Atelier d'écriture I & II - Partie I

Enseignants

André Géraldine;

Langue
d'enseignement

Français

Préalables

Maîtrise active de la langue française et, au minimum, une maîtrise passive de la langue anglaise

Thèmes abordés

Conjointement au séminaire LSOC2000a, le séminaire permet à l'étudiant.e de participer activement à la production d’une bibliographie, de comptes-rendus critiques (recensions) et d'une revue de la littérature (état de l’art). 

Acquis
d'apprentissage

A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant est capable de :
ID1	- Se situer dans le champ des savoirs sociologiques (AA 1.1).
ID2	Développer une capacité d'analyse et un usage des textes scientifiques dans la construction de la réflexion et de l'argumentation (AA 4.3).
ID3	Identifier et formuler une question de recherche pertinente en veillant à sa contextualisation (AA 5.2).
ID4	Réaliser la synthèse critique de la littérature sur cette question en faisant un usage actif, critique et pertinent des outils d’information, des sources primaires et secondaires (en questionner la validité et la pertinence) (AA 5.3).
ID5	Communiquer, à l’oral et à l’écrit, sur des sujets complexes dans le domaine de la sociologie de façon correcte, structurée, argumentée selon les standards de communication spécifiques au contexte et en adaptant sa communication (contenu et forme) au public visé et aux intentions poursuivies (AA 6.1).

Contenu

L’écrit est un vecteur majeur de production et de partage des connaissances. Etre capable d’exposer rigoureusement par écrit la pensée d’un auteur, un projet de recherche, les résultats d’une enquête… constitue une compétence attendue de la part des étudiant.e.s en sociologie. Cette dimension du travail est souvent invisibilisée et négligée (Dubois, 2005). Elle est généralement considérée comme acquise (en lien d’ailleurs avec l’idéologie du don). Or, elle s’apprend, s’affine et se développe.
Dans ce séminaire, il s’agit d’acquérir les «ficelles du métier» (Becker, 2002) et de rôder* les étudiant.e.s à ce travail d’écriture à travers différents exercices spécifiques qui prennent appui sur la littérature sociologique. En effet, c’est aussi en lisant des textes bien rédigés qu’on se familiarise avec les codes et standards rédactionnels (structuration, style, conventions bibliographiques…); c’est ensuite en essayant de rendre compte de leur contenu qu’on acquiert les réflexes d’une écriture lisible, cohérente et efficace.
L’acte d’écrire est un travail individuel mais il peut aussi être le fruit d’un travail collectif: que ce soit à l’université ou d’autres environnements professionnels, il est fréquent de devoir co-rédiger un rapport, une évaluation, un projet… Cette écriture à plusieurs mains est une donne à prendre en considération.
Le référentiel mobilisé pour ce séminaire est celui de l’écriture scientifique, c’est-à-dire qu’il vise à un rendu systématique, objectif et rationnel (ce qui l’éloigne d’autres référentiels privilégiant l’esthétique, l’expression des émotions, la fiction …). L’acquisition d’une capacité d’écriture scientifique est une compétence transversale aux finalités du master.
* "Mettre progressivement au point par des essais répétés, par l'expérience". (Larousse)

Méthodes d'enseignement

Le séminaire s’éloigne de la forme magistrale pour adopter la pédagogie pratiquée et défendue par Howard Becker (2004), laquelle est basée sur l’encouragement à l’écriture et sur l’incitation à lire des textes de sociologues.
Il est organisé autour de différentes séances, assurant une gradation dans la maîtrise de l’écriture et passant progressivement de l’écriture individuelle à l’écriture collective. Les lectures croisées par les pairs (peer review) est privilégié.
La démarche suppose un important travail de lecture et de rédaction hors séances de la part des étudiant.e.s.
Trois délivrables sont prévus au cours de ce processus :
D1. Une bibliographie structurée/étudiant.e
D2. Un ou deux comptes-rendus/ étudiant.e
D3. Une revue de la littérature/sous-groupe

Modes d'évaluation
des acquis des étudiants

L’évaluation porte sur le respect des consignes, la forme et le fond de chaque délivrable. La cote est :

• Individuelle pour le D1 (15%) et D2 (25%) ;
• Et collective, pour tous les membres d’un sous-groupe*, pour le D3 (60%).

* Sauf problème à solutionner avec le/la titulaire du séminaire.

Autres infos

Le séminaire se constitue en groupe de recherche : la participation est dès lors obligatoire.
L’aboutissement étant la rédaction d’une revue de la littérature, un ou plusieurs sujets communs sont définis. Ce choix permet en même temps d’associer un travail d’écriture à l’acquisition de connaissances sociologiques (mais celles-ci ne font pas l’objet d’une évaluation en tant que telles). Une réflexion pourrait aussi menée sur les modes et formats de valorisation du travail d’écriture (intégrant, par exemple, la question du numérique).

Ressources
en ligne

Via l’interface Moodle. Inscription obligatoire sur la page Moodle dédiée au séminaire.

Bibliographie

BECKER Howard S., 2002 (1998). Les ficelles du métier. Comment conduire sa recherche en sciences sociales. Paris, La Découverte
BECKER Howard S., 2004 [1986]. Ecrire les sciences sociales. Comment terminer son article, sa thèse ou son livre. Economica, Paris
DUBOIS Vincent, 2005. «L‘écriture en sociologie : une question de méthode négligée». Transversale, n°1
GERARD Laetitia (2013), Doctorat, 20 conseils pour devenir rapidement un pro de l’écriture scientifique, en ligne, https://cooperationuniversitaire.com/2013/12/20/apprendre-lecriture-scientifique

Faculté ou entité
en charge

PSAD