportunité de reprendre des études s’est présentée. Sans hésiter, j’ai choisi le CET. Je recherchais une formation principalement axée sur l’art théâtral, qui n’omettrait pas pour autant des disciplines telles que les arts visuels, la danse, etc. Le programme m’a séduite : j’y ai trouvé de nombreux domaines jamais abordés lors de mes romanes (scénographie, dramaturgie, sociologie du théâtre, workshop…) Par ailleurs, certains cours plus spécifiques tels que droit, gestion… m’ont aidé à développer l’association dans laquelle je travaillais. Le master en arts du spectacle a particulièrement bien complété ma formation initiale. En cours, j’ai rencontré des professeurs investis, experts, ainsi que des étudiants de tous âges et d’horizons divers. Les débats et échanges menés en classe participaient activement à la formation, de même que les activités extérieures (sorties au théâtre en groupe, rencontres de personnalités théâtrales, etc.) Cette formation s’est révélée très enrichissante tant d’un point de vue intellectuel que personnel.

Sarah Weber

Avant d’arriver au Centre d’Études Théâtrales, j’ai réalisé un bachelier en langues et littératures françaises et romanes. Avant même d’entrer en bachelier, j’avais décidé de réaliser le master en arts du spectacle car j’ai toujours été très intéressé par le spectacle dans son ensemble. Étant très intéressé par la danse, j’espérais trouver dans ce master des apports théoriques à mes réflexions sur l’art chorégraphique. Durant les deux années qui constituent le master, j’ai été initié à différents aspects de la création théâtrale : scénographie, dramaturgie, mise en scène… mais aussi à des disciplines théoriques diverses : philosophie, sociologie, psychologie… L’aspect dramaturgique domine globalement la formation, mais cela dans la perspective de ne jamais arrêter la réflexion. De cette manière, ma réflexion sur l’art chorégraphique a pu être nourrie sans jamais être interrompue, encore aujourd’hui. Les spécificités du master m’ont offert un regard pluridisciplinaire que je continue à exploiter dans mon travail, que ce soit en tant que conseiller à l’écriture dans une maison d’édition ou en tant que gestionnaire à la production dans une compagnie de danse. Ainsi, la spécificité de ce master est de ne pas s’arrêter au simple fait théâtral, mais de dépasser ce cadre pour explorer ce qui constitue la matière même du théâtre : le monde.

Stevens Corentin

Institutrice maternelle de formation, j’ai décidé de poursuivre mes études par le master en Arts du Spectacle de l’UCL, au CET, à l’orée de l’été 2015. Je ne me sentais pas assez confiante pour commencer ma vie professionnelle et j’avais cette envie de me consacrer à une matière artistique et littéraire en complément.
Après m’être renseignée sur une alternative au traditionnel master en Sciences de l’Education, j’ai découvert ce master qui rassemble des étudiants de tous horizons, âges et expériences. C’est d’abord cet esprit de famille et de solidarité que j’ai apprécié au début de mon cursus, et qui est spécifique au CET. Se sentir à l’aise pour exprimer son avis, échanger avec des professionnels actifs ou des étudiants d’université et de hautes écoles, se former dans un environnement non compétitifs,… sont pour moi des priorités malheureusement trop souvent exceptionnelles.
Ensuite, ces études m’ont permis de découvrir l’Opéra lors d’un cours dédié à cet art pendant mon année-passerelle – et d’y faire un stage l’année suivante – qui est aujourd’hui une de mes passions. J’ai d’ailleurs mis ces nouvelles connaissances en parallèle au service d’un kot-à-projet, avec lequel j’ai organisé quatre sorties à l’opéra pour des étudiants curieux de découvrir cet art.
Pour continuer,la plupart des cours m’ont donné les bases de la culture propre aux arts vivants et les clés permettant d’en comprendre les enjeux. Depuis le début de ce master, je ne vis plus les spectacles de la même manière. L’espace, la lumière, les choix et interprétations possibles de la création à la réception nourrissent une réflexion personnelle et m’invitent au partage, tandis que j’en apprécie toujours autant le propos et/ou la beauté. Cette « intelligence artistique » se reflète également dans ma façon de travailler et m’encourage à la développer auprès des enfants, y compris pour des matières non-artistiques.

Clémence Petre