5.00 crédits
30.0 h
Q2
Enseignants
Leclercq Jean; Maesschalck Marc;
Langue
d'enseignement
d'enseignement
Français
Préalables
Formation de base en histoire des idées (cours d’introduction à l’histoire de la philosophie en 1er cycle) ; aptitude à la lecture de textes au moins en français et en anglais.
Thèmes abordés
Selon les années, toutes questions de philosophie de la religion sont susceptibles d’être traitées, qu’il s’agisse de notions fondamentales pour un système de croyances ou de rites, en étant toujours soucieux du dialogue et de la diversité interculturelle. Différents textes contemporains ou historiques permettront d’approfondir les analyses, ceux-ci pourront provenir non seulement du domaine de la philosophie, mais aussi plus largement de celui des sciences humaines et sociales. On s’intéressera également aux grandes dynamiques qui ont transformé les traditions religieuses (réforme, transformation, sécularisation, etc.)
Trois points d’attention orienteront les exposés : la diversité des croyances et des traditions religieuses ; la spécificité du questionnement philosophique en matière de religion, avec son propre enracinement historique ; le dialogue avec d’autres disciplines scientifiques traitant de cet objet, comme l’anthropologie, la psychologie et les sciences sociales, en particulier.
De façon générale, la thématique est abordée dans un contexte d’interrogation contemporaine.
Trois points d’attention orienteront les exposés : la diversité des croyances et des traditions religieuses ; la spécificité du questionnement philosophique en matière de religion, avec son propre enracinement historique ; le dialogue avec d’autres disciplines scientifiques traitant de cet objet, comme l’anthropologie, la psychologie et les sciences sociales, en particulier.
De façon générale, la thématique est abordée dans un contexte d’interrogation contemporaine.
Contenu
Méthode de théorie de la religion. Quelles sont les stratégies d’objectivation du phénomène religieux ?
L’apport du concept de forme de vie
par excellence comme celle notamment de « radicalisation ».
Une telle posture pour théoriser le phénomène religieux demeure toutefois liée à un double présupposé : d’une part, l’idée qu’il faudrait suspendre l’investissement émotionnel qui suscite l’identification de certains individus à des systèmes de sens et de valeurs – reste alors à savoir comment il est possible de comprendre ce qu’il en est spécifiquement de cette adhésion anthropologique à un rapport de croyance ; d’autre part, l’idée que les comportements et pratiques issus d’une croyance s’agrègent de manière cohérente pour constituer une grammaire d’action permettant d’apporter des solutions aux situations vécues dans un milieu de vie concret. Mais ces présupposés consistent en réalité à recourir à une épistémologie de la religion comme forme de vie, fonctionnant de manière immanentiste et dépendant de l’obéissance à une norme de résolution de problèmes. Il faudrait donc préciser les enjeux épistémologiques de tels présupposés et les tester dans leur capacité à tenir compte tant de possibles variations subjectives de comportements que d’éventuels phénomènes de résistance, ceux engendrés en particulier par l’expériences des dysfonctionnements de cette instance de résolution de problème…
L’apport du concept de forme de vie
Cours assuré cette année par le Prof. Marc Maesschalck, Q2 2023-2024
Tant la philosophie de la religion que les sciences humaines et sociales des religions se sont heurtées à la question première de l’autoréférentialité de l’objet religieux qui se connaît et se vit sous la forme d’une pratique à laquelle l’esprit comme le corps adhèrent à leur façon. Que l’on aborde une tradition comme étant partie d’elle-même ou à la manière d’un enquêteur qui se penche sur ses traces historiques et s’efforce de les comprendre (et donc de les réinterpréter) comme parties authentiques ou non d’un corpus, le rapport interne à ce phénomène autoréférentiel demeure entier : peu importe que l’expert soit un porte-parole ou un savant indépendant, il devient le détenteur d’un sens qui ne se comprend qu’en fonction de lui-même, comme doctrine, loi, sagesse ou forme de vie. Devant cette forme d’indexicalité propre au savoir de l’autoréférence, où ont prévalu les stratégies historico-critiques et herméneutiques, d’autres stratégies ont vu le jour pour se détacher des processus de subjectivation inévitablement corrélatifs des stratégies déjà connues. On a ainsi tenté des approches liées à la théorie de la firme et à la théorie des organisations, on s’est focalisé sur les comportements d’agents sur le marché des biens spirituels et des croyances, avec des providers et des usagers, on a aussi tenté d’objectiver les échelles de valeurs et de cerner l’évolution des demandes spirituelles. Toutes ces tentatives (et d’autres encore) relancent la question du savoir scientifique réellement disponible sur la puissance de ces phénomènes et sur la manière d’élaborer une politique rationnelle les concernant, sans devoir recourir à des notions autoréférentiellespar excellence comme celle notamment de « radicalisation ».
Une telle posture pour théoriser le phénomène religieux demeure toutefois liée à un double présupposé : d’une part, l’idée qu’il faudrait suspendre l’investissement émotionnel qui suscite l’identification de certains individus à des systèmes de sens et de valeurs – reste alors à savoir comment il est possible de comprendre ce qu’il en est spécifiquement de cette adhésion anthropologique à un rapport de croyance ; d’autre part, l’idée que les comportements et pratiques issus d’une croyance s’agrègent de manière cohérente pour constituer une grammaire d’action permettant d’apporter des solutions aux situations vécues dans un milieu de vie concret. Mais ces présupposés consistent en réalité à recourir à une épistémologie de la religion comme forme de vie, fonctionnant de manière immanentiste et dépendant de l’obéissance à une norme de résolution de problèmes. Il faudrait donc préciser les enjeux épistémologiques de tels présupposés et les tester dans leur capacité à tenir compte tant de possibles variations subjectives de comportements que d’éventuels phénomènes de résistance, ceux engendrés en particulier par l’expériences des dysfonctionnements de cette instance de résolution de problème…
Méthodes d'enseignement
Les séances alterneront cours magistral thématique et discussions de situations-problèmes.
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
des acquis des étudiants
Examen terminal oral, sur la base de questions envoyées par retour de mail sur un travail de répondant à une question thématique choisie dans une liste fournie.
Ressources
en ligne
en ligne
Les notes de cours et des articles complémentaires sont fournis au fur et à mesure des séances sur le site Moodle.
https://perso.uclouvain.be/marc.maesschalck/index.php
https://perso.uclouvain.be/marc.maesschalck/index.php
Bibliographie
Voir plus haut
Faculté ou entité
en charge
en charge
EFIL
Programmes / formations proposant cette unité d'enseignement (UE)
Intitulé du programme
Sigle
Crédits
Prérequis
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
Master [120] en théologie
Master [60] en philosophie
Master [120] en sciences des religions
Master [120] en philosophie
Certificat universitaire en sciences des religions
Certificat universitaire en philosophie (approfondissement)