Rencontre-débat à l’occasion de la parution de « Théâtre et exil »

 

A l’occasion de la parution du nouveau numéro d’Études théâtrales, « Théâtre et exil », nous avons le plaisir de vous inviter le jeudi 21 septembre 2023 à 18h à une rencontre-débat au Théâtre du Blocry, à Louvain-la-Neuve. L’auteure Veronika Mabardi et le metteur en scène Michaël Delaunoy débattront avec Pierre Piret et Jonathan Châtel, les directeurs du numéro.

Au programme : présentation du dossier, lectures de textes, projections, échanges pour explorer les enjeux cruciaux soulevés par cette publication.

L’entrée est libre mais votre réservation est souhaitée auprès de la rédaction de la revue : veronique.lemaire@uclouvain.be

La rencontre sera suivie d’un drink. Une petite librairie sera organisée.

Présentation du numéro

Théâtre et Exil, actes du colloque de Louvain-la-Neuve, 15-17 mai 2019, sous la direction de Jonathan Châtel et Pierre Piret, Études théâtrales, n. 72-73, 2023.

Ce que les médias appelaient en 2015 la « crise des réfugiés », avec pour sombre arrière-fond la montée des nationalismes en Europe et dans le monde, générait une multiplication de réponses dramaturgiques, scéniques, chorégraphiques. Aujourd’hui, cette situation est devenue structurelle et a bouleversé le paysage artistique européen. La migration est devenue un thème privilégié dans les arts et au théâtre en particulier, art citoyen par excellence.

Or, la « migration », dans son acception actuelle, politique et médiatique, résiste aux modes de pensée spécifiques que le théâtre produit. Elle est en effet abordée le plus souvent, d’une part, comme une problématique générale et abstraite, qui concerne des masses et non des individus, qui appelle donc un traitement gestionnaire, d’autre part, comme l’expression d’une crise politique globale et inédite. Face à la masse de ces chiffres et statistiques ou devant des questions politiques qui semblent ne pouvoir trouver de réponses que systémiques, l’art théâtral a souvent des difficultés à se positionner.

Dans ce numéro d’Études théâtrales, nous avons voulu décaler la perspective en nous focalisant sur la dimension de l’exil, qui transforme la « migration » en expérience, qui déplace le regard du général au particulier, qui privilégie la proximité et l’écoute de la complexité des destins individuels – là où le théâtre opère.