La recherche
Depuis l’apparition de la figure du metteur en scène à la fin du XIXe siècle, la forme dramatique et la pratique scénique se sont distinguées et ont connu des évolutions parfois nettement divergentes ; dans le même temps, elles n’ont cessé de se réinventer mutuellement. Aujourd’hui, la représentation théâtrale peut se définir par son caractère hybride et la mise en jeu, en son sein, de « pratiques irréductibles et pourtant conjuguées » (B. Dort) – et l’apparition de ces nouvelles théâtralités a ouvert aux écritures contemporaines un champ d’expérimentation inédit.
Les perspectives de recherche du Centre d’études théâtrales se veulent donc pluridisciplinaires afin de prendre en compte la multiplicité des langages (littéraires ou corporels) et des expressions (musicales, plastiques) qu’accueillent les expériences théâtrales contemporaines.
Avec l’invention du cinéma et l’apparition d’internet, le concept de représentation s’est aussi complexifié et a fait naître de nouveaux enjeux et problématiques anthropologiques qui informent le discours théâtral, qu’il soit dramatique ou scénique. Quels dispositifs et quelles stratégies les artistes adoptent-ils pour y répondre ? Quelles méthodologies critiques mettre en place pour en rendre compte ? Fondés dans un esprit de dialogue entre théoriciens et praticiens, les projets de recherche s’engagent auprès des questions esthétiques et politiques qui animent la création actuelle.
Un réseau européen de recherche
- L'institut de Recherche en Études Théâtrales de l’Université Paris III – Sorbonne Nouvelle,
- Le Center for Ibsen Studies de l’Université d’Oslo,
- Le Département scénographie de l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes,
- L’équipe d’accueil HAR (histoire des arts et des représentations) de Paris Ouest Nanterre La Défense,
- Le Centre de recherche Texte et Culture de L’Université d’Artois
- Le Groupe de recherche en scénographie (GRES) : Le GRES associe des membres des Universités, des Écoles supérieures des Arts et des créateurs scénographes, autour de la question de la scénographie contemporaine. Sa singularité réside dans le fait qu’il conjugue recherche scientifique et recherche appliquée car il présuppose que l’une et l’autre sont indissociables et se fécondent réciproquement. Si le faisceau originel est le théâtre, le GRES veut mettre au travail l’altérité qui caractérise la scénographie actuelle, dans ses différentes acceptions lexicales et artistiques, afin de relever ce qui les réunit et les distingue.
Le GRES n’est pas un atelier de pratique scénographique. Il veut être un laboratoire de réflexion et d’expérimentation où pratique et théorie scénographiques se confrontent, se mettent à l’épreuve, s’interrogent mutuellement et se fécondent. Le travail du scénographe interroge ainsi le discours théorique. Le discours théorique interroge ainsi le scénographe. De la sorte, artistes, professeurs des universités et des ESA, chercheurs mais aussi étudiants alimentent de concert le champ de la scénographie en même temps qu’ils créent les outils propres à sa pensée et à sa conception lexicale et esthétique.
Le GRES permet de développer une spécificité de recherche en scénographie unique en Belgique et se positionne ainsi comme acteur et pôle incontournables de ce champ d’études en Europe. (Responsable : Véronique Lemaire, UCLouvain)
Doctorat
