3.00 crédits
20.0 h
Q2
Langue
d'enseignement
d'enseignement
Français
Préalables
Le cours ne nécessite pas de préalables particuliers, sinon une expérience professionnelle minimale dans le domaine des programmes, interventions ou organisations de santé internationale.
Thèmes abordés
Cet enseignement porte principalement sur l’utilisation de la recherche socio-anthropologique appliquée à l’évaluation des interventions en santé internationale. Il en présente les principales justifications et principaux avantages par rapport aux approches sommatives focalisées sur la mesure des effets d’une intervention ou d’un programme sur une population donnée. Y sont abordées différentes approches reposant sur la collecte de données qualitatives visant à saisir les logiques socioculturelles des populations concernées, de même que les « mécanismes » qui freinent ou facilitent la réception d’interventions innovantes dans un contexte culturel particulier. Ces approches socio-anthropologiques privilégient en effet une meilleure compréhension du phénomène et du domaine d’intervention, à partir d’une consultation directe de la population concernée (dimension participative), permettant de faire émerger les différentes conceptions en présence d’un problème de santé particulier, afin de permettre un ajustement des interventions aux réalités vécues des populations ciblées par une intervention particulière.
De nombreuses interventions en santé internationale ont en effet été conçues par leurs gestionnaires et sont implantées en faisant fi des connaissances et représentations préalables qu’ont les populations visées du problème sur lequel celles-ci sont supposées agir (modèle de la cruche vide). Du coup, de telles interventions suscitent de nombreuses résistances, et l’évaluation sommative de leurs effets aboutit souvent au constat de leur échec. Or, si l’évaluation de telles interventions est planifiée et menée en parallèle à une recherche socio-anthropologique respectueuse des populations visées, les résultats qui en ressortent permettent d’améliorer la compréhension à la fois du problème visé et des mécanismes que l’intervention suscite auprès des bénéficiaires dont dépendent les effets de cette dernière.
L’adoption d’une démarche évaluative socio-anthropologique suppose ainsi l’élaboration d’outils spécifiques et « sur mesure », élaborés dans le cadre particulier de chaque étude d’évaluation, permettant de soutenir non seulement la mesure des effets de l’intervention, mais également sa planification, la gestion des processus émergents et sa structuration, tout au long de son implantation. De tels outils ne peuvent s’élaborer qu’en faisant usage des outils méthodologiques habituellement utilisés par les socio-anthropologues : l’élaboration de modèles théoriques dérivés de données qualitatives de première main, observation in situ, relativisme culturel, analyse comparative, etc.
De nombreuses interventions en santé internationale ont en effet été conçues par leurs gestionnaires et sont implantées en faisant fi des connaissances et représentations préalables qu’ont les populations visées du problème sur lequel celles-ci sont supposées agir (modèle de la cruche vide). Du coup, de telles interventions suscitent de nombreuses résistances, et l’évaluation sommative de leurs effets aboutit souvent au constat de leur échec. Or, si l’évaluation de telles interventions est planifiée et menée en parallèle à une recherche socio-anthropologique respectueuse des populations visées, les résultats qui en ressortent permettent d’améliorer la compréhension à la fois du problème visé et des mécanismes que l’intervention suscite auprès des bénéficiaires dont dépendent les effets de cette dernière.
L’adoption d’une démarche évaluative socio-anthropologique suppose ainsi l’élaboration d’outils spécifiques et « sur mesure », élaborés dans le cadre particulier de chaque étude d’évaluation, permettant de soutenir non seulement la mesure des effets de l’intervention, mais également sa planification, la gestion des processus émergents et sa structuration, tout au long de son implantation. De tels outils ne peuvent s’élaborer qu’en faisant usage des outils méthodologiques habituellement utilisés par les socio-anthropologues : l’élaboration de modèles théoriques dérivés de données qualitatives de première main, observation in situ, relativisme culturel, analyse comparative, etc.
Contenu
- Les principales contributions théoriques et conceptuelles de l'approche socio-anthropologique à l'évaluation des interventions en santé internationale
- L'évaluation qualitative sous ses différentes formes illustrées à partir d'exemples concrets
- L'analyse de la mise en oeuvre ou de l'implantation d'une intervention
- L'approche réaliste en évaluation de programme
- Une introduction aux théories du changement culturel
Méthodes d'enseignement
Ce cours repose sur la présentation et la discussion d'exemples concrets tirés d'expériences de recherches évaluatives dans les pays du Sud.
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
des acquis des étudiants
Examen écrit
Ressources
en ligne
en ligne
Moodle
Bibliographie
- Cherubini B., « L’apport de l’anthropologie à la mise en œuvre d’une politique de prévention : du vécu de la maladie à l’analyse du raisonnement préventif », Autrepart, n°29, 2004, pp.99-115.
- Jaffré Y. et Moumouni A., « l’importance des données socio-culturelles pour l’accès aux soins et l’observance des traitements dans la lèpre. L’exemple du pays zarma au Niger », Bulletin de la Société de pathologie exotique, 87, 1994, pp. 283-288.
- Massé R., « Réflexions anthropologiques sur la fétichisation des méthodes en évaluation », dans J. Légaré et A. Demers (Dir.), L’évaluation sociale : savoirs, éthiques, méthodes. Montréal, Les Editions du Méridien, 1991, pp. 209-238.
- Massé R., Culture et santé publique. Montréal, Gaëtan Morin, 1995.
- Massé R., « Valeurs universelles et relativisme culturel en recherche internationale : les contributions d’un principisme sensible aux contextes socioculturels », Autrepart, n°28, 2003, pp.21-35.
- Olivier de Sardan J.-P., « Promouvoir la recherche face à la consultance. Autour de l’expérience du LASDEL (Niger-Bénin) », Cahiers d’Etudes africaines, vol.51, n°2-3, 2011, pp. 511-528.
- Ridde V. et Dagenais C. (Dir.), Evaluation des interventions de santé mondiale. Méthodes avancées. Québec, Editions sciences et bien commun/IRD, 2019.
- Vidal L., Faire de l’anthropologie. Santé, science et développement. Paris, La Découverte, 2010
- Jaffré Y. et Moumouni A., « l’importance des données socio-culturelles pour l’accès aux soins et l’observance des traitements dans la lèpre. L’exemple du pays zarma au Niger », Bulletin de la Société de pathologie exotique, 87, 1994, pp. 283-288.
- Massé R., « Réflexions anthropologiques sur la fétichisation des méthodes en évaluation », dans J. Légaré et A. Demers (Dir.), L’évaluation sociale : savoirs, éthiques, méthodes. Montréal, Les Editions du Méridien, 1991, pp. 209-238.
- Massé R., Culture et santé publique. Montréal, Gaëtan Morin, 1995.
- Massé R., « Valeurs universelles et relativisme culturel en recherche internationale : les contributions d’un principisme sensible aux contextes socioculturels », Autrepart, n°28, 2003, pp.21-35.
- Olivier de Sardan J.-P., « Promouvoir la recherche face à la consultance. Autour de l’expérience du LASDEL (Niger-Bénin) », Cahiers d’Etudes africaines, vol.51, n°2-3, 2011, pp. 511-528.
- Ridde V. et Dagenais C. (Dir.), Evaluation des interventions de santé mondiale. Méthodes avancées. Québec, Editions sciences et bien commun/IRD, 2019.
- Vidal L., Faire de l’anthropologie. Santé, science et développement. Paris, La Découverte, 2010
Support de cours
- Moodle
Faculté ou entité
en charge
en charge
FSP
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Intitulé du programme
Sigle
Crédits
Prérequis
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
Master de spécialisation en santé publique - analyse et évaluation des politiques, programmes et systèmes de santé internationale
